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28 août 2024

Starlink : une désintégration spectaculaire dans l'atmosphère illustre l'empreinte du réseau des satellites d'Elon Musk sur le ciel nocturne

Ce phénomène lumineux a été vu en France, en Suisse, au nord de l'Italie et au sud de l'Allemagne... Les mégaconstellations de satellites comme Starlink posent de sérieux problèmes pour l'observation astronomique, en créant une pollution lumineuse qui perturbe les recherches scientifiques.
Hier soir, le spectacle était dans le ciel. De nombreux internautes ont posté sur les réseaux sociaux les images de ce qui ressemblait à la rentrée dans l'atmosphère d'une "météorite", a-t-il souvent été écrit. Il s'avère que cela n'en était pas un.

Le satellite Starlink-2382 

C'est ce qu'ont confirmé différents observateurs, comme l'agence gouvernementale allemande BBK, responsable de la protection civile et de la gestion des catastrophes, mise en alerte par les témoignages d'observateurs allemands vivant dans l'Etat du Bade-Wurtemberg, à la frontière avec la Suisse.

L'astrophysicien et vulgarisateur scientifique Jonathan McDowell (du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, un centre de recherche en astronomie et en astrophysique situé à Cambridge, Massachusetts, États-Unis) l'a aussi expliqué sur X (anciennement Twitter) : il s'agit du satellite Starlink-2382, visible lors de sa rentrée (et sa destruction) dans l'atmosphère terrestre.

Mémorable, ce spectacle du 27 août 2024 ? Sans doute, mais aussi de nature à se répéter. Les satellites du réseau d'Elon Musk génèrent une pollution optique qui entrave le travail des astrophysiciens. Ces "graffitis" de lumière gênent l'observation des cieux et font que les temps d'observation du ciel sont considérablement augmentés.

Un ciel "sombre et calme"

Effectivement, les chercheurs ont besoin d'un ciel très sombre pour détecter des objets astronomiques de faible luminosité comme les galaxies lointaines, les nébuleuses, ou les exoplanètes. La lumière artificielle disperse des photons supplémentaires dans l'atmosphère terrestre, qui peuvent pénétrer dans les télescopes, créant du bruit et des interférences dans les données. Celles-ci complexifient la collecte de données fiables.

Les scientifiques s'en sont émus publiquement, à plusieurs reprises, sans toujours trouver un écho satisfaisant à leurs récriminations. Or non seulement SpaceX prévoit à terme un réseau de 12.000 satellites, mais en plus les projets de mégaconstellations pullulent (OneWeb, le Kuiper de Jeff Bezos, etc.). Ces réseaux sont constitués de satellites à faible durée de vie, destinés à disparaître régulièrement dans l'atmosphère à l'instar de Starlink-2382, pour être remplacés par de nouveaux. Or leur lancement, par grappe, est aussi la source d'une pollution lumineuse...

La science a pourtant besoin d'un ciel "sombre et calme". Ainsi, en 2022, les astrophysiciens ont porté la question à l'ONU, via le Comité des Nations Unies sur les utilisations pacifiques de l'espace, pour discuter de la protection du ciel nocturne. Trois organisations scientifiques ont présenté des actions pour limiter la pollution spatiale, tandis qu'un nouveau centre a été créé pour dialoguer avec l'industrie et protéger l'observation des cieux.

(c) Olivier Lascar - Sciences & Avenir (Extraits)

Regarder la vidéo du site YouTube StarDust sur le sujet... (Merci à Jody pour l'indication).

11 août 2024

L'univers exposé : les puissants instruments qui nous permettent d'observer le cosmos

la Terre traverse en ce moment une pluie de météores. Mais en astronomie, l’œil humain est un outil très limité et des instruments de plus en plus performants permettent de scruter toujours plus profondément le cosmos et de remonter toujours plus loin dans le temps, apportant un nouvel éclairage sur les origines de l’univers.
Aujourd'hui, les scientifiques sont capables d'observer une exoplanète en orbite autour de son étoile, une galaxie, voire l'univers tout entier.

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25 juillet 2024

Découverte d'une source de rayons gamma très énergétiques au coeur de la nébuleuse de la Tarentule

La nébuleuse de la Tarentule, située dans le Grand Nuage de Magellan, est connue pour sa forte activité de formation d'étoiles. En son centre se trouve le jeune amas d'étoiles massives R136, qui fournit une grande partie de l'énergie qui fait briller la nébuleuse. La collaboration internationale H.E.S.S vient de découvrir que cet amas d’étoiles produit également une forte émission de rayons gamma très énergétiques.

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26 juin 2024

L'étoile des Piliers de la Création dans une nouvelle visualisation des télescopes Hubble et Webb de la NASA

La NASA a publié une nouvelle visualisation 3D de ces imposantes structures célestes à l'aide des données des télescopes spatiaux Hubble et James Webb de la NASA. Il s'agit du film multi-longueurs d'onde le plus complet et le plus détaillé à ce jour sur ces nuages ​​qui donnent naissance à des étoiles.
Rendus célèbres en 1995 par le télescope spatial Hubble de la NASA, les piliers de la création situés au cœur de la nébuleuse de l'Aigle ont captivé l'imagination du monde entier par leur beauté éthérée et saisissante.

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20 juin 2024

Une nouvelle image saisissante de Webb montrant l'alignement des jets bipolaires confirme les théories de la formation d'étoiles

Pour la première fois, un phénomène que les astronomes espéraient depuis longtemps imager directement a été capturé par la caméra proche infrarouge (NIRCam) du télescope spatial James Webb NASA/ESA/CSA. Dans cette superbe image de la nébuleuse du Serpens, la découverte se situe dans la zone nord de cette jeune région de formation d'étoiles proche.
Les astronomes ont découvert un groupe intrigant d’écoulements protostellaires, formés lorsque des jets de gaz crachés par des étoiles nouveau-nées entrent en collision avec du gaz et de la poussière proches à grande vitesse. Généralement, ces objets ont diverses orientations au sein d’une même région. Ici, cependant, ils sont tous inclinés dans la même direction, au même degré, comme la neige fondante qui tombe pendant une tempête.

18 juin 2024

Des scientifiques étudient les origines de la nébuleuse du Crabe avec le télescope spatial James Webb

Une équipe de scientifiques a utilisé le télescope spatial James Webb pour analyser la composition de la nébuleuse du Crabe, un vestige de supernova situé à 6 500 années-lumière dans la constellation du Taureau. Avec le MIRI (Mid-Infared Instrument) et le NIRCam (Near-Infrared Camera) du télescope, l'équipe a collecté des données qui contribuent à clarifier l'histoire de la nébuleuse du Crabe.
La nébuleuse du Crabe est le résultat d'un effondrement du noyau d'une supernova qui a entraîné la mort d'une étoile massive. L’ explosion de la supernova elle-même a été observée sur Terre en 1054 CE et était suffisamment brillante pour être vue de jour. Le reste beaucoup plus faible observé aujourd’hui est une coquille de gaz et de poussière en expansion, ainsi qu’un vent sortant alimenté par un pulsar, une étoile à neutrons en rotation rapide et hautement magnétisée.

12 juin 2024

Les premiers matins du monde, dans l’œil de cyclope du James Webb Space Telescope avec David Elbaz

Le grand entretien de Ciel et espace, en partenariat avec le Club des chercheurs de la Fondation Victor Lyon de la Cité internationale universitaire de Paris, Alain Cirou reçoit David Elbaz, directeur Scientifique du Département d'Astrophysique du Commissariat à l'Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives (CEA).


Lancé le jour de Noël de l’année 2021, le plus grand et le plus puissant télescope spatial jamais construit – le James Webb Space Telescope (JWST) – tient ses promesses. Ce joyau à 10 milliards de dollars, doté d’un œil de 6,5 mètres de diamètre, en observant les étoiles, les nébuleuses et les exoplanètes avec une très grande sensibilité dans l’infrarouge, documente grâce à ses capacités uniques le cycle de vie de la plupart des corps célestes. Jusqu’à déterminer la composition chimique des atmosphères de petites planètes « habitables » autour de jeunes étoiles voisines. Mais c’est à l’Univers primordial, tel qu’il était quelques centaines de millions d’années après le Big bang, au moment où les premières galaxies sont nées, qu’il est principalement dédié. Et là, les surprises ne se sont pas faites attendre.

Mais qu’ont vu les astrophysiciens et cosmologistes ? Pourquoi les premières découvertes soulèvent déjà des interrogations sur nos modèles actuels ? En quoi le JWST change-t-il notre récit et notre compréhension de l’histoire de l’Univers ? Une révolution était attendue – souhaitée même – tant les lumières du « premier matin du monde » étaient faibles. Mais en ouvrant ce nouvel œil de cyclope, en déchirant un voile, personne ne s’attendait à découvrir des galaxies massives, compactes et brillantes à ces très grandes distances. Ni des trous noirs supermassifs si tôt après le Big Bang. Et ce n’est pas tout… Au cœur de l’actualité cosmique, les dernières nouvelles de l’Univers expliquées et commentées par l’un de ses meilleurs spécialistes.

L’invité :

David Elbaz est astrophysicien, spécialisé dans l'étude de l'origine des étoiles, des galaxies et des trous noirs. Il est Directeur Scientifique du Département d'Astrophysique du Commissariat à l'Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives (CEA) et directeur de rédaction de la revue Astronomy & Astrophysics (revue de l'astrophysique européenne étendue à 28 pays membres). Il a été conseiller scientifique pour l'Agence spatiale européenne (ESA, AWG) et pour le Centre national d'études spatiales (CNES). Ses travaux ont été récompensés par de nombreux prix en France et dans le monde. En parallèle à ses travaux de recherche, il attache une grande importance à la diffusion des connaissances à travers des conférences, des livres, des spectacles, des documentaires, des émissions de radio.

03 juin 2024

Des larmes dans le ciel

Est-ce une comète ? Est-ce un vaisseau spatial ?
L'objet sur cette photo de la semaine peut être un peu difficile à reconnaître au début. Il s’agit en fait d’une jeune étoile, mais pourquoi a-t-elle une forme si inhabituelle ?

Les jeunes étoiles sont entourées d’un disque de gaz et de poussière : les matériaux de construction des planètes. Lorsque d'autres étoiles très brillantes et massives sont présentes à proximité, leur lumière chauffe le disque de la jeune étoile, lui enlevant une partie de sa matière . L'objet en forme de larme sur cette image, 177-341 W, se trouve dans la nébuleuse d'Orion . Les étoiles qui érodent le disque de 177-341 W sont hors du cadre au-delà du coin supérieur droit ; Lorsque leur rayonnement entre en collision avec la matière autour de la jeune étoile, cela crée la structure brillante en forme d'arc que l'on voit ici en jaune. La queue qui s'étend de l'étoile vers le coin inférieur gauche est un matériau entraîné hors du champ de vision de 177 à 341 W par les étoiles. Ce type d’objets – les disques protoplanétaires ionisés – sont appelés « proplydes ».

Cette observation est présentée dans un nouvel article dirigé par Mari-Liis Aru (ESO) et réalisée avec l'instrument Multi Unit Spectroscopique Explorer ( MUSE ) sur le Very Large Telescope ( VLT ) de l'ESO au Chili. Les couleurs montrées dans cette image cartographient différents éléments comme l'hydrogène, l'azote, le soufre et l'oxygène. Mais cela ne représente qu’une petite fraction de toutes les données recueillies par MUSE, qui prend simultanément des milliers d’images de différentes couleurs ou longueurs d’onde. Cela permet aux astronomes d’étudier en détail les propriétés physiques des disques protoplanétaires, y compris la quantité de masse qu’ils perdent. Ce nouvel article présente les observations MUSE de nombreux autres proplydes d'Orion, dans le cadre d'un projet dirigé par Carlo F. Manara (ESO) qui aidera les astronomes à comprendre comment les étoiles et les systèmes planétaires se forment dans ces pépinières stellaires.

Le jeune objet stellaire 177-341 W vu avec Hubble et le VLT
Vidéo : Une vue MUSE du jeune objet stellaire 177-341 W

Crédit: ESO/MLAru et al.

30 mai 2024

Sans étoile et toujours seules : d'autres planètes « voyous » découvertes

Le télescope spatial Euclide a découvert sept autres planètes voyou, mettant en lumière les mondes sombres et solitaires flottant librement à travers l’univers, sans lien avec aucune étoile.
Sans être liées à une étoile, comme la Terre l'est au soleil, il n'y a ni jours ni années sur ces planètes qui languissent dans une nuit perpétuelle. Pourtant, les scientifiques pensent qu’il y a une chance qu’ils puissent héberger de la vie – et estiment qu’il pourrait y en avoir des milliards disséminés dans la Voie lactée. La semaine dernière, l'Agence spatiale européenne a publié les premiers résultats scientifiques du télescope Euclid depuis le lancement de la mission en juillet.

Parmi les découvertes figuraient sept nouvelles planètes flottantes, des géantes gazeuses au moins quatre fois la masse de Jupiter. Ils ont été repérés dans la nébuleuse d’Orion, la région de formation d’étoiles la plus proche de la Terre, à environ 1 500 années-lumière. Euclide a également confirmé l'existence de dizaines d'autres planètes voyou précédemment détectées. 

27 mai 2024

Les plus belles photographies de la Voie Lactée

Les meilleures images de la Voie Lactée prises dans le monde sélectionnées lors de la septième édition du concours "Photographe de la Voie Lactée de l'année 2024" de CAPTURE THE ATLAS sont puliées sur leur site, ici.

Y figure en bonne place celle du jeune Français Julien Looten, qui avait été primée par le magazine Ciel & Espace il y a quelques semaines : Avec ces commentaires :
"L'hiver dernier, je me suis aventuré au pied d'un château médiéval en Dordogne, en France, pour capturer l'arc « hivernal » de la Voie lactée. A côté de l'éblouissante voûte céleste, une lueur exceptionnelle de l'airglow illuminait le ciel, ressemblant à des nuages multicolores. Ce phénomène naturel se produit en raison d’une réaction chimique dans la haute atmosphère, émettant une faible lumière connue sous le nom de chimiluminescence."
"La vue panoramique s'étend sur 180°, mettant en valeur tout l'arc de la Voie lactée. De gauche à droite : Sirius et la constellation d'Orion, Mars, les Pléiades, la nébuleuse de Californie, Cassiopée, le double amas de Persée et la galaxie d'Andromède. La capture de cette image a nécessité un grand panorama de 40 expositions, totalisant près d'une heure de temps d'exposition avec mon objectif Canon 6D Astrodon et Sigma 28mm f/1.4."

15 mai 2024

Des chercheurs cartographient la nébuleuse d’Orion comme jamais auparavant

La formation des étoiles et des planètes est une affaire compliquée. Cela commence par l'effondrement gravitationnel d'un gigantesque nuage de gaz et de poussière, qui produit simultanément des étoiles massives, dont le champ de rayonnement intense crée un environnement hostile, ainsi que des étoiles plus modestes, comme notre soleil, entourées d'un disque formant planète qui est riche en matières organiques. Lire l'article sur notre Blog

Hubble observe l'aube d'une étoile semblable au soleil

Ressemblant à une géode cosmique scintillante, un trio d'étoiles éblouissantes jaillissent de la cavité d'une nébuleuse sur cette nouvelle image du télescope spatial Hubble de la NASA. Le système d'étoiles triples est composé des étoiles variables HP Tau, HP Tau G2 et HP Tau G3.
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30 avril 2024

Webb capture l'emblématique nébuleuse de la Tête de Cheval avec des détails sans précédent

Le télescope spatial James Webb NASA/ESA/CSA a capturé les images infrarouges les plus nettes à ce jour de l'un des objets les plus distinctifs de notre ciel, la nébuleuse de la Tête de Cheval. Ces observations montrent une partie de la nébuleuse emblématique sous un tout nouveau jour, capturant sa complexité avec une résolution spatiale sans précédent.


Les nouvelles images de Webb montrent une partie du ciel dans la constellation d'Orion (Le Chasseur), du côté ouest du nuage moléculaire Orion B. La nébuleuse de la Tête de Cheval, également connue sous le nom de Barnard 33, s'élève à partir de vagues turbulentes de poussière et de gaz, qui se trouve à environ 1 300 années-lumière.

23 avril 2024

Hubble célèbre son 34e anniversaire avec un regard sur la petite nébuleuse de l'haltère

Pour célébrer le 34e anniversaire du lancement du légendaire télescope spatial Hubble de la NASA, le 24 avril, les astronomes ont pris un instantané de la nébuleuse de la Petite Haltère (également connue sous le nom de Messier 76, M76 ou NGC 650/651) située à 3 400 années-lumière de nous dans la constellation circumpolaire nord de Persée. La nébuleuse photogénique est une cible privilégiée des astronomes amateurs.
M76 est classée comme une nébuleuse planétaire , une coquille en expansion de gaz incandescents éjectés d'une étoile géante rouge mourante. L’étoile finit par s’effondrer en une naine blanche ultra-dense et chaude. Une nébuleuse planétaire n’a aucun rapport avec les planètes mais porte ce nom parce que les astronomes des années 1700 utilisant des télescopes de faible puissance pensaient que ce type d’objet ressemblait à une planète. M76 est composé d'un anneau, vu par la tranche comme la structure de la barre centrale, et de deux lobes sur chaque ouverture de l'anneau. Avant que l’étoile ne s’éteigne, elle a éjecté l’anneau de gaz et de poussière. L’anneau a probablement été sculpté par les effets de l’étoile qui avait autrefois une étoile compagne binaire. Ce matériau éliminé a créé un épais disque de poussière et de gaz le long du plan de l'orbite du compagnon. L’hypothétique étoile compagnon n’est pas visible sur l’image de Hubble, donc l’étoile centrale aurait pu l’avaler plus tard. Le disque constituerait une preuve médico-légale de ce cannibalisme stellaire.

L'étoile primaire s'effondre pour former une naine blanche. C'est l'un des restes stellaires les plus chauds connus, à une température torride de 250 000 degrés Fahrenheit, soit 24 fois la température de la surface de notre soleil. La naine blanche grésillante peut être vue comme un point précis au centre de la nébuleuse. Une étoile visible en projection en dessous ne fait pas partie de la nébuleuse. Pinceés par le disque, deux lobes de gaz chaud s'échappent du haut et du bas de la « ceinture », le long de l'axe de rotation de l'étoile qui est perpendiculaire au disque. Ils sont propulsés par l’écoulement de matière semblable à un ouragan provenant de l’étoile mourante, traversant l’espace à trois millions de kilomètres par heure. C'est assez rapide pour voyager de la Terre à la Lune en un peu plus de sept minutes ! Ce « vent stellaire » torrentiel s'abat sur un gaz plus froid et plus lent qui a été éjecté à un stade antérieur de la vie de l'étoile, lorsqu'elle était une géante rouge. Le rayonnement ultraviolet féroce de l’étoile super chaude fait briller les gaz. La couleur rouge vient de l’azote et la couleur bleue vient de l’oxygène. Étant donné que notre système solaire a 4,6 milliards d’années, la nébuleuse entière n’est qu’un feu de paille en termes de chronométrage cosmologique. Elle disparaîtra dans environ 15 000 ans.

Depuis son lancement en 1990, Hubble a réalisé 1,6 million d'observations sur plus de 53 000 objets astronomiques. À ce jour, les archives Mikulski pour les télescopes spatiaux du Space Telescope Science Institute de Baltimore, dans le Maryland, contiennent 184 téraoctets de données traitées qui sont prêtes pour la science et que les astronomes du monde entier peuvent utiliser à des fins de recherche et d'analyse. Depuis 1990, 44 000 articles scientifiques ont été publiés à partir des observations de Hubble. Le télescope spatial est la mission d’astrophysique spatiale la plus productive scientifiquement de l’histoire de la NASA. La demande pour l’utilisation de Hubble est si élevée qu’elle est actuellement sursouscrite dans un rapport de six pour un.

La plupart des découvertes de Hubble n'étaient pas anticipées avant le lancement, comme les trous noirs supermassifs , les atmosphères des exoplanètes, la lentille gravitationnelle par la matière noire , la présence d'énergie noire et l'abondance de formation de planètes parmi les étoiles. Hubble poursuivra ses recherches dans ces domaines et capitalisera sur sa capacité unique en matière de lumière ultraviolette sur des sujets tels que les phénomènes du système solaire, les explosions de supernovae, la composition des atmosphères des exoplanètes et les émissions dynamiques des galaxies. Les recherches de Hubble continuent de bénéficier de sa longue base d'observations d' objets du système solaire , de phénomènes variables stellaires et d'autres astrophysiques exotiques du cosmos.

Le télescope spatial James Webb de la NASA a été conçu pour compléter Hubble et non pour le remplacer. Les futures recherches de Hubble profiteront également des opportunités de synergies avec Webb, qui observe l'univers en lumière infrarouge. La couverture combinée des longueurs d'onde des deux télescopes spatiaux élargit la recherche révolutionnaire dans des domaines tels que les disques protostellaires, la composition des exoplanètes, les supernovae inhabituelles, les noyaux des galaxies et la chimie de l'univers lointain.

Fourni par la NASA

25 mars 2024

Une nouvelle étoile dans un spectacle de lumière cosmique dévoilée par HUBBLE

FS Tau est un système multi-étoiles composé de FS Tau A, l'objet brillant semblable à une étoile près du milieu de l'image, et de FS Tau B (Haro 6-5B), l'objet brillant à l'extrême droite qui est partiellement obscurci par une sombre bande verticale de poussière. Ces jeunes objets sont entourés par le gaz et la poussière éclairés par cette pépinière stellaire. Le système n’a qu’environ 2,8 millions d’années, ce qui est très jeune pour un système stellaire. Notre soleil, en revanche, a environ 4,6 milliards d’années. 

14 mars 2024

Photographie de l’année lors du concours organisé par l’Association Française d’Astronomie

Cyril Dupuy, fondateur et CEO de Vaonis (créateur du Stellina et du Vespera, téléscopes français) a remis Julien Looten le prix de la photographie de l’année lors du concours organisé par l’Association Française d’Astronomie, dont Vaonis était partenaire.

La photo est merveilleuse, et l’histoire qu’elle raconte est tout aussi incroyable. Sur une photo, on peut voir des phénomènes physiques se produisant dans la haute atmosphère, des nébuleuses où naissent les étoiles, la galaxie avec laquelle la Voie Lactée fusionnera dans environ 4 milliards d’années, pour ne citer que quelques exemples...

De passage en Dordogne pour un stage aux Eyzies — capitale mondiale de la préhistoire, proche de la grotte de Lascaux —, Julien Looten a remarqué dans le ciel nocturne la présence à l’horizon d’un léger voile lumineux, semblant parer le ciel de brumes multicolores. Ce phénomène rare, baptisé « airglow » par les spécialistes (ou « lueur d’air ») est causé par une réaction chimique complexe entre les molécules de la haute atmosphère et les photons émis par le Soleil ou les rayons cosmiques.

08 mars 2024

Observation du ciel le 7 mars 2024 en forêt de Chaux

Une excellente soirée d’observation avec Thierry en grand maître du Ciel et de sa lunette astronomique ! 

Une première photo de Jean-Pierre V. du Club d'Astronomie Les Pléiades de Dole :


Lire l'article sur notre Blog avec d'autres objets capturés par Jean-Pierre V. lors de cette session d'observation.

29 février 2024

Webb trouve des preuves de l'existence d'une étoile à neutrons au cœur d'un jeune reste de supernova

Le télescope spatial James Webb de la NASA a trouvé la meilleure preuve à ce jour de l'émission d'une étoile à neutrons sur le site d'une supernova récemment observée. La supernova, connue sous le nom de SN 1987A, était une supernova à effondrement du cœur, ce qui signifie que les restes compactés en son cœur formaient soit une étoile à neutrons, soit un trou noir. Les preuves d'un objet aussi compact sont recherchées depuis longtemps, et bien que des preuves indirectes de la présence d'une étoile à neutrons aient déjà été trouvées, c'est la première fois que les effets de l'émission à haute énergie de la probable jeune étoile à neutrons sont détectés.

Les supernovae – l’agonie explosive de certaines étoiles massives – explosent en quelques heures, et la luminosité de l’explosion culmine en quelques mois. Les restes de l’étoile explosive continueront d’évoluer à un rythme rapide au cours des décennies suivantes, offrant aux astronomes une rare opportunité d’étudier un processus astronomique clé en temps réel.

Supernova 1987A

La supernova SN 1987A s'est produite à 160 000 années-lumière de la Terre dans le Grand Nuage de Magellan. Il a été observé pour la première fois sur Terre en février 1987 et sa luminosité a culminé en mai de la même année. C'est la première supernova visible à l'œil nu depuis celle de Kepler en 1604.

Environ deux heures avant la première observation en lumière visible de SN 1987A, trois observatoires à travers le monde ont détecté une explosion de neutrinos ne durant que quelques secondes. Les deux différents types d’observations étaient liés au même événement de supernova et ont fourni des preuves importantes pour éclairer la théorie sur la manière dont les supernovae s’effondrent. Cette théorie supposait que ce type de supernova formerait une étoile à neutrons ou un trou noir. Depuis, les astronomes recherchent des preuves de l’un ou l’autre de ces objets compacts au centre du matériau résiduel en expansion.

Des preuves indirectes de la présence d’une étoile à neutrons au centre du rémanent ont été trouvées ces dernières années, et les observations de restes de supernova beaucoup plus anciens – comme la nébuleuse du Crabe – confirment que des étoiles à neutrons se trouvent dans de nombreux restes de supernova. Cependant, aucune preuve directe de la présence d’une étoile à neutrons à la suite de SN 1987A (ou de toute autre explosion récente de supernova) n’avait été observée jusqu’à présent.
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23 février 2024

Le télescope James-Webb éclaire l’origine de l’eau sur Terre

Dans un jeune système solaire, au cœur de la nébuleuse d’Orion, une équipe internationale a repéré une molécule, indice de transformations chimiques de l’eau. Cette découverte permet de mieux comprendre la formation de l’eau sur les planètes telluriques.
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