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28 août 2024

La fusée Falcon 9 de SpaceX immobilisée en attendant l'enquête sur l'accident

La fusée Falcon 9 de SpaceX sera été clouée au sol pendant que la Federal Aviation Administration enquête sur les raisons pour lesquelles son propulseur du premier étage s'est renversé et a explosé alors qu'il tentait d'atterrir après son dernier lancement, a annoncé l'agence mercredi 28/08/2024.
Cet échec rare est survenu après que la fusée a envoyé le dernier lot de 21 satellites Internet Starlink en orbite lors d'un lancement tôt le matin. Une webdiffusion de la société d'Elon Musk a montré le premier étage, qui déclenche normalement ses propulseurs pour réaliser un atterrissage vertical précis, s'inclinant et explosant alors qu'il descendait sur un drone au large de la côte de la Floride.

Lire l'article sur notre Blog et la vidéo du lancement ici et aussi l'article de Ciel & Espace.

Starlink : une désintégration spectaculaire dans l'atmosphère illustre l'empreinte du réseau des satellites d'Elon Musk sur le ciel nocturne

Ce phénomène lumineux a été vu en France, en Suisse, au nord de l'Italie et au sud de l'Allemagne... Les mégaconstellations de satellites comme Starlink posent de sérieux problèmes pour l'observation astronomique, en créant une pollution lumineuse qui perturbe les recherches scientifiques.
Hier soir, le spectacle était dans le ciel. De nombreux internautes ont posté sur les réseaux sociaux les images de ce qui ressemblait à la rentrée dans l'atmosphère d'une "météorite", a-t-il souvent été écrit. Il s'avère que cela n'en était pas un.

Le satellite Starlink-2382 

C'est ce qu'ont confirmé différents observateurs, comme l'agence gouvernementale allemande BBK, responsable de la protection civile et de la gestion des catastrophes, mise en alerte par les témoignages d'observateurs allemands vivant dans l'Etat du Bade-Wurtemberg, à la frontière avec la Suisse.

L'astrophysicien et vulgarisateur scientifique Jonathan McDowell (du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, un centre de recherche en astronomie et en astrophysique situé à Cambridge, Massachusetts, États-Unis) l'a aussi expliqué sur X (anciennement Twitter) : il s'agit du satellite Starlink-2382, visible lors de sa rentrée (et sa destruction) dans l'atmosphère terrestre.

Mémorable, ce spectacle du 27 août 2024 ? Sans doute, mais aussi de nature à se répéter. Les satellites du réseau d'Elon Musk génèrent une pollution optique qui entrave le travail des astrophysiciens. Ces "graffitis" de lumière gênent l'observation des cieux et font que les temps d'observation du ciel sont considérablement augmentés.

Un ciel "sombre et calme"

Effectivement, les chercheurs ont besoin d'un ciel très sombre pour détecter des objets astronomiques de faible luminosité comme les galaxies lointaines, les nébuleuses, ou les exoplanètes. La lumière artificielle disperse des photons supplémentaires dans l'atmosphère terrestre, qui peuvent pénétrer dans les télescopes, créant du bruit et des interférences dans les données. Celles-ci complexifient la collecte de données fiables.

Les scientifiques s'en sont émus publiquement, à plusieurs reprises, sans toujours trouver un écho satisfaisant à leurs récriminations. Or non seulement SpaceX prévoit à terme un réseau de 12.000 satellites, mais en plus les projets de mégaconstellations pullulent (OneWeb, le Kuiper de Jeff Bezos, etc.). Ces réseaux sont constitués de satellites à faible durée de vie, destinés à disparaître régulièrement dans l'atmosphère à l'instar de Starlink-2382, pour être remplacés par de nouveaux. Or leur lancement, par grappe, est aussi la source d'une pollution lumineuse...

La science a pourtant besoin d'un ciel "sombre et calme". Ainsi, en 2022, les astrophysiciens ont porté la question à l'ONU, via le Comité des Nations Unies sur les utilisations pacifiques de l'espace, pour discuter de la protection du ciel nocturne. Trois organisations scientifiques ont présenté des actions pour limiter la pollution spatiale, tandis qu'un nouveau centre a été créé pour dialoguer avec l'industrie et protéger l'observation des cieux.

(c) Olivier Lascar - Sciences & Avenir (Extraits)

Regarder la vidéo du site YouTube StarDust sur le sujet... (Merci à Jody pour l'indication).

25 avril 2024

Le lancement de SpaceX marque le 300e atterrissage réussi d'un booster

SpaceX a effectué le 30e lancement de l'année depuis la Space Coast dans la soirée du 23 avril, une mission qui a également permis la récupération réussie du 300e booster de l'entreprise.

Une fusée Falcon 9 transportant 23 des satellites Internet Starlink de SpaceX a décollé à 18 h 17, heure de l'Est, depuis le complexe de lancement spatial 40 de la station spatiale de Cap Canaveral. Le booster du premier étage a marqué le cap de la 300e fois qu'un booster Falcon 9 ou Falcon Heavy a réussi un atterrissage de récupération, et la 270e fois que SpaceX a refait voler un booster. Ce booster particulier a effectué son neuvième voyage dans l’espace, un résumé qui comprend un vol spatial habité, Crew-6. Il a effectué son dernier atterrissage de récupération en aval sur le droneship Just Read the Instructions dans l’océan Atlantique.

La première récupération réussie d'un booster de la société a eu lieu en décembre 2015, et elle n'a pas connu d'atterrissage de rappel raté depuis février 2021. L'actuel détenteur du record de vols a effectué son 20e vol il y a 11 jours depuis la rampe de lancement. SpaceX a été responsable de tous les lancements de cette année, sauf deux, depuis le Kennedy Space Center ou Cap Canaveral, United Launch Alliance ayant lancé les deux autres. SpaceX pourrait effectuer davantage de lancements avant la fin du mois, ce qui permettrait à la Space Coast d'atteindre plus de 90 d'ici la fin de l'année, mais le rythme des lancements de SpaceX devrait également s'accélérer pour le reste de l'année. avec des délais d'exécution au SLC-40 de Cape en moins de trois jours.

Cela pourrait augmenter la fréquence afin que la Space Coast puisse dépasser les 100 lancements avant la fin de l’année, la majorité provenant de SpaceX. Il a accueilli 72 lancements en 2023. Cependant, d'autres lancements depuis l'ULA sont également prévus, y compris le lancement du 6 mai au sommet d'une fusée Atlas V du Boeing CST-100 Starliner avec une paire d'astronautes de la NASA vers la Station spatiale internationale. ULA se prépare également au deuxième lancement de sa nouvelle fusée Vulcan Centaur, qui a récemment reçu son deuxième moteur Blue Origin BE-4 et attend juste que la charge utile, le vaisseau spatial Dream Chaser de Sierra Space, se dirige vers la Space Coast. Blue Origin souhaite lancer sa propre fusée cette année également, New Glenn faisant ses débuts dès septembre, selon le manifeste de portée du SLD 45.

28 décembre 2023

Disparition inattendue de la fusée Falcon 9 B1058

La désillusion est violente : ce n’est pas l’espace qui aura raison de la fusée Falcon 9, le lanceur le plus connu de SpaceX, mais bien une mer déchaînée qui lui fût fatale.
C’était un pari risqué : pour sa 19e mission, le lanceur réutilisable immatriculé B1058 s’est élancé le 23 décembre pour placer en orbite un lot de 23 satellites Starlink. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette fusée à deux étages réutilisable n’est pas une débutante : en 2022, elle en avait déjà placé 60 à elle seule (un tiers des lancements orbitaux cette année-là).
Une mission de routine
Au premier abord, tout se déroule sans heurts : la fusée quitte la surface de la Terre, effectue sa mission, puis le premier étage de la fusée se pose en douceur en mer, comme cela était prévu initialement, sur une barge (sorte de grande péniche à fond plat pour le transport de vrac). Jusqu’ici, la routine. Cette mission signe la réussite de ses 90 lancements cette année !
Mais, malgré tous les efforts déployés dans les calculs opérés par les techniciens pour que chaque aléa soit anticipé, il y en a un contre lequel le plus érudit des ingénieurs ne peut rien : la force de la nature, qui a repris ses droits de manière spectaculaire, en portant le coup fatal au premier étage de Falcon 9.

Une fusée à la mer !
C’est sur X que SpaceX choisit d’annoncer cette terrible nouvelle pour l’entreprise américaine : chahutée par une mer agitée, la fusée s’est renversée sur la plateforme et s’est brisée en deux. L’une des parties a rejoint le fond des océans. Un épisode fâcheux qui n’aurait pourtant pas dû se produire, si l’on s’en tient aux arguments de l’entreprise : “Les nouveaux boosters Falcon sont dotés de jambes d’atterrissage améliorées, capables de s’auto-stabiliser et d’atténuer ce type de problème ».

Falcon 9 faisait partie intégrante de l’histoire de SpaceX : en effet il était le lanceur le plus connu de l’entreprise américaine. Un record de décollage à son actif, mais également symbole historique des Etats-Unis puisque c’est lui qui avait lancé la mission Demo-2 de la capsule Crew Dragon avec les astronautes Doug Hurley et Behnken fin mai 2020 pour assurer la relève des équipages de la Station spatiale internationale, reprenant les missions assurées provisoirement par les vaisseaux russes Soyouz à la suite du retrait de la navette spatiale américaine en 2011.

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