Demandez à quelqu’un de décrire un désert et il vous parlera de paysages sablonneux et ocre. En général, cette description est exacte, mais pas toujours, comme dans cette photo de la semaine. Pendant la majeure partie de l’année, les antennes blanches de l’Atacama Large Millimeter/Submillimetre Array (ALMA), exploité par l’ESO et ses partenaires internationaux, se détachent sur le fond rougeâtre du désert d’Atacama. De temps en temps, cependant, le paysage se transforme et les antennes se dissimulent dans un panorama blanc et enneigé.
L'Atacama est situé entre les Andes et la Cordillère côtière chilienne, deux hautes chaînes de montagnes qui protègent le désert des vents humides, ce qui en fait l'un des endroits les plus secs de la planète. Ces conditions font de sites comme celui d'ALMA des lieux idéaux pour les observations astronomiques. Mais même là-bas, il pleut parfois, voire neige.
En hiver, de juin à septembre, les températures peuvent descendre jusqu’à -20 °C et les précipitations tombent sous forme de neige. Mais ALMA ne s’arrête pas pour autant de fonctionner. Les antennes restent opérationnelles, mais peuvent avoir besoin de prendre un bain de soleil pour faire fondre la neige qui s’accumule à leur surface. Même les transporteurs d’antennes jaune foncé , surnommés Otto et Lore, peuvent continuer à déplacer les antennes. Neige ou pas, ALMA est toujours à la recherche de nouvelles découvertes.
Crédit : S. Otarola / ESO
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10 novembre 2024
06 novembre 2024
« ALMA. Voyage initiatique d’un astronome en terre inca », quand un astrophysicien se frotte à l’âme du ciel
Dans son premier roman graphique, David Elbaz emmène son double de fiction au Chili, où se trouve le plus puissant radiotélescope du monde. Un choc visuel et culturel pour le scientifique.
David Elbaz est astrophysicien au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, déjà auteur de plusieurs livres de vulgarisation scientifique. Sur le papier, le prototype du cartésien. Dans son premier roman graphique, le cartésien ne disparaît pas, mais, en quelque sorte, se dédouble. Son héros, Daniel, est lui aussi astrophysicien.
David Elbaz est astrophysicien au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, déjà auteur de plusieurs livres de vulgarisation scientifique. Sur le papier, le prototype du cartésien. Dans son premier roman graphique, le cartésien ne disparaît pas, mais, en quelque sorte, se dédouble. Son héros, Daniel, est lui aussi astrophysicien.
Il s’intéresse lui aussi aux origines des galaxies, mais il doit aller au Chili, dans le désert d’Atacama, pour mendier du temps d’observation au plus puissant radiotélescope du monde, ALMA. L’acronyme signifie « Atacama Large Millimeter Array » et désigne un réseau de soixante-six antennes travaillant dans le domaine des ondes millimétriques, plantées à 5 000 mètres d’altitude sur le plateau de Chajnantor, un désert tellement élevé et aride qu’on y respire à grand-peine et que la peau s’y dessèche presque à vue d’œil.
Même au milieu de ce qui semble être nulle part, on peut faire des rencontres. Tout d’abord avec un ciel nocturne fabuleux, le plus beau et le plus pur du monde – ce qui explique pourquoi bien des observatoires modernes ont été installés au Chili –, où les constellations de l’hémisphère austral dessinent un firmament déconcertant. Un choc visuel. Surtout, Daniel rencontre la communauté autochtone des Atacameños (tout comme David Elbaz l’a fait il y a quelques années, lors du tournage d’un documentaire), qui perçoit le ciel bien différemment de lui. Un choc culturel.
Regards croisés
La force de ce récit, délicatement illustré par le dessinateur Matthieu Fauré, tient dans ces regards croisés sur le cosmos, dans l’idée que les visions du ciel, loin de s’affronter, se complètent. Les Andins voient en effet un fleuve dans ce que nous appelons la Voie lactée – notre galaxie spirale observée de l’une de ses branches, où notre Système solaire se trouve. Et, au bout de son étude scientifique, Daniel découvrira que si, des milliards d’années après leur naissance, les galaxies continuent de fabriquer des étoiles, c’est parce qu’elles sont alimentées en matière par des « fleuves » cosmiques invisibles, un des thèmes de travail de David Elbaz. « Il n’y a rien et en même temps… il y a tout », ne cesse de répéter un des personnages du livre. Les apparents déserts de l’Univers sont en réalité pleins de promesses.
En espagnol, langue officielle du Chili, le mot « âme » se dit alma. Lors de son périple dans l’Atacama, au contact de la cosmogonie locale, Daniel, on l’a dit, se dédouble : une espèce de voyage initiatique se surimpose à sa quête scientifique avec ALMA, et le cartésien, en quelque sorte, se frotte à l’âme du ciel.
« ALMA. Voyage initiatique d’un astronome en terre inca », de David Elbaz et Matthieu Fauré (Alisio Sciences, 152 p., 22,90 €).
Même au milieu de ce qui semble être nulle part, on peut faire des rencontres. Tout d’abord avec un ciel nocturne fabuleux, le plus beau et le plus pur du monde – ce qui explique pourquoi bien des observatoires modernes ont été installés au Chili –, où les constellations de l’hémisphère austral dessinent un firmament déconcertant. Un choc visuel. Surtout, Daniel rencontre la communauté autochtone des Atacameños (tout comme David Elbaz l’a fait il y a quelques années, lors du tournage d’un documentaire), qui perçoit le ciel bien différemment de lui. Un choc culturel.
Regards croisés
La force de ce récit, délicatement illustré par le dessinateur Matthieu Fauré, tient dans ces regards croisés sur le cosmos, dans l’idée que les visions du ciel, loin de s’affronter, se complètent. Les Andins voient en effet un fleuve dans ce que nous appelons la Voie lactée – notre galaxie spirale observée de l’une de ses branches, où notre Système solaire se trouve. Et, au bout de son étude scientifique, Daniel découvrira que si, des milliards d’années après leur naissance, les galaxies continuent de fabriquer des étoiles, c’est parce qu’elles sont alimentées en matière par des « fleuves » cosmiques invisibles, un des thèmes de travail de David Elbaz. « Il n’y a rien et en même temps… il y a tout », ne cesse de répéter un des personnages du livre. Les apparents déserts de l’Univers sont en réalité pleins de promesses.
En espagnol, langue officielle du Chili, le mot « âme » se dit alma. Lors de son périple dans l’Atacama, au contact de la cosmogonie locale, Daniel, on l’a dit, se dédouble : une espèce de voyage initiatique se surimpose à sa quête scientifique avec ALMA, et le cartésien, en quelque sorte, se frotte à l’âme du ciel.
« ALMA. Voyage initiatique d’un astronome en terre inca », de David Elbaz et Matthieu Fauré (Alisio Sciences, 152 p., 22,90 €).
28 octobre 2024
Un rajeunissement galactique
Quelque chose d'étrange se produit dans NGC 1386, une galaxie spirale située à 53 millions d'années-lumière de la Terre dans la constellation de l'Éridan.
Cette image combine des données du télescope VLT Survey Telescope ( VST ), hébergé à l'observatoire Paranal de l'ESO au Chili, et du grand réseau millimétrique/submillimétrique de l'Atacama ( ALMA ), exploité par l'ESO et ses partenaires internationaux. Lorsque les astronomes ont observé les régions centrales de cette galaxie, ils ont constaté la formation de nouvelles étoiles... bien que d'une manière particulière.
Les étoiles se forment souvent au sein d'amas stellaires, des groupes de milliers d'étoiles qui naissent de nuages massifs de gaz moléculaire. L'anneau bleu au centre de cette galaxie regorge d'amas stellaires remplis de jeunes étoiles, comme l'a observé le VST. Une nouvelle étude menée par Almudena Prieto, astronome à l'Instituto de Astrofísica de Canarias en Espagne, a utilisé les données du Very Large Telescope ( VLT ) de l'ESO et du télescope spatial Hubble de la NASA/ESA pour examiner cet anneau plus en détail. Les données montrent que tous ces amas d'étoiles se sont formés il y a 4 millions d'années, presque simultanément. C'est la première fois qu'une formation d'étoiles synchronisée est observée dans une galaxie qui contient principalement des étoiles anciennes.
La même étude a utilisé ALMA pour révéler encore plus de secrets sur cette galaxie. Sur cette image, sous la forme d'un anneau doré, on voit une multitude de nuages de gaz prêts à former une seconde vague de jeunes étoiles. Mais pour que celles-ci naissent, il faudra encore attendre 5 millions d'années. Même si elle est vieille, NGC 1386 continue de se régénérer.
Accéder aux informations détaillées sur le site de l'ESO
Cette image combine des données du télescope VLT Survey Telescope ( VST ), hébergé à l'observatoire Paranal de l'ESO au Chili, et du grand réseau millimétrique/submillimétrique de l'Atacama ( ALMA ), exploité par l'ESO et ses partenaires internationaux. Lorsque les astronomes ont observé les régions centrales de cette galaxie, ils ont constaté la formation de nouvelles étoiles... bien que d'une manière particulière.
Les étoiles se forment souvent au sein d'amas stellaires, des groupes de milliers d'étoiles qui naissent de nuages massifs de gaz moléculaire. L'anneau bleu au centre de cette galaxie regorge d'amas stellaires remplis de jeunes étoiles, comme l'a observé le VST. Une nouvelle étude menée par Almudena Prieto, astronome à l'Instituto de Astrofísica de Canarias en Espagne, a utilisé les données du Very Large Telescope ( VLT ) de l'ESO et du télescope spatial Hubble de la NASA/ESA pour examiner cet anneau plus en détail. Les données montrent que tous ces amas d'étoiles se sont formés il y a 4 millions d'années, presque simultanément. C'est la première fois qu'une formation d'étoiles synchronisée est observée dans une galaxie qui contient principalement des étoiles anciennes.
La même étude a utilisé ALMA pour révéler encore plus de secrets sur cette galaxie. Sur cette image, sous la forme d'un anneau doré, on voit une multitude de nuages de gaz prêts à former une seconde vague de jeunes étoiles. Mais pour que celles-ci naissent, il faudra encore attendre 5 millions d'années. Même si elle est vieille, NGC 1386 continue de se régénérer.
Accéder aux informations détaillées sur le site de l'ESO
07 octobre 2024
Une raretée de l'espace : La plus lointaine galaxie à disque en rotation découverte
Des chercheuses ont découvert la galaxie la plus lointaine semblable à la Voie lactée jamais observée. Baptisée REBELS-25, cette galaxie à disque semble aussi ordonnée que les galaxies actuelles, mais nous la voyons telle qu'elle était lorsque l'Univers n'avait que 700 millions d'années. Cela est surprenant car, selon notre compréhension actuelle de la formation des galaxies, les galaxies les plus anciennes devraient être plus chaotiques. La rotation et la structure de REBELS-25 ont été révélées grâce à ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), dont l'Observatoire Européen Austral (ESO) est partenaire.
Les galaxies que nous voyons aujourd'hui ont beaucoup évolué par rapport aux galaxies chaotiques et désordonnées que les astronomes observent généralement dans les premiers instants de l'Univers. "D'après notre compréhension de la formation des galaxies, nous nous attendons à ce que la plupart des galaxies primitives soient petites et désordonnées", explique Jacqueline Hodge, astronome à l'université de Leiden, aux Pays-Bas, et coautrice de l'étude.
Ces galaxies primitives désordonnées fusionnent les unes avec les autres, puis évoluent vers des formes plus lisses à un rythme incroyablement lent. Les théories actuelles suggèrent que, pour qu'une galaxie soit aussi ordonnée que notre Voie lactée - un disque en rotation avec des structures ordonnées comme des bras spiraux - des milliards d'années d'évolution doivent s'être écoulées. La détection de REBELS-25 remet toutefois en question cette échelle temporelle.
Lire le communiqué de presse et les informations détaillées sur le site de l'ESO (en français), ainsi que des vidéo (en anglais).
Les galaxies que nous voyons aujourd'hui ont beaucoup évolué par rapport aux galaxies chaotiques et désordonnées que les astronomes observent généralement dans les premiers instants de l'Univers. "D'après notre compréhension de la formation des galaxies, nous nous attendons à ce que la plupart des galaxies primitives soient petites et désordonnées", explique Jacqueline Hodge, astronome à l'université de Leiden, aux Pays-Bas, et coautrice de l'étude.
Ces galaxies primitives désordonnées fusionnent les unes avec les autres, puis évoluent vers des formes plus lisses à un rythme incroyablement lent. Les théories actuelles suggèrent que, pour qu'une galaxie soit aussi ordonnée que notre Voie lactée - un disque en rotation avec des structures ordonnées comme des bras spiraux - des milliards d'années d'évolution doivent s'être écoulées. La détection de REBELS-25 remet toutefois en question cette échelle temporelle.
Lire le communiqué de presse et les informations détaillées sur le site de l'ESO (en français), ainsi que des vidéo (en anglais).
11 septembre 2024
Des astronomes étudient les bulles à la surface d'une étoile dans la vidéo la plus détaillée à ce jour
Pour la première fois, des astronomes ont obtenu des images suffisamment détaillées d'une étoile autre que le Soleil pour suivre le mouvement du gaz en ébullition à sa surface.
Lire le communiqué de presse sur le site de l'ESO
Les images de l'étoile R Doradus ont été obtenues avec l'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA), un télescope appartenant à l'Observatoire européen austral (ESO), en juillet et août 2023. Elles montrent des bulles de gaz géantes et chaudes, 75 fois plus grandes que le Soleil, apparaissant à la surface et s'enfonçant à l'intérieur de l'étoile plus rapidement que ce à quoi l'on s'attendait.
Lire le communiqué de presse sur le site de l'ESO
01 mai 2024
Un nouvel observatoire au Chili, le plus haut du monde, vise à révéler l'origine des planètes, des galaxies et bien plus encore.
Comment se forment les planètes ? Comment évoluent les galaxies ? Et finalement, comment l’univers lui-même a-t-il commencé ? Un observatoire astronomique unique qui, espèrent les chercheurs, permettra de résoudre certains des plus grands mystères du monde, ouvrira ses portes le 30 avril 2024.
A 5 640 mètres d'altitude, l'Observatoire Atacama (TAO) de l'Université de Tokyo, construit au sommet d'une montagne désertique du nord du Chili, est l'observatoire astronomique le plus haut du monde, ce qui devrait lui conférer des capacités inégalées, mais présente de nouveaux défis.
TAO est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction. Il s'agit officiellement du plus haut observatoire du monde et a reçu un record du monde Guinness en reconnaissance de ce fait. Situé dans le désert d'Atacama au Chili, non loin d'un autre observatoire remarquable fréquemment utilisé par les astronomes des institutions japonaises, le radiotélescope Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA). Mais pourquoi le TAO doit-il être si haut placé, et quels avantages et inconvénients ce facteur apporte-t-il ?
A 5 640 mètres d'altitude, l'Observatoire Atacama (TAO) de l'Université de Tokyo, construit au sommet d'une montagne désertique du nord du Chili, est l'observatoire astronomique le plus haut du monde, ce qui devrait lui conférer des capacités inégalées, mais présente de nouveaux défis.
TAO est enfin opérationnel après 26 ans de planification et de construction. Il s'agit officiellement du plus haut observatoire du monde et a reçu un record du monde Guinness en reconnaissance de ce fait. Situé dans le désert d'Atacama au Chili, non loin d'un autre observatoire remarquable fréquemment utilisé par les astronomes des institutions japonaises, le radiotélescope Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA). Mais pourquoi le TAO doit-il être si haut placé, et quels avantages et inconvénients ce facteur apporte-t-il ?
29 avril 2024
Le système stellaire en éruption d'Orion révèle ses secrets
Un groupe inhabituel d'étoiles de la constellation d'Orion a révélé ses secrets. FU Orionis, un système à double étoile, a attiré l'attention des astronomes pour la première fois en 1936 lorsque l'étoile centrale est soudainement devenue 1 000 fois plus brillante que d'habitude. Ce comportement, attendu de la part d'étoiles mourantes, n'avait jamais été observé chez une jeune étoile comme FU Orionis.
Cet étrange phénomène a inspiré une nouvelle classification des étoiles partageant le même nom (FUor stars). Les étoiles FUor éclatent soudainement, éclatant en luminosité, avant de s'atténuer à nouveau plusieurs années plus tard.
On comprend désormais que cet éclaircissement est dû au fait que les étoiles absorbent l’énergie de leur environnement via l’accrétion gravitationnelle, la principale force qui façonne les étoiles et les planètes.
Lire l'article sur notre Blog
Cet étrange phénomène a inspiré une nouvelle classification des étoiles partageant le même nom (FUor stars). Les étoiles FUor éclatent soudainement, éclatant en luminosité, avant de s'atténuer à nouveau plusieurs années plus tard.
On comprend désormais que cet éclaircissement est dû au fait que les étoiles absorbent l’énergie de leur environnement via l’accrétion gravitationnelle, la principale force qui façonne les étoiles et les planètes.
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31 janvier 2024
Webb révèle la structure de 19 galaxies spirales
Cette collection de 19 galaxies spirales visibles du télescope spatial James Webb NASA/ESA/CSA dans une lumière infrarouge proche et moyen est à la fois bouleversante et impressionnante.
Dix-neuf images Webb de galaxies spirales de face sont combinées dans une mosaïque, certaines dans des carrés et d'autres dans des rectangles horizontaux ou verticaux. Les bras spiraux des galaxies apparaissent dans des tons d'orange et beaucoup de leurs centres présentent des brumes bleu clair.
Un nouveau trésor d'images du télescope spatial James Webb NASA/ESA/CSA présente des portraits dans l'infrarouge proche et moyen de 19 galaxies spirales face à face. Cette nouvelle série d’images montre des étoiles, du gaz et de la poussière aux plus petites échelles jamais observées au-delà de notre propre galaxie.
Des équipes de chercheurs étudient ces images pour découvrir les origines de ces structures complexes. L’analyse collective de la communauté des chercheurs éclairera à terme les simulations des théoriciens et fera progresser notre compréhension de la formation des étoiles et de l’évolution des galaxies spirales.
Ces images Webb font partie d'un vaste projet de longue date, le programme Physique à haute résolution angulaire dans les galaxies à proximité (PHANGS), soutenu par plus de 150 astronomes du monde entier. Avant que Webb ne prenne ces images, PHANGS regorgeait déjà de données provenant du télescope spatial Hubble de la NASA/ESA , de l'explorateur spectroscopique multi-unités du Very Large Telescope et de l'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA), y compris des observations dans l'ultraviolet, le visible, et lumière radio. Les contributions de Webb dans l'infrarouge proche et moyen ont fourni plusieurs nouvelles pièces de puzzle.
La NIRCam (Near-Infrared Camera) de Webb a capturé des millions d'étoiles dans ces images, qui scintillent dans des tons bleus. Certaines étoiles sont réparties dans les bras spiraux, mais d’autres sont regroupées étroitement en amas d’étoiles.
Les données MIRI (Mid-Infrared Instrument) du télescope mettent en évidence la poussière rougeoyante, nous montrant où elle se trouve derrière, autour et entre les étoiles. Il met également en lumière les étoiles qui ne sont pas encore complètement formées – elles sont encore enfermées dans le gaz et la poussière qui nourrissent leur croissance, comme des graines rouge vif au sommet de pics poussiéreux.
À la grande surprise des astronomes, les images de Webb montrent également de grandes coquilles sphériques dans le gaz et la poussière qui pourraient avoir été créées par l'explosion des étoiles.
Les régions de gaz étendues des bras spiraux révèlent également des détails en rouge et orange. Les astronomes étudient l’espacement de ces éléments pour comprendre comment une galaxie distribue son gaz et sa poussière. Ces structures fourniront des informations clés sur la manière dont les galaxies construisent, maintiennent et arrêtent la formation d’étoiles.
Les preuves montrent que les galaxies se développent de l'intérieur vers l'extérieur : la formation des étoiles commence au cœur des galaxies et s'étend le long de leurs bras, en s'éloignant du centre en spirale. Plus une étoile est éloignée du noyau de la galaxie, plus elle est susceptible d'être jeune. En revanche, les zones proches des noyaux qui semblent éclairées par un projecteur bleu sont des populations d’étoiles plus anciennes. Les noyaux de galaxies inondés de pointes de diffraction roses et rouges peuvent indiquer un trou noir supermassif actif ou une saturation des amas d'étoiles brillantes vers le centre.
Il existe de nombreuses voies de recherche que les scientifiques peuvent commencer à explorer avec les données combinées de PHANGS, mais le nombre sans précédent d'étoiles résolues par Webb constitue un excellent point de départ. En plus de publier immédiatement ces images, l'équipe PHANGS a également publié le plus grand catalogue à ce jour, comprenant environ 100 000 amas d'étoiles.
Dix-neuf images Webb de galaxies spirales de face sont combinées dans une mosaïque, certaines dans des carrés et d'autres dans des rectangles horizontaux ou verticaux. Les bras spiraux des galaxies apparaissent dans des tons d'orange et beaucoup de leurs centres présentent des brumes bleu clair.
Un nouveau trésor d'images du télescope spatial James Webb NASA/ESA/CSA présente des portraits dans l'infrarouge proche et moyen de 19 galaxies spirales face à face. Cette nouvelle série d’images montre des étoiles, du gaz et de la poussière aux plus petites échelles jamais observées au-delà de notre propre galaxie.
Des équipes de chercheurs étudient ces images pour découvrir les origines de ces structures complexes. L’analyse collective de la communauté des chercheurs éclairera à terme les simulations des théoriciens et fera progresser notre compréhension de la formation des étoiles et de l’évolution des galaxies spirales.
Ces images Webb font partie d'un vaste projet de longue date, le programme Physique à haute résolution angulaire dans les galaxies à proximité (PHANGS), soutenu par plus de 150 astronomes du monde entier. Avant que Webb ne prenne ces images, PHANGS regorgeait déjà de données provenant du télescope spatial Hubble de la NASA/ESA , de l'explorateur spectroscopique multi-unités du Very Large Telescope et de l'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA), y compris des observations dans l'ultraviolet, le visible, et lumière radio. Les contributions de Webb dans l'infrarouge proche et moyen ont fourni plusieurs nouvelles pièces de puzzle.
La NIRCam (Near-Infrared Camera) de Webb a capturé des millions d'étoiles dans ces images, qui scintillent dans des tons bleus. Certaines étoiles sont réparties dans les bras spiraux, mais d’autres sont regroupées étroitement en amas d’étoiles.
Les données MIRI (Mid-Infrared Instrument) du télescope mettent en évidence la poussière rougeoyante, nous montrant où elle se trouve derrière, autour et entre les étoiles. Il met également en lumière les étoiles qui ne sont pas encore complètement formées – elles sont encore enfermées dans le gaz et la poussière qui nourrissent leur croissance, comme des graines rouge vif au sommet de pics poussiéreux.
À la grande surprise des astronomes, les images de Webb montrent également de grandes coquilles sphériques dans le gaz et la poussière qui pourraient avoir été créées par l'explosion des étoiles.
Les régions de gaz étendues des bras spiraux révèlent également des détails en rouge et orange. Les astronomes étudient l’espacement de ces éléments pour comprendre comment une galaxie distribue son gaz et sa poussière. Ces structures fourniront des informations clés sur la manière dont les galaxies construisent, maintiennent et arrêtent la formation d’étoiles.
Les preuves montrent que les galaxies se développent de l'intérieur vers l'extérieur : la formation des étoiles commence au cœur des galaxies et s'étend le long de leurs bras, en s'éloignant du centre en spirale. Plus une étoile est éloignée du noyau de la galaxie, plus elle est susceptible d'être jeune. En revanche, les zones proches des noyaux qui semblent éclairées par un projecteur bleu sont des populations d’étoiles plus anciennes. Les noyaux de galaxies inondés de pointes de diffraction roses et rouges peuvent indiquer un trou noir supermassif actif ou une saturation des amas d'étoiles brillantes vers le centre.
Il existe de nombreuses voies de recherche que les scientifiques peuvent commencer à explorer avec les données combinées de PHANGS, mais le nombre sans précédent d'étoiles résolues par Webb constitue un excellent point de départ. En plus de publier immédiatement ces images, l'équipe PHANGS a également publié le plus grand catalogue à ce jour, comprenant environ 100 000 amas d'étoiles.
Observations ALMA : les chercheurs révèlent une vision dynamique de l'évolution massive des protoclusters
Une équipe de chercheurs a lancé conjointement le projet ALMA Survey of Star formation and Evolution of Massive Protoclusters with Blue-profiles (ASSEMBLE). Ils ont révélé la croissance de la masse et de la densité des membres du cluster, ainsi que la proximité et la ségrégation de masse croissantes à mesure que les clusters évoluent, et ont proposé un scénario complet de formation et d'évolution pour ces protoclusters massifs.
Comprendre l’agrégation de masse, y compris les processus de fragmentation et d’accrétion, est un défi en raison de la nature dépendant du temps et donc dynamique de ces processus. Les observations n'offrent qu'une série d'instantanés de la durée de vie entière des protoclusters massifs.
Comprendre l’agrégation de masse, y compris les processus de fragmentation et d’accrétion, est un défi en raison de la nature dépendant du temps et donc dynamique de ces processus. Les observations n'offrent qu'une série d'instantanés de la durée de vie entière des protoclusters massifs.
Les prédictions des modèles théoriques et des simulations numériques avec les observations d'amas massifs à travers un large éventail d'étapes évolutives ont été comparées. Les recherches axées sur des cas ou des étapes spécifiques ont fourni des informations précieuses.
17 janvier 2024
Les observations d'ALMA montrent comment des systèmes d'étoiles doubles, triples, quadruples et quintuples se forment simultanément dans un nuage moléculaire
Pour les humains, le risque de donner naissance à des bébés multiples est inférieur à 2 %. La situation est différente avec les étoiles, notamment avec les étoiles particulièrement lourdes. Les astronomes observent des étoiles plusieurs fois plus lourdes que le soleil dans plus de 80 % des cas dans des systèmes doubles ou multiples. La question clé est de savoir si elles sont également nées en tant que multiples, ou si les étoiles naissent seules et se rapprochent au fil du temps.
Image en fausses couleurs de la région de formation d'étoiles massives G333.23–0.06 à partir de données obtenues avec l'observatoire radio ALMA. Le nord est à gauche. Les encadrés montrent les régions dans lesquelles Li et al. ont pu détecter plusieurs systèmes de protoétoiles. Les symboles d'étoiles indiquent l'emplacement de chaque étoile nouvellement formée. L’image couvre une région de 0,62 sur 0,78 années-lumière (qui, dans le ciel, ne couvre que 7,5 fois 9,5 secondes d’arc). À titre de comparaison : si vous regardez le ciel avec un pouce tendu, l'angle de vue est d'environ deux degrés. Un degré correspond à 3600 secondes d'arc. Crédit : S. Li, MPIA / J. Neidel, Département Graphique MPIA / Données : Observatoire ALMA
Lire la suite sur notre Blog.
05 décembre 2023
Un premier disque protoplanétaire observé dans une autre galaxie
C'est dans ce type de structures, qui entourent les étoiles jeunes, que se forment les planètes. Ce premier disque protoplanétaire a été décelé par le radiotélescope ALMA.
Des astronomes ont fait une découverte remarquable en détectant un disque autour d'une jeune étoile dans le Grand Nuage de Magellan, une galaxie voisine de la nôtre. C'est la première fois qu'un tel disque, identique à ceux qui forment les planètes dans notre Voie lactée, est découvert en dehors de notre galaxie. Les nouvelles observations révèlent l'existence d'une jeune étoile massive qui croît et accrète la matière de son environnement, formant ainsi un disque en rotation. La détection a été réalisée à l'aide d'ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) au Chili, dont l'Observatoire Européen Austral (ESO) est partenaire.
Des astronomes ont fait une découverte remarquable en détectant un disque autour d'une jeune étoile dans le Grand Nuage de Magellan, une galaxie voisine de la nôtre. C'est la première fois qu'un tel disque, identique à ceux qui forment les planètes dans notre Voie lactée, est découvert en dehors de notre galaxie. Les nouvelles observations révèlent l'existence d'une jeune étoile massive qui croît et accrète la matière de son environnement, formant ainsi un disque en rotation. La détection a été réalisée à l'aide d'ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) au Chili, dont l'Observatoire Européen Austral (ESO) est partenaire.
Lire l'article sur Sciences et Avenir (accès libre) issus de la communication faite sur le site de l'ESO (en français), ainsi que l'article de Futura Sciences.
Regarder aussi la vidéo réalisée par l'ESO sur le sujet (en anglais...) :
15 novembre 2023
ALMA atteint la plus haute résolution de ses observations
L'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA), dont l'ESO est partenaire, a atteint la plus haute résolution de ses observations depuis le début de ses opérations. Une photo d'une vielle étoile a été réalisé avec une résolution de 5 millisecondes d'arc.
C'est la preuve qu'ALMA peut servir aux astronomes pour observer des objets avec des détails équivalents à voir un bus de 10 mètres de long sur la Lune. Mais ces observations ont été incroyablement difficiles à réaliser car poussant les capacités de l'ALMA à l'extrême.
ALMA se compose de 66 antennes qui peuvent être disposées en différentes positions sur le plateau de haute altitude de Chajnantor, au Chili. Chaque antenne est équipée de détecteurs qui lui permettent d'observer les ondes radio dans différentes gammes de fréquences. La résolution d'ALMA augmente à la fois en fonction de la distance maximale entre les antennes et de la fréquence des observations : en l'occurrence pour ces images, la configuration la plus étendue possible du réseau ALMA a été mise en ouevre avec une séparation maximale entre ses antennes de 16 km.
Lire l'article sur le site de l'ESO
Nouvelle méthode d'étalonnage pour obtenir la plus haute résolution jamais obtenue avec ALMA
C'est la preuve qu'ALMA peut servir aux astronomes pour observer des objets avec des détails équivalents à voir un bus de 10 mètres de long sur la Lune. Mais ces observations ont été incroyablement difficiles à réaliser car poussant les capacités de l'ALMA à l'extrême.
ALMA se compose de 66 antennes qui peuvent être disposées en différentes positions sur le plateau de haute altitude de Chajnantor, au Chili. Chaque antenne est équipée de détecteurs qui lui permettent d'observer les ondes radio dans différentes gammes de fréquences. La résolution d'ALMA augmente à la fois en fonction de la distance maximale entre les antennes et de la fréquence des observations : en l'occurrence pour ces images, la configuration la plus étendue possible du réseau ALMA a été mise en ouevre avec une séparation maximale entre ses antennes de 16 km.
Lire l'article sur le site de l'ESO
26 avril 2023
ESO — Première image directe d'un trou noir expulsant un jet puissant
Pour la première fois, des astronomes ont observé, sur une même image, l'ombre du trou noir au centre de la galaxie Messier 87 (M87) et le puissant jet qui en est expulsé.
Les observations ont été réalisées en 2018 avec des télescopes du Global Millimetre VLBI Array (GMVA), de l'Atacama Large Millimeter/subimeter Array (ALMA), dont l'ESO est partenaire, et du Greenland Telescope (GLT).
Grâce à cette nouvelle image, les astronomes peuvent mieux comprendre comment les trous noirs peuvent propulser de tels jets énergétiques.
Le communiqué, les images et les vidéos sont disponibles sur :
Amicalement,
The ESO Department of Communication
26 avril 2023
29 mars 2023
Naissance d'un amas de galaxies
eso2304fr — Communiqué de presse scientifique
Les astronomes assistent à la naissance d'un amas de galaxies très éloigné de l'Univers primitif
Grâce à ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array), dont l'ESO est partenaire, des astronomes ont découvert un grand réservoir de gaz chaud dans l'amas de galaxies encore en formation autour de la galaxie de la Toile d'Araignée - la détection la plus lointaine de gaz chaud à ce jour. Les amas de galaxies comptent parmi les plus grands objets connus dans l'Univers et ce résultat, publié aujourd'hui dans la revue Nature, révèle une fois de plus la précocité de la formation de ces structures.
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