21 mai 2025

Le Morvan devient la septième réserve de ciel noir de France

Après un processus de 7 ans, le Morvan vient d’obtenir le précieux label de réserve de ciel étoilé décerné par l’association Dark Sky International.
Et de 7 ! Le Morvan vient d’officialiser la création de la 7e réserve internationale de ciel étoilé (Rice). Un label décerné par l’association Dark-Sky International. « On a des paysages d’exception et le ciel c’est le pendant. C’est un projet de territoire », souligne Pascal Pommé. Le maire de Chissey-en-Morvan (283 habitants) est aussi astronome amateur et se trouve au cœur de la nouvelle réserve de ciel étoilé. Il a fait partie des artisans de ce projet.

Sur les 133 communes du parc naturel, 16 ont été identifiées comme zones cœur et il y a en tout 50 communes impliquées avec la zone tampon. Cette réserve est centrée sur Roussillon-en-Morvan et Saint-Prix.

Lire l'article sur le site de Ciel & Espace (en accès libre) 


"Joute cosmique" : des astronomes observent une paire de galaxies en pleine bataille dans les profondeurs de l’espace

Des astronomes ont observé pour la première fois une violente collision cosmique au cours de laquelle une galaxie en transperce une autre par un intense rayonnement. Leurs résultats, publiés aujourd'hui dans la revue Nature, montrent que ce rayonnement atténue la capacité de la galaxie blessée à former de nouvelles étoiles. Cette nouvelle étude combine les observations du Very Large Telescope (VLT) de l'Observatoire européen austral (ESO) et dl'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA), révélant ainsi tous les détails saisissants de cette bataille galactique.
Dans les profondeurs lointaines de l’Univers, deux galaxies sont engagées dans une guerre spectaculaire. À maintes reprises, elles se précipitent l’une vers l’autre à une vitesse de 500 km/s sur une trajectoire de collision violente, ne faisant qu’effleurer leur cible avant de se replier pour un nouveau round.
« Nous appelons donc ce système la joute cosmique », explique Pasquier Noterdaeme, co-auteur de l’étude et chercheur à l’Institut d’Astrophysique de Paris (France) et au Laboratoire franco-chilien d’Astronomie au Chili, en faisant référence au sport médiéval. Mais ces chevaliers galactiques n’ont rien de chevaleresque, et l’un d’eux dispose d’un avantage particulièrement injuste : il utilise un quasar pour transpercer son adversaire d’une lance de radiation.

Lire le communiqué de presse de l'ESO avec une vidéo accessible ici

17 mai 2025

PDS 456 : le trou noir supermassif qui produit un vent par paquets

Au cours des 25 dernières années, les astrophysiciens ont identifié des corrélations entre les propriétés des trous noirs supermassifs et celles de leurs galaxies hôtes, indiquant que leur évolution est étroitement liée. 

Vue d'artiste du vent de trou noir par paquets (Nature)
Dans un article paru dans Nature cette semaine, la collaboration XRISM (X-Ray Imaging and Spectroscopy Mission) rapporte des observations de PDS 456 et montrent que lorsque le trou noir supermassif au centre de la galaxie accrète de la matière, il propulse également des amas de gaz par paquets vers l'extérieur à une vitesse pouvant atteindre 30 % de la vitesse de la lumière, et non de manière uniforme comme on le pensait jusque là...

Lire l'article sur le site de Ca Se Passe Là-Haut

16 mai 2025

la plus forte éruption solaire de 2025 a interrompu les signaux radio mondiaux le 14 mai 2025

Le 14 mai 2025, une éruption solaire de classe X2.7, la plus puissante de l’année, a déclenché des coupures radio en Europe, en Asie et au Moyen-Orient. La région solaire responsable, encore en rotation vers la Terre, pourrait réitérer, et cette fois nous viser de plein fouet.

Mardi matin, une violente éruption solaire a déchiré le silence spatial. Émise depuis la tache AR4087, fraîchement apparue sur le bord du Soleil, cette explosion de type X2.7 a traversé l’espace à la vitesse de la lumière, bousculant au passage nos communications terrestres. Le phénomène, capté par les instruments de la NASA, confirme que notre étoile entre dans une phase d’activité nerveuse. Et les conséquences pourraient ne faire que commencer.

Le 14 mai, à 10 h 25, heure de Paris, le Soleil a libéré une flambée d’énergie massive, classée X2.7, soit l’un des niveaux les plus élevés sur l’échelle de puissance des éruptions solaires. Le rayonnement émis a immédiatement ionisé la haute atmosphère terrestre, entraînant des pannes de radio haute fréquence dans les zones exposées à la lumière : Europe, Asie, Moyen-Orient. Les opérateurs radio et certains systèmes de navigation ont connu des interruptions parfois critiques.

Libre l'article sur le site Les Numériques

14 mai 2025

« L'horloge atomique PHARAO ouvre les portes d’une nouvelle physique du temps »

Immuable durant des siècles, la notion de temps a été révolutionnée par la relativité générale.

Après un lancement réussi le 21 avril, la mission européenne ACES a été installée le 25 avril à bord de la Station spatiale internationale. À son bord, l'horloge atomique française PHARAO (Projet d'Horloge A Refroidissement d'Atomes en Orbite). PHARAO a livré ses premières données ce mercredi 14 mai sous la forme de franges de Ramsey, une technique utilisée pour mesurer des fréquences avec une extrême précision. Ces premières franges indiquent que l’horloge atomique fonctionne correctement et que certains paramètres restent à affiner afin d'obtenir le temps le plus précis possible.

Décryptage avec Martin Boutelier, responsable de la thématique physique fondamentale au CNES.

13 mai 2025

Le satellite Galileo GSAT0104 prend sa retraite après 12 ans de service de navigation

Le 12 mars 2013, le satellite Galileo GSAT0104, aux côtés de ses homologues de validation en orbite (IOV), est entré dans l'histoire en permettant la première localisation du système européen indépendant de navigation par satellite Galileo. 

Aujourd'hui, après 12 ans de service, principalement dans le domaine de la recherche et du sauvetage, GSAT0104 entre à nouveau dans l'histoire en devenant le premier satellite de la constellation Galileo à être déclassé.


Vue d'artiste du satellite Galileo IOV. Crédit : Agence spatiale européenne

Des détails sans précédent sur la turbulence magnétique de notre galaxie

Les astrophysiciens explorent la turbulence magnétique de notre galaxie avec des détails sans précédent à l'aide d'un nouveau modèle informatique

par l'Université de Toronto

Coupe 2D de la plus grande simulation de turbulence au monde, révélant la structure fractale de la densité (en jaune, noir et rouge) et du champ magnétique (en blanc). Crédit : Simulation : J. Beattie.

Des astronomes ont développé une simulation informatique pour explorer, avec des détails sans précédent, le magnétisme et la turbulence dans le milieu interstellaire (ISM) – le vaste océan de gaz et de particules chargées qui se trouve entre les étoiles de la galaxie de la Voie lactée.

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07 mai 2025

Une nouvelle visualisation du télescope Webb de la NASA explore les falaises cosmiques


Le paysage de « montagnes » et de « vallées » connu sous le nom de Falaises Cosmiques est en réalité une partie de la nébuleuse Gum 31, qui contient un jeune amas d'étoiles appelé NGC 3324. Gum 31 et NGC 3324 font tous deux partie d'une vaste région de formation d'étoiles connue sous le nom de complexe de nébuleuses de la Carène. Crédits : NASA, ESA, CSA, STScI.

En juillet 2022, le télescope spatial James Webb de la NASA a fait ses débuts publics avec une série d'images époustouflantes. Parmi elles, un paysage éthéré surnommé les Falaises Cosmiques. Ce royaume scintillant de naissance d'étoiles fait l'objet d'une nouvelle visualisation 3D dérivée des données Webb. Cette visualisation, créée par l'Universe of Learning de la NASA et intitulée « Exploring the Cosmic Cliffs in 3D », donne un nouveau souffle à une image emblématique de Webb.

Il est présenté aujourd'hui lors d'un événement spécial organisé par l'International Planetarium Society pour commémorer le 100e anniversaire du premier planétarium public à Munich, en Allemagne.

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100 ans de planétariums : une brève histoire de la façon dont les humains ont amené les étoiles à l'intérieur

Le 7 mai 1925, Pour la première fois, un public a pu découvrir le spectacle du planétarium opto-mécanique. Le lieu de l'événement est le tout nouveau Deutsches Museum de Munich , construit pour célébrer la science et la technologie.

06 mai 2025

Lettre de l'association d'Astronomie de Besançon (mai - juin 2025)

 Consulter le nouveau numéro de la lettre de l'Association d'Astronomie de Franche-Comté de Besançon (AAFC)


Les activité de l'association sont disponibles sur https://www.aafc.fr

La Maison-Blanche veut en finir avec le SLS, Orion et la station Gateway

 Dans une version préliminaire adressée au Congrès américain, le budget fédéral 2026 proposé par la Maison-Blanche cesse de financer la fusée ultralourde SLS de la Nasa, sa capsule habitée Orion, ainsi que la station spatiale Gateway sur orbite lunaire.

La rumeur disait que la Maison-Blanche les avait dans le viseur. C’est dorénavant écrit noir sur blanc. L’administration Trump ne veut plus des véhicules de la Nasa qui ont été développés pour la Lune. Selon les édiles de Washington, la fusée géante Space Launch System (SLS) et la capsule lunaire Orion ne devraient pas faire plus de trois vols, ils seront mis au rancart après la mission Artemis 3 (qui doit déposer un équipage sur notre satellite). La station spatiale en orbite lunaire, la Gateway, déjà en cours de fabrication avec une grande contribution de l’Europe, ne sera jamais assemblée.

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05 mai 2025

Image du jour : la galaxie spirale Arp 184 photographiée par Hubble

Le nom Arp 184 provient de l'Atlas des galaxies particulières compilé par l'astronome Halton Arp en 1966. Il regroupe 338 galaxies aux formes étranges, généralement ni entièrement elliptiques ni entièrement spiralées. Nombre de ces galaxies sont en interaction avec d'autres galaxies, tandis que d'autres sont des galaxies naines sans structure bien définie.

Arp 184 a mérité sa place dans le catalogue grâce à son unique bras spiral large et parsemé d'étoiles qui semble s'étirer vers nous. La face cachée de la galaxie présente quelques volutes de gaz et d'étoiles, mais il lui manque un bras spiral aussi impressionnant.

Cette image de Hubble combine les données de trois programmes d'observation Snapshot, de courtes observations réalisées dans des intervalles de temps entre d'autres propositions. L'un des trois programmes ciblait Arp 184 pour son apparence particulière. Ce programme a étudié les galaxies répertoriées dans l'Atlas des galaxies particulières ainsi que dans le Catalogue des galaxies et associations particulières du Sud, un catalogue similaire compilé par Halton Arp et Barry Madore.

Les deux autres programmes Snapshot ont étudié les conséquences d'événements astronomiques fugaces comme les supernovae et les perturbations de marée, comme lorsqu'un trou noir supermassif arrache une étoile après s'être trop approché. Arp 184 ayant accueilli quatre supernovae connues au cours des trois dernières décennies, elle constitue une cible de choix pour une chasse aux supernovae.

Fourni par la NASA

01 mai 2025

Image du jour : un « monstre vert » dans Cassiopée révélé par JWST

Grâce au télescope spatial James Webb de la NASA, les astronomes ont découvert une mystérieuse structure au sein du vestige, surnommée le « Monstre vert », ainsi qu'un réseau mystérieux de filaments d'éjectas formant une toile de matière riche en oxygène. Combinées aux rayons X de l'observatoire Chandra de la NASA, ces données ont permis aux astronomes d'élucider l'origine du Monstre vert et de mieux comprendre l'explosion qui a créé Cas A il y a environ 340 ans, vue de la Terre.

Comme pour la boucle du Cygne, Chandra a fourni un modèle 3D imprimable permettant d'explorer la phase finale de la vie d'une étoile. Ces modèles 3D s'appuient sur des modèles théoriques de pointe , des algorithmes de calcul et des observations de télescopes spatiaux comme Chandra, qui nous fournissent des images précises de ces objets cosmiques et de leur évolution au fil du temps.

Fourni par la NASA

30 avril 2025

Une ancienne sonde destinée à Vénus va-t-elle revenir intacte sur Terre ?

Une sonde soviétique lancée en direction de Vénus en 1972 pourrait revenir sur Terre autour du 10 mai 2025. Conçue pour entrer dans l’atmosphère épaisse de cette planète voisine, elle pourrait arriver intacte jusqu’au sol.
Lire l'article de Ciel & Espace (en libre accès)

29 avril 2025

La NASA atteint de nouveaux sommets au cours des 100 premiers jours de l'administration Trump

Aujourd'hui marque le 100e jour de l'administration Trump-Vance depuis son investiture le 20 janvier. Dans son discours inaugural, le président Trump a exposé une vision audacieuse et ambitieuse pour l'avenir de la NASA tout au long de son second mandat, déclarant : « Nous poursuivrons notre destinée manifeste vers les étoiles, en envoyant des astronautes américains planter la bannière étoilée sur la planète Mars. » La NASA a consacré les 100 premiers jours à poursuivre sans relâche cet objectif, explorant, innovant et inspirant continuellement pour le bien de l'humanité.

La photo de la tête de Jennifer M. Dooren

Une tentative de se défendre face aux velléités de coupes sombres dans le budget de la NASA... (cf. l'article Du Monde : L’administration Trump veut réduire d’un quart le budget de la NASA en libre accès).

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Lancement de Vega-C avec le satellite Biomass (VV26)

Le lanceur léger européen Vega-C a décollé dans la matinée du 29 avril du Centre spatial guyanais pour placer en orbite Biomass, un satellite européen d'observation de la Terre.

Chaque année, les forêts absorbent plusieurs milliards de tonnes de dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère. Leur dégradation ou leur disparition provoque la libération dans l’atmosphère du CO2 qu’elles stockent... Quantifier le cycle global du carbone est donc essentiel pour comprendre les conséquences de la déforestation sur le climat.

C'est la mission du satellite Biomass, du programme Earth Explorer de l’Agence spatiale européenne (ESA), qui a été lancé le 29 avril depuis le Centre spatial guyanais. Le lanceur léger européen Vega-C, opéré par Arianespace, a placé son passager en orbite héliosynchrone à 666 km d’altitude. Son injection est intervenue 57 minutes après le décollage.


Lire l'article sur le site du CNES et sur celui d'Arianespace ou encore celui de l'ESA.

Amazon lance ses premiers satellites Internet pour concurrencer Starlinks de SpaceX

Le premier lot de satellites Internet d'Amazon a été mis en orbite lundi, la dernière entrée sur le marché des méga-constellations actuellement dominé par les milliers de Starlinks de SpaceX.
La fusée Atlas V de l'United Launch Alliance a emporté 27 satellites du projet Kuiper d'Amazon, nommés d'après les confins glacials de notre système solaire au-delà de Neptune. Une fois mis en orbite, les satellites atteindront une altitude de près de 630 kilomètres. Deux satellites d'essai ont été lancés en 2023, également par Atlas V. Les responsables du projet ont indiqué que la dernière version avait bénéficié d'améliorations majeures. Ces derniers satellites sont également recouverts d'un film miroir conçu pour diffuser la lumière solaire réfléchie, afin de faciliter la tâche des astronomes.

Les astronomes s'opposent à la croissance rapide des constellations de satellites en orbite basse, arguant qu'elles perturbent les observations. D'autres craignent de nouvelles collisions de satellites.

Fondée par Jeff Bezos, qui dirige désormais sa propre entreprise de fusées, Blue Origin, Amazon vise à mettre plus de 3 200 de ces satellites en orbite pour fournir un service haut débit rapide et abordable dans le monde entier.

SpaceX, la société d'Elon Musk, a déjà lancé plus de 8 000 satellites Starlink depuis 2019. L'entreprise a célébré son 250e lancement dimanche soir. Plus de 7 000 satellites Starlink sont toujours en orbite à plus de 550 kilomètres au-dessus de la Terre.

La constellation de satellites OneWeb, basée en Europe, compte des centaines de satellites sur une orbite encore plus haute.

Amazon a déjà acheté des dizaines de lancements de fusées auprès de United Launch Alliance et de Blue Origin pour le projet Kuiper, ainsi que d'autres. « Il y a certaines choses que l'on ne peut apprendre qu'en vol », malgré des tests approfondis au sol, a déclaré Rajeev Badyal, vice-président du projet. « Peu importe comment la mission se déroule, ce n'est que le début de notre voyage », a-t-il déclaré dans un communiqué avant le décollage en soirée.

© 2025 Associated Press

28 avril 2025

Les observations d’un filament interstellaire avec le JWST révèlent une clef pour comprendre le processus de formation d’étoiles

Une équipe du Département d’Astrophysique (DAp) a publié une analyse combinant des observations d’un filament interstellaire avec le télescope spatial James Webb (JWST) et le radiotélescope APEX, situé au Chili. Ces observations permettent de mesurer précisément, pour la première fois, la largeur d’un filament interstellaire, lieu de la formation d’étoiles, au delà de la ceinture de Gould, et de confirmer l’existence d’une échelle caractéristique de ≈0,1 pc. Ce résultat permet de mieux appréhender la raison pour laquelle les étoiles ne se forment pas avec une masse arbitraire.

Lire l'article sur le site du CEA

Hubble visite un amas scintillant et capture sa lumière ultraviolette

Dans le cadre des célébrations du 35e anniversaire de l'ESA/Hubble, l'Agence spatiale européenne (ESA) a partagé de nouvelles images revisitant de superbes cibles Hubble précédemment publiées avec l'ajout des dernières données Hubble et de nouvelles techniques de traitement.
L'ESA et Hubble ont publié de nouvelles images de NGC 346, de la galaxie du Sombrero et de la nébuleuse de l'Aigle plus tôt ce mois-ci. Ils revisitent maintenant l'amas d'étoiles Messier 72 (M72).

M72 est un groupe d'étoiles, officiellement appelé amas globulaire, situé dans la constellation du Verseau, à environ 50 000 années-lumière de la Terre. L'intense attraction gravitationnelle entre ces étoiles très rapprochées donne aux amas globulaires leur forme sphérique régulière . On dénombre environ 150 amas globulaires connus associés à la Voie lactée.

La remarquable variété de couleurs des étoiles sur cette image de M72, notamment par rapport à l'image originale, résulte de l'ajout d'observations ultraviolettes aux données précédentes en lumière visible. Les couleurs indiquent des groupes de différents types d'étoiles.

Ici, les étoiles bleues sont celles qui étaient initialement plus massives et ont atteint des températures plus élevées après avoir brûlé une grande partie de leur combustible hydrogène ; les objets rouge vif sont des étoiles de plus faible masse devenues des géantes rouges. L'étude de ces différents groupes aide les astronomes à comprendre comment les amas globulaires et les galaxies dans lesquelles ils sont nés se sont formés.

Pierre Méchain, astronome français et collègue de Charles Messier, découvrit M72 en 1780. Ce fut le premier des cinq amas d'étoiles que Méchain allait découvrir alors qu'il assistait Messier. Ils l'enregistrèrent comme la 72e entrée de la célèbre collection d'objets astronomiques de Messier. C'est aussi l'un des amas les plus éloignés du catalogue.

Par Claire Andreoli, Agence spatiale européenne
Fourni par l'Agence spatiale européenne

Un vaste nuage moléculaire, longtemps invisible, est découvert près de notre système solaire

Une équipe internationale de scientifiques dirigée par un astrophysicien de l’Université Rutgers–Nouveau-Brunswick a découvert un nuage potentiellement formateur d’étoiles qui est l’une des plus grandes structures uniques du ciel et parmi les plus proches du Soleil et de la Terre jamais détectées.

L'immense boule d' hydrogène, longtemps invisible aux scientifiques, a été révélée par la recherche de son principal constituant : l'hydrogène moléculaire. Cette découverte marque la première détection d'un nuage moléculaire avec une lumière émise dans l'ultraviolet lointain du spectre électromagnétique et ouvre la voie à de nouvelles explorations utilisant cette approche.

26 avril 2025

De nouvelles images prises au plus près du Soleil

Qui n'a jamais été fasciné par les images de la surface du Soleil prises au cours du XXe siècle, au début par l'astronome français Bernard Lyot, puis par l'Observatoire solaire et héliosphérique (Soho) ? Aujourd'hui, nous disposons d'images encore plus spectaculaires et avec des résolutions records, comme le montre tout dernièrement le portrait du Soleil dressé dans l'ultraviolet en 2025 par la sonde Solar Orbiter de l'ESA.
Lire l'article de Futura Sciences

Vidéo : Menaces sur la science, avec l’astrophysicienne Françoise Combes

Opinions présentées comme des faits, fausses informations, promotion de thèses anti-scientifiques se multiplient. Comme le souligne la présidente de l’Académie des sciences, il est crucial de rappeler les liens entre recherche et société, entre connaissance et perception empathique du monde. Un gage essentiel de liberté.

Depuis l’investiture de Donald Trump et l’attelage qu’il forme avec l’entrepreneur libertarien Elon Musk, des attaques sans précédent sur la recherche sont menées aux États-Unis. Coupes budgétaires brutales, licenciements et abandon injustifié de thèmes jugés sans importance pour l’intérêt qu’ils défendent : les gains financiers d’abord.

Ce sont aussi des opinions présentées comme des faits ; la diffusion de fausses informations, la promotion de thèses anti-scientifiques et la négation de problèmes bien documentés, comme le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité.

Ces nouveaux obscurantismes se doublent en Occident de problèmes récurrents : les filières scientifiques sont désertées par les filles et les disparités persistent aux niveaux les plus élevés de la recherche et de l’innovation. Le niveau des salaires n’est guère attractif et l’avenir des doctorants est incertain. Si l’opinion publique conserve une bonne opinion de la science, les croyances les plus diverses sont en progression dans la société, et le personnel politique lui-même ne place pas la culture scientifique au rang de priorité nationale.

Comme le souligne Françoise Combes, présidente de l’Académie des sciences, il est plus que jamais utile de rappeler les liens entre recherche et société, entre connaissance et perception empathique du monde. Un gage essentiel de liberté.

 

Françoise Combes est présidente de l’Académie des sciences, astrophysicienne à l’observatoire de Paris et titulaire au Collège de France de la chaire Galaxies et cosmologie depuis 2014. Ses activités de recherche sont consacrées à la formation et à l’évolution des galaxies. Elle a reçu la médaille d’or 2020 du CNRS, ainsi que le prix international Pour les femmes et la science L’Oréal-Unesco 2021.

Issu de l'article de Ciel & Espace en libre accès.

24 avril 2025

Hubble dévoile 4 images à couper le souffle pour ses 35 ans !

La responsabilité qui incombe à ceux chargés de sélectionner l'image anniversaire du télescope spatial Hubble, en orbite depuis 35 ans, est un véritable défi. Chaque année, cette tâche s'accompagne de l'anticipation des avancées astronomiques permises par cet instrument emblématique. Pour ce 35e anniversaire, la Nasa et l'ESA ont choisi de mettre en avant quatre images récemment capturées, chacune révélant une facette des compétences d'Hubble. Ces images ne sont pas seulement de simples photographies, elles témoignent des merveilles de l'Univers, des phénomènes célestes et des découvertes scientifiques qui continuent d'enrichir notre compréhension du cosmos.

 

18 avril 2025

La comète C/2025 F2 (SWAN) fait pschitt...

On l’espérait visible à l’œil nu début mai, mais ce ne sera pas le cas. La comète C/2025 F2 (SWAN) s’est probablement désintégrée.

Imprévisibles comètes :

C/2025 F2 (SWAN) avait été découverte le 22 mars 2025 par l’instrument SWAN, embarqué à bord du satellite solaire SOHO. Début avril, elle était déjà très photogénique, comme le montre cette image réalisée par Michael Jaeger et Gerald Rhemann :
La magnitude de la comète était alors estimée à 9, donc réservée aux télescopes. Mais la courbe de luminosité prévisionnelle laissait espérer qu’elle devienne visible à l’œil nu début mai. Les astrophotographes auraient pu alors immortaliser l’astre chevelu dans le même champ que le célèbre amas des Pléiades. Malheureusement, les récentes observations laissent penser que la comète n’a pas résisté à son approche du Soleil. L’astrophotographe Eduard Andrei Mociran a confirmé la désintégration de l’astre chevelu avec ce comparatif : Comme le rappelle l’astronome Jacques Crovisier, les comètes ne sont pas des astres immuables et peuvent disparaître de bien des manières. C/2010 X1 (Elenin), C/2019 Y4 (Atlas) ou encore C/2019 Q4 (Borissov) ont connu le même sort dans le passé. Sur le site astro.vanbuitenen, les mesures de luminosité de la comète SWAN s’écartent désormais chaque nuit un peu plus de la courbe prévisionnelle, au grand dam des astronomes :

Image du jour : Hubble repère un calmar dans la baleine

L'image du télescope spatial Hubble de la NASA/ESA, plutôt aquatique, présente la galaxie spirale Messier 77, également connue sous le nom de galaxie du calmar, qui se trouve à 45 millions d'années-lumière dans la constellation de la Baleine.
La désignation Messier 77 vient de la place de la galaxie dans le célèbre catalogue compilé par l' astronome français Charles Messier. Un autre astronome français, Pierre Méchain, a découvert la galaxie en 1780. Messier et Méchain étaient tous deux des chasseurs de comètes qui ont catalogué des objets nébuleux pouvant être confondus avec des comètes.

Messier, Méchain et d'autres astronomes de leur époque ont confondu la galaxie du Calmar avec une nébuleuse spirale ou un amas d'étoiles. Cette erreur de caractérisation n'est pas surprenante. Plus d'un siècle s'est écoulé entre la découverte de la galaxie du Calmar et la réalisation que les « nébuleuses spirales » disséminées dans le ciel ne faisaient pas partie de notre galaxie, mais étaient en réalité des galaxies distinctes situées à des millions d'années-lumière. L'apparence de la galaxie du Calmar à travers un petit télescope – un centre intensément brillant entouré d'un nuage flou – ressemble beaucoup à une ou plusieurs étoiles entourées d'une nébuleuse.

Le nom « Galaxie du Calmar » est récent et provient de la structure filamenteuse étendue qui s'enroule autour du disque de la galaxie, comme les tentacules d'un calmar. La galaxie du Calmar illustre parfaitement comment les progrès technologiques et scientifiques peuvent transformer radicalement notre perception d'un objet astronomique, et même son nom.

Hubble avait déjà publié une image de M77 en 2013. Cette nouvelle image intègre des observations récentes réalisées avec différents filtres et des techniques de traitement d'image mises à jour qui permettent aux astronomes de voir la galaxie plus en détail.

Par Andrea Gianopoulos, NASA
Fourni par la NASA

Hubble aperçoit un pilier cosmique dans la nébuleuse de l'Aigle

À l'approche du 35e anniversaire du télescope spatial Hubble de la NASA/ESA, l'ESA/Hubble poursuit les festivités avec une nouvelle vue de la nébuleuse de l'Aigle. Cette vaste pépinière stellaire présente une imposante flèche de gaz et de poussière cosmiques, intégrant de nouvelles techniques de traitement des données développées depuis la dernière publication d'une image de cette région il y a vingt ans.
Cette image de Hubble représentant une colonne sculptée de gaz et de poussière vous évoque-t-elle un serpentin de curling, le panache de fumée d'une bougie éteinte ou un ballon inhabituel ? Peu importe ce que vous voyez en contemplant ce nuage cosmique, ce nouveau portrait est un motif de célébration.

Dans le cadre des célébrations du 35e anniversaire d'Hubble, une nouvelle série d'images est partagée pour revisiter les magnifiques cibles de Hubble déjà publiées. De nouvelles images de NGC 346 et de la galaxie du Sombrero ont déjà été publiées. L'ESA/Hubble revisite désormais la nébuleuse de l'Aigle (initialement publiée en 2005 à l'occasion du 15e anniversaire d'Hubble) grâce à de nouvelles techniques de traitement d'images.

Un pilier de gaz froid et de poussière, haut de 9,5 années-lumière, se déploie sur toute la longueur de l'image. Aussi gigantesque soit-il, ce pilier poussiéreux n'est qu'un petit fragment de la grande nébuleuse de l'Aigle, également appelée Messier 16. Le nom Messier 16 vient de l'astronome français Charles Messier, chasseur de comètes qui a compilé un catalogue d'objets du ciel profond pouvant être confondus avec des comètes.

 

Le nom « Nébuleuse de l'Aigle » s'inspire de l'apparence de la nébuleuse. Le bord de cette nébuleuse brillante est formé de nuages ​​sombres comme celui-ci, lui donnant l'apparence d'un aigle déployant ses ailes. Non loin de la région photographiée ici se trouvent les célèbres Piliers de la Création, que Hubble a photographiés à plusieurs reprises, avec des images publiées en 1995 et 2015.

Le cœur de la nébuleuse, situé au-delà du bord de cette image, abrite un amas de jeunes étoiles. Ces étoiles ont creusé une immense cavité au centre de la nébuleuse, façonnant des piliers et des globules de gaz poussiéreux d'un autre monde. Cette particularité s'étend comme un doigt pointé vers le centre de la nébuleuse et le riche amas de jeunes étoiles qui y est enchâssé.

La nébuleuse de l'Aigle est l'une des nombreuses nébuleuses de la Voie lactée connues pour leurs nuages de poussière sculptés. Les nébuleuses prennent ces formes fantastiques lorsqu'elles sont exposées au puissant rayonnement et aux vents des jeunes étoiles. Les régions au gaz plus dense résistent mieux aux assauts du rayonnement et des vents stellaires des jeunes étoiles , et ces zones denses conservent leur aspect de sculptures poussiéreuses, à l'image du pilier étoilé illustré ici.

Par Bethany Downer, Agence spatiale européenne
Fourni par l'Agence spatiale européenne

Les champs magnétiques peuvent cartographier l'univers

Qui aurait cru que les champs magnétiques pouvaient être si utiles ? Les astronomes peuvent utiliser les champs magnétiques pour cartographier notre environnement dans la Voie lactée grâce à une technique appelée rotation de Faraday.

17 avril 2025

Image du jour : la nébuleuse Pacman par Rodophe Goldsztejn


La nébuleuse Pacman (IC 1590 ou Sh 2-184) se situe dans la constellation Cassiopée.

Cette image a été acquise en septembre 2020, et traitée plusieurs fois par Rodophe : sur sa page astrobin, on peut voir les différentes versions qu'il a produites (avec les détail d'acquisition), et accessoirement, constater les évolutions au fil du temps et de l'expérience, de l'évolution des outils de traitement (Pixinsight en l'occurrence).

La version publiée ici, en octobre 2024, est le résultat d'une nouvelle approche directement inspirée de la méthode de traitement des images en bande étroite (HaRGB).

Voir aussi la page sur son Blog RodAstro.

Le rover Curiosity découvre d'importants gisements de carbone sur Mars

Des recherches menées par le rover Curiosity de la NASA ont trouvé des preuves d'un cycle du carbone sur l'ancienne Mars, rapprochant les scientifiques d'une réponse à la question de savoir si la planète rouge a jamais été capable de supporter la vie.
L'auteur principal, le Dr Ben Tutolo, Ph.D., professeur agrégé au Département de la Terre, de l'énergie et de l'environnement de la Faculté des sciences de l'Université de Calgary, est un scientifique participant de l'équipe Curiosity Rover du Laboratoire scientifique de Mars de la NASA. L'équipe s'efforce de comprendre les transitions climatiques et l'habitabilité de l'ancienne Mars alors que Curiosity explore le cratère Gale. L'article, publié dans la revue Science , révèle que les données de trois sites de forage de Curiosity contenaient de la sidérite, un matériau de carbonate de fer, dans les couches riches en sulfate du mont Sharp dans le cratère Gale.

« La découverte d'importants gisements de carbone dans le cratère Gale représente une avancée à la fois surprenante et importante dans notre compréhension de l'évolution géologique et atmosphérique de Mars », déclare Tutolo. Atteindre les strates, dit-il, était un objectif à long terme de la mission Mars Science Laboratory. Ben Tutolo, professeur agrégé au Département de la Terre, de l'Énergie et de l'Environnement de la Faculté des sciences de l'Université de Calgary, est le chercheur principal d'une étude sur Mars. Il participe également à l'équipe du rover Curiosity du Laboratoire scientifique martien de la NASA. Crédit : Riley Brandt/Université de Calgary « L'abondance de sels hautement solubles dans ces roches et dans des dépôts similaires cartographiés sur une grande partie de Mars a été utilisée comme preuve du « grand assèchement » de Mars lors de son changement radical d'un Mars précoce chaud et humide à son état actuel, froid et sec », explique Tutolo.

On a longtemps prédit que le carbonate sédimentaire s'était formé sous l'atmosphère martienne ancienne, riche en CO2 , mais Tutolo affirme que les identifications avaient jusqu'alors été rares. Le rover Curiosity de la NASA a atterri sur Mars le 5 août 2012 et a parcouru plus de 34 kilomètres sur la surface martienne. La découverte de carbonate suggère que l'atmosphère contenait suffisamment de dioxyde de carbone pour soutenir l'eau liquide présente à la surface de la planète. À mesure que l'atmosphère s'est amincie, le dioxyde de carbone s'est transformé en roche. Selon la NASA, de futures missions et analyses d'autres zones riches en sulfate sur Mars pourraient confirmer les résultats et aider à mieux comprendre l'histoire ancienne de la planète et la façon dont elle s'est transformée à mesure que son atmosphère se perdait.

Tutolo affirme que les scientifiques tentent en fin de compte de déterminer si Mars a jamais été capable de supporter la vie, et le dernier article les rapproche d'une réponse. « Cela nous dit que la planète était habitable et que les modèles d’habitabilité sont corrects », dit-il. « Les implications plus larges sont que la planète était habitable jusqu'à cette époque, mais ensuite, lorsque le CO2 qui réchauffait la planète a commencé à précipiter sous forme de sidérite, cela a probablement eu un impact sur la capacité de Mars à rester au chaud. « La question qui se pose à l'avenir est de savoir quelle quantité de CO₂ atmosphérique a réellement été séquestrée. Était-ce une raison potentielle pour laquelle nous avons commencé à perdre notre habitabilité ? ». Selon lui, les dernières recherches s’inscrivent dans le cadre de ses travaux en cours sur la Terre, qui visent à transformer le CO2 anthropique en carbonates comme solution au changement climatique. 

« Comprendre les mécanismes de production de ces minéraux sur Mars nous aide à mieux comprendre comment nous pouvons y parvenir ici », explique-t-il. « L'étude de l'effondrement des premiers jours chauds et humides de Mars nous montre également que l'habitabilité est une chose très fragile. ». Tutolo affirme qu'il est clair que de petits changements dans le CO2 atmosphérique peuvent conduire à d'énormes changements dans la capacité de la planète à abriter la vie. « Le plus remarquable à propos de la Terre, c'est qu'elle est habitable, et ce depuis au moins quatre milliards d'années », ajoute-t-il. « Il est arrivé à Mars quelque chose qui n'est pas arrivé à la Terre. » 

Plus d'informations : Benjamin M. Tutolo, Les carbonates identifiés par le rover Curiosity indiquent un cycle du carbone sur la planète Mars antique, Science (2025). DOI : 10.1126/science.adw4889.

Fourni par l'Université de Calgary

Trafic spatial et déchets : les experts politiques œuvrent pour une frontière finale durable

En 1957, l'Union soviétique lançait Spoutnik. Quelques mois plus tard, les États-Unis envoyaient Explorer I dans l'espace. Avec deux petits objets, la course à l'espace commençait. En mars 2025, plus de 11 000 satellites étaient en orbite autour de la Terre. Selon certaines estimations, leur nombre pourrait atteindre 60 000 d’ici 2030

16 avril 2025

Hubble offre une nouvelle vue de la galaxie du Sombrero

À l'approche du 35e anniversaire du télescope spatial Hubble de la NASA/ESA , l'ESA/Hubble poursuit les festivités avec une nouvelle image de la galaxie du Sombrero, également connue sous le nom de Messier 104. Cible accrocheuse pour Hubble et favorite des astronomes amateurs, l'énigmatique galaxie du Sombrero présente des caractéristiques à la fois spirales et elliptiques. Cette image intègre de nouvelles techniques de traitement qui mettent en évidence la structure unique de cette galaxie.


La galaxie du Sombrero est un disque oblong, blanc pâle, au noyau brillant. Il apparaît presque vu de profil, mais est légèrement incliné vers l'avant, offrant une vue légèrement plongeante de la région interne de la galaxie et de son noyau brillant. Le disque externe est plus sombre, avec des nuances de brun et de noir. Des galaxies lointaines de différentes couleurs et diverses étoiles apparaissent sur le fond noir de l'espace qui entoure la galaxie

Dans le cadre des célébrations du 35e anniversaire d'ESA/Hubble , une nouvelle série d'images est partagée pour revisiter les magnifiques cibles de Hubble publiées précédemment. Tout d'abord, une nouvelle image de NGC 346 a été publiée. Aujourd'hui, l'ESA/Hubble revisite une galaxie appréciée des fans grâce à de nouvelles techniques de traitement d'images. Cette nouvelle image révèle des détails plus fins dans le disque de la galaxie, ainsi que davantage d'étoiles et de galaxies en arrière-plan.

Plusieurs images Hubble de la galaxie du Sombrero ont été publiées au cours des deux dernières décennies, y compris cette image bien connue de Hubble d'octobre 2003. En novembre 2024, le télescope spatial James Webb de la NASA/ESA/CSA a également donné une perspective entièrement nouvelle sur cette galaxie frappante.

Située à environ 30 millions d'années-lumière dans la constellation de la Vierge, la galaxie du Sombrero est immédiatement reconnaissable. Vue presque par la tranche, son renflement doucement lumineux et son disque aux contours nets rappellent la couronne arrondie et le large bord du chapeau mexicain qui lui a donné son nom.

Bien que la galaxie du Sombrero regorge d'étoiles, elle n'est étonnamment pas un foyer de formation stellaire. Moins d'une masse solaire de gaz est convertie en étoiles chaque année dans le disque poussiéreux et noué de la galaxie. Même le trou noir supermassif central de la galaxie, qui, avec ses 9 milliards de masses solaires, est plus de 2 000 fois plus massif que celui de la Voie lactée, est relativement calme.

La galaxie est trop faible pour être repérée à l'œil nu, mais elle est facilement observable avec un télescope amateur modeste. Vue de la Terre, elle s'étend sur une distance équivalente à environ un tiers du diamètre de la pleine Lune. Sa taille dans le ciel est trop grande pour tenir dans le champ de vision étroit de Hubble ; cette image est donc en réalité une mosaïque de plusieurs images assemblées.

L'un des aspects particulièrement remarquables de cette galaxie est son angle d'observation, incliné de seulement six degrés par rapport à l'équateur. De ce point de vue, des amas et des filaments de poussière complexes se détachent sur le noyau et le bulbe galactiques d'un blanc éclatant, créant un effet comparable à celui de Saturne et de ses anneaux, mais à une échelle galactique épique.

Fourni par l'ESA

70 ans après la mort d’Einstein, une horloge atomique sur la station spatiale internationale pour tester la relativité générale

Soixante-dix ans après la mort d’Albert Einstein, les scientifiques travaillent toujours activement à vérifier les prédictions de la relativité générale, toujours aussi puissante, et toujours en conflit avec la mécanique quantique. 

La mission spatiale Pharao, qui doit décoller le 21 avril 2025, fait partie de ces efforts. Son horloge atomique va mesurer le temps très précisément, pour comparer comment il s’écoule à la surface de la Terre et à l’altitude de la station spatial internationale. 

« Grande surprise » : des astronomes découvrent une planète en orbite perpendiculaire autour d'une paire d'étoiles

Des astronomes ont découvert une planète qui orbite avec un angle de 90 degrés autour d'une rare paire d'étoiles particulières. C'est la première fois que nous disposons de preuves solides de l'existence d'une de ces « planètes polaires » en orbite autour d'une paire d'étoiles. Cette découverte surprenante a été réalisée à l'aide du Very Large Telescope (VLT) de l'Observatoire Européen Austral.
Plusieurs planètes en orbite autour de deux étoiles à la fois, comme le monde fictif de Tatooine dans Star Wars, ont été découvertes ces dernières années. Ces planètes occupent généralement des orbites qui s’alignent approximativement avec le plan dans lequel leurs étoiles hôtes orbitent l’une autour de l’autre. Il y avait auparavant des indices suggérant que des planètes sur des orbites perpendiculaires, ou polaires, autour d’étoiles binaires pourraient exister : en théorie, ces orbites sont stables, et des disques protoplanétaires en orbite polaire autour de paires d’étoiles ont été détectés. Cependant, jusqu’à présent, nous manquions de preuves claires de l’existence de ces planètes polaires.

« Je suis particulièrement heureux de participer à la détection de preuves crédibles de l'existence de cette configuration », déclare Thomas Baycroft, doctorant à l'université de Birmingham (Royaume-Uni), qui a dirigé l'étude publiée aujourd'hui dans Science Advances.

Cette exoplanète d'un genre encore inconnu, baptisée 2M1510 (AB) b, est en orbite autour d'une paire de jeunes naines brunes, des objets plus grands que des planètes géantes gazeuses mais trop petits pour être des étoiles proprement dites. Les deux naines brunes s'éclipsent l'une l'autre depuis la Terre, formant ainsi ce que les astronomes appellent une binaire à éclipses. Ce système est incroyablement rare : il s'agit seulement de la deuxième paire de naines brunes à éclipses connue à ce jour, et il contient la première exoplanète jamais découverte sur une trajectoire perpendiculaire à l'orbite de ses deux étoiles hôtes.

« Une planète en orbite non seulement autour d’un système binaire, mais d’un système binaire composé de deux naines brunes, et qui plus est sur une orbite polaire, c’est vraiment incroyable et passionnant », déclare Amaury Triaud, co-auteur de l’étude et professeur à l’Université de Birmingham.

L'équipe a détecté cette planète alors qu'elle précisait les paramètres orbitaux et physiques des deux naines brunes en recueillant des observations avec l'instrument UVES (Ultraviolet and Visual Echelle Spectrograph) sur le VLT de l'ESO à l'observatoire de Paranal, au Chili. La paire de naines brunes, connue sous le nom de 2M1510, a été détectée pour la première fois en 2018 par Amaury Triaud et al dans le cadre du projet SPECULOOS (Search for habitable Planets EClipsing ULtra-cOOl Stars), un autre instrument de l'Observatoire de Paranal.

Les astronomes ont observé que la trajectoire orbitale des deux étoiles de 2M1510 était poussée et tirée de manière inhabituelle, ce qui leur a permis de déduire l'existence d'une exoplanète à l'angle orbital étrange. « Nous avons passé en revue tous les scénarios possibles, et le seul qui soit cohérent avec les données est celui d'une planète sur une orbite polaire autour de cette binaire », explique Thomas Baycroft.

"La découverte est fortuite, dans la mesure où nos observations n'ont pas été faites pour rechercher une telle planète ou une telle configuration orbitale. C'est donc une grande surprise", déclare Amaury Triaud. « Dans l'ensemble, je pense que cela montre à nous, astronomes, mais aussi au grand public, ce qui est possible dans l'univers fascinant dans lequel nous vivons ».

Fourni par l'ESO

15 avril 2025

Le noyau martien en fusion pourrait expliquer les particularités magnétiques de la planète rouge

Comme la Terre, Mars possédait autrefois un champ magnétique puissant qui protégeait son épaisse atmosphère du vent solaire. Mais aujourd'hui, seule l'empreinte magnétique subsiste. Ce qui a longtemps intrigué les scientifiques, c'est pourquoi cette empreinte est plus marquée dans la moitié sud de la planète rouge.
Une nouvelle étude de l'Institut de géophysique de l'Université du Texas (UTIG) pourrait contribuer à expliquer cette empreinte unilatérale. Elle apporte la preuve que le champ magnétique de la planète ne couvrait que sa moitié sud.

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14 avril 2025

Hubble repère des sculpteurs stellaires dans une galaxie proche

 


Crédits : ESA/Hubble et NASA, A. Nota, P. Massey, E. Sabbi, C. Murray, M. Zamani (ESA/Hubble)

Cette nouvelle image, publiée le 4 avril 2025, présente l'éblouissant jeune amas d'étoiles NGC 346. Bien que le télescope spatial James Webb et le télescope spatial Hubble aient déjà publié des images de NGC 346, cette image comprend de nouvelles données et est la première à combiner les observations de Hubble effectuées aux longueurs d'onde infrarouges, optiques et ultraviolettes dans une vue extrêmement détaillée de cette vibrante usine de formation d'étoiles.

NGC 346 se trouve dans le Petit Nuage de Magellan, une galaxie satellite de la Voie Lactée située à 200 000 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Toucan. Le Petit Nuage de Magellan est moins riche en éléments plus lourds que l'hélium – ce que les astronomes appellent des métaux – que la Voie Lactée. De ce fait, les conditions dans la galaxie sont similaires à celles de l'univers primitif.

NGC 346 abrite plus de 2 500 étoiles naissantes. Les étoiles les plus massives de l'amas , bien plus massives que notre Soleil, brillent d'une intense lumière bleue sur cette image. La nébuleuse rose éclatante et les nuages ​​sombres en forme de serpent sont sculptés par les étoiles lumineuses de l'amas.

La sensibilité et la résolution exceptionnelles du télescope Hubble ont joué un rôle déterminant dans la découverte des secrets de la formation des étoiles de NGC 346. Grâce à deux séries d'observations réalisées à 11 ans d'intervalle, les chercheurs ont suivi le mouvement des étoiles de NGC 346, révélant leur spirale vers le centre de l'amas. Ce mouvement spirale résulte d'un flux de gaz extérieur à l'amas qui alimente la formation d'étoiles au centre du nuage turbulent.

Les habitants de cet amas sont des sculpteurs stellaires, creusant une bulle au sein de la nébuleuse. Les étoiles massives et chaudes de NGC 346 produisent un rayonnement intense et des vents stellaires violents qui écrasent le gaz tourbillonnant de leur lieu de naissance, dispersant ainsi la nébuleuse environnante.

La nébuleuse, nommée N66, est l'exemple le plus brillant d'une région H II (prononcé « H-deux ») dans le Petit Nuage de Magellan. Les régions H II sont illuminées par la lumière ultraviolette d' étoiles jeunes et chaudes comme celles de NGC 346. La présence de cette nébuleuse témoigne de la jeunesse de l'amas d'étoiles, car une région H II ne brille que le temps des étoiles qui l'alimentent – ​​quelques millions d'années seulement pour les étoiles massives représentées ici.

Fourni par la NASA

Copernic s'est peut-être appuyé sur un ancien astronome musulman pour développer son système cosmologique

De nouvelles recherches ont révélé que le modèle cosmologique développé par Nicolas Copernic, le célèbre polymathe européen de la Renaissance, présente une ressemblance frappante avec celui conçu par un astronome arabo-musulman près de deux siècles plus tôt.
Copernic, un astronome polonais qui a vécu au XVIe siècle, est considéré comme l'un des premiers scientifiques européens à avoir avancé le modèle théorique selon lequel le soleil était le centre du système solaire, défiant l'Église et la sagesse acceptée selon laquelle la Terre était le centre de l'univers.

Le modèle de Copernic est dit héliocentrique. Il y remet en question une science séculaire fondée sur les enseignements d'Aristote et de Ptolémée, qui pensaient que la Terre était au repos au centre de l'univers, avec d'autres planètes, dont le Soleil, sur son orbite.

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09 avril 2025

Le rover Curiosity de la NASA détecte les plus grosses molécules organiques trouvées sur Mars

Des chercheurs analysant des roches pulvérisées à bord du rover Curiosity de la NASA ont découvert les plus gros composés organiques jamais observés sur la planète rouge. Cette découverte, publiée lundi dans les Actes de l'Académie nationale des sciences, suggère que la chimie prébiotique pourrait avoir progressé davantage sur Mars que ce qui avait été observé jusqu'à présent.

Des scientifiques, ont sondé un échantillon de roche existant dans le mini-laboratoire d'analyse d'échantillons sur Mars (SAM) de Curiosity et ont découvert les molécules décane, undécane et dodécane. Ces composés, composés respectivement de 10, 11 et 12 atomes de carbone, seraient des fragments d'acides gras préservés dans l'échantillon. Les acides gras font partie des molécules organiques qui, sur Terre, constituent les éléments chimiques constitutifs de la vie.
La nouvelle étude dont Caroline Freissinet (chercheuse au Centre National de la Recherche Scientifique, en France) est l'auteure principale suggère que de grandes molécules organiques qui ne peuvent être produites qu’en présence de vie, appelées « biosignatures », pourraient être préservées sur Mars, dissipant ainsi les inquiétudes selon lesquelles de tels composés seraient détruits après des dizaines de millions d’années d’exposition à des radiations intenses et à l’oxydation.

07 avril 2025

Le Big Bang à portée de télescope

Campagnes d’observation « grand format », méthodes d’analyse des données novatrices, développements théoriques tous azimuts : l’astrophysique et la cosmologie entrent dans une ère de précision à même de percer tous les mystères du cosmos. Y compris celui de ses origines.

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26 mars 2025

Images du jour : IC 434 – Nébuleuse de la Tête de Cheval et M27 - Nébuleuse de l'Haltère, par Fabien Pannaux

Deux magnifiques photos prises et traités sous Pixinsight par Fabien à Dole (Jura) Le setup pour la prise de vue à Dole (Quartier Boichot) :
- Télescope Newton 200x1000 F5, monté sur monture motorisée Skywatcher HEQ5 Pro
- Appareil photo reflex Canon EOS 1000D sur porte oculaire avec intervallomètre
- Mise au point manuelle
- Pas de guidage parallèle

Webb capture les aurores boréales de Neptune pour la première fois

Neptune se trouve dans la vaste et glaciale frontière des confins de notre système solaire, à environ 3 milliards de kilomètres du soleil. Pour la première fois, le télescope spatial James Webb de la NASA a capturé une activité aurorale intense sur Neptune. 


Par le passé, les astronomes ont observé des indices fascinants d'activité aurorale sur Neptune, par 
Les aurores boréales se produisent lorsque des particules énergétiques, souvent issues du Soleil, sont piégées dans le champ magnétique d'une planète et finissent par heurter la haute atmosphère. L'énergie libérée lors de ces collisions crée la lueur caractéristique de Neptune.