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29 mai 2024

Un test moteur réussi propulse le Vega-C vers le retour en vol

Le moteur de fusée à solide Zefiro-40, le deuxième étage de la fusée Vega-C, a été testé aujourd'hui par le maître d'œuvre de Vega-C, Avio, dans son installation d'essai de Salto di Quirra en Sardaigne, en Italie. Le moteur présente une conception de tuyère de moteur améliorée, nécessaire pour préparer un retour en vol du Vega-C d'ici la fin de 2024.
L'examen post-test initial indique que le nouvel ensemble de buses a fonctionné comme prévu pendant toute la durée de combustion prévue de 94 secondes du test, simulant une performance nominale en vol. Le Zefiro-40 est un moteur-fusée de 7,6 m de haut, chargé de plus de 36 tonnes de propergol solide. Pour cet essai, le moteur a été installé sur son banc d'essai horizontal. Zefiro-40 est développé et fabriqué par Avio dans son usine de Colleferro près de Rome, en Italie.

Un deuxième tir d'essai sera effectué après l'été pour confirmer les données recueillies. Les ingénieurs d'Avio examineront les données du premier test pour préparer un deuxième test en octobre qui qualifiera ensuite le moteur de fusée à solide Zefiro-40 du deuxième étage pour un retour en vol d'ici la fin de 2024 depuis le port spatial européen en Guyane française.

Vega-C est la plus grande évolution de la famille de fusées Vega. Le Vega original a été lancé en 2012 et a volé 21 fois. Le dernier vol de Vega est prévu cet été, après quoi le modèle sera retiré et Vega-C prendra le relais. La plus petite variante Vega n'utilise pas l'étage Zefiro-40.

L'ESA est responsable de la qualification du système de lancement Vega-C et achète également des services de lancement pour les missions institutionnelles européennes. Le programme de développement de Vega-C a été réalisé avec la participation de treize États membres de l'ESA, l'Autriche, la Belgique, la République tchèque, la France, l'Allemagne, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, la Norvège, la Roumanie, l'Espagne, la Suède et la Suisse. L'Agence est maître d'ouvrage pour le développement de Vega-C, accompagne à la fois le développement et l'exploitation, tout en assurant également un encadrement technique basé sur ses 30 ans d'expérience. Avio est le maître d'œuvre et l'autorité de conception des lanceurs Vega-C. Arianespace est le prestataire de services de lancement.

22 janvier 2024

La mission d'élimination des débris de ClearSpace franchit des étapes clés

Une mission d'élimination des débris spatiaux développée par la startup suisse ClearSpace a franchi deux étapes dans le cadre de sa campagne de tests environnementaux.

ClearSpace-1 est une mission active d'élimination des débris qui vise à capturer et à désorbiter un adaptateur de charge utile Vega lancé en 2013 transportant trois satellites. Pour capturer sa cible de 112 kilogrammes, le vaisseau spatial utilisera quatre bras robotiques. Le vaisseau spatial, avec son adaptateur de charge utile capturé sécurisé, sera ensuite désorbité et les deux brûleront dans l'atmosphère.

La startup suisse a annoncé plus tôt dans la journée que le vaisseau spatial ClearSpace-1 avait franchi deux étapes majeures dans le cadre de sa campagne d'essais environnementaux, à savoir l'achèvement des tests de vibration et de chambre à vide thermique. Ces tests sont essentiels pour garantir que le vaisseau spatial est capable de résister aux conditions lors de son lancement et de son fonctionnement une fois déployé en orbite.

En mai 2023, ClearSpace a signé un contrat avec Arianespace pour lancer la mission ClearSpace-1 à bord d'un vol Vega C au cours du second semestre 2026. Suite à un accord conclu lors du Sommet spatial de Séville à la fin de l'année dernière, Avio prendra le relais. la commercialisation et la gestion du lanceur. En conséquence, il est probable qu’au moment du lancement, la mission sera entre les mains du constructeur de fusées italien.

Une fois lancé, le vaisseau spatial ClearSpace-1 sera déployé sur une orbite héliosynchrone pour sa mise en service, après quoi il subira une batterie de tests. Il sera ensuite placé sur l'orbite cible d'environ 800 kilomètres sur 660 kilomètres. ClearSpace-1 commencera alors les opérations pour cibler, capturer et désorbiter l'adaptateur de charge utile Vega.

07 novembre 2023

Accord entre la France, l'Allemagne et l'Italie sur la politique spatiale européenne

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Robert Habeck, ministre de l’Economie et de la Protection du Climat de la République fédérale d’Allemagne, et Adolfo Urso, ministre des Entreprises et du Made in Italy de la République italienne, ont rappelé ce jour leur détermination totale à garantir l’accès autonome de l’Europe à l’espace.

La déclaration trilatérale de Séville des ministres Bruno Le Maire, Robert Habeck et Adolfo Urso et la résolution du conseil de l’ESA marquent un tournant majeur dans l’histoire des lanceurs européens. Cette déclaration et les décisions prises par le Conseil de l’ESA sécurisent 42 lancements pour Ariane 6 et le retour en vol de Vega C, clarifie les usages du site de Kourou, ouvre la compétition pour les futurs lanceurs et réaffirme l’ambition européenne dans le domaine de l’exploration. La déclaration trilatérale confirme donc la détermination de la France, de l’Allemagne et de l’Italie à garantir l’accès indépendant européen à l’espace. 

06 novembre 2023

Avio et Arianespace finalisent les conditions de leur divorce

Lors du Sommet spatial de 2023 à Séville, les États membres de l'Agence spatiale européenne ont convenu d'autoriser Avio à commercialiser et à gérer le lancement de Vega C indépendamment d'Arianespace.

Le gouvernement italien a commencé à demander à l'ESA d'autoriser Avio à se séparer d'Arianespace dès novembre 2022. Le 6 novembre à Séville, les États membres ont finalement accepté d'autoriser la scission. Il y a actuellement 17 vols sous contrat via Arianespace qui seront lancés à bord de véhicules Vega. Ces vols resteront pour l'instant sous la responsabilité d'Arianespace. L'entreprise s'est vu attribuer les terrains de l'ancienne installation de lancement d'Ariane 5 au Centre spatial guyanais en Guyane française pour lancer Vega E, le successeur de Vega C. 

04 novembre 2023

L’Europe spatiale à la recherche d’une sortie de crise

Les vingt-deux Etats membres de l’Agence spatiale européenne se retrouvent, lundi 6 novembre à Séville, pour tenter de trouver un compromis entre les positions allemande et française, et garantir financièrement l’exploitation d’Ariane-6.
Le 2 décembre 2014, les Européens décidèrent de concevoir Ariane-6, une fusée capable de concurrencer les Falcon 9 de la société SpaceX d'Elon Musk, pour un lancement dès juillet 2020, objectif qui n'a pas été tenu. 
SpaceX domine aujourd'hui le marché des lanceurs spatiaux, et l’Europe n'a plus d’accès à l’espace : la dernière Ariane-5 a décollé en juillet et Ariane-6 n'est toujours pas prête, accusant plus de 9 ans de retard. 
Le pire est advenu avec l'échec du lancement de la nouvelle fusée italienne Vega-C dont les vols sont suspendus, alors le précédent lanceur, la petite fusée Vega, a procédé à son dernier lancement en octobre 2023. 
Enfin L’Allemagne, un des principaux partenaires de l'ESA avec la France et l'Italie, a lancé son propre programme de construction de lanceurs spatiaux, concurrençant de facto Ariane-6 et Vega-C et menaçant de ne plus contribuer au programme Ariane-6.
Pour l’heure, l’Europe devra avoir recours aux lanceurs américains pour ses missions spatiales, après que la Guerre russo-ukrainienne a clôturé les négociations et transactions commerciales spatiales entre l’Europe et la Russie. En effet, l’Union européenne vient notamment de signer un contrat d’ampleur avec SpaceX pour que la fusée Falcon 9 lance les satellites européens Galileo.
Les représentants des vingt-deux pays membres de l’ESA se réunissent le lundi 6 novembre 2023 à Séville (Espagne) lors du Space Summit : l'avenir de l'Europe spatiale est en jeu.

Le patron du CNES s'exprime les retards d'Ariane 6
Le directeur de l'agence spatiale française CNES, Philippe Baptiste, met en cause la gouvernance de l'ESA et la "règle de retour géographique" comme les principales raisons pour lesquelles le développement d'Ariane 6 n'a pas été fait dans le respect des délais et coûts prévus.
Dans une interview accordée au média Les Echos, M. Baptiste a affirmé que même si la société ArianeGroup s'était vue confier un rôle plus important dans le développement d'Ariane 6, elle n'avait pas reçu « l'autonomie et les responsabilités nécessaires ».
Lire l'article sur le site d'European Spaceflight

Tribune libre : le "retour industriel" dans les programmes de l’ESA. Vertus, limites, évolution.
Didier Faivre, ancien directeur du Centre Spatial Guyanais et ex-directeur de Galileo à l’ESA, et Bertrand de Montluc, ancien directeur des affaires internationales du CNES, estiment que les évolutions nécessaires de la règle du "retour", très critiquée aujourd’hui, doivent préserver "l’aller" à savoir les financements publics nationaux mutualisés au sein de l’ESA (source principale de financement du secteur spatial), et la garantie du maintien de l’autonomie de l’Europe.
A lire sur Air & Cosmos

09 octobre 2023

SUCCÈS DU LANCEMENT DU VOL VEGA VV23 : NESS EN ORBITE !

Décollage réussi pour le lanceur Vega dans la nuit du 8 au 9/10/2023 ! A son bord, pas moins de 12 charges utiles dont NESS, un nano-satellite 3U de démonstration technologique qui est entré en opérations après avoir été mis en orbite avec succès.

Rediffusion de l'émission de lancement sur la chaine YouTube d'Arianespace

NESS était aux côtés de THEOS-2 (THailand Earth Observation System-2), FORMOSAT-7R/TRITON et également 9 autres charges utiles auxiliaires.

Une fois placé en orbite LEO à 564 km, avec ses quatre panneaux solaires déployés, NESS a débuté sa mission de démonstration technologique. NESS a pour but d’expérimenter et de valider, depuis l’orbite basse, de nouvelles technologies de mesures destinées à la détection et à la localisation de sources radiofréquence. Le satellite utilise l’instrument SPECTROLITE, développé par Syrlinks, pour mesurer des signaux en bande S (1 à 2 GHz) et en bande L (2 à 4 GHz). Ces fréquences sont liées à différents usages : télécommunications spatiales, militaires (radars, télécommunications, surveillance aérienne), civils (radio numérique, réseaux mobiles LTE) et duaux (géo positionnement grâce aux systèmes GNSS). La performance de localisation et de détection de la chaine de mesure et de traitements sera ainsi évaluée sur diverses scènes radioélectriques observées depuis l’orbite.

Voir le lancement de la fusée Vega (CNES) 

02 octobre 2023

La fusée européenne Vega-C ne revolera pas avant octobre 2024

Une commission d’enquête a jugé nécessaire que l’entreprise Avio revoit la conception de la tuyère de son deuxième étage, le Zefiro-40. Deux nouveaux tests d’allumage sont requis avant le retour au vol de Vega-C, dorénavant prévu au dernier trimestre de 2024.
VUE ÉCLATÉE DU LANCEUR VEGA-C DONT LA TUYÈRE DU 2ÈME ÉTAGE, ZEFIRO-40, EST DÉFECTUEUSE. © ESA/C&E