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13 octobre 2024

SpaceX réussit à rattraper en vol le lanceur de sa mégafusée Starship, une prouesse inédite

Même Harry Potter n'aurait pas essayé. Rattraper une mégafusée avec des bras mécaniques ? SpaceX a réussi à « attraper » le premier étage du propulseur de sa méga-fusée Starship dimanche alors qu'il revenait sur la rampe de lancement après un vol d'essai, une première mondiale dans la quête de l'entreprise pour une réutilisabilité rapide.


Le « booster super lourd » avait décollé attaché à la fusée Starship quelques minutes plus tôt, puis avait effectué un retour contrôlé et parfait vers la même rampe de lancement au Texas, où une paire d'énormes « baguettes » mécaniques se sont tendues depuis la tour de lancement pour arrêter le booster qui descendait lentement, selon un flux en direct de la société SpaceX d'Elon Musk.

« La tour a attrapé la fusée !! », a posté le fondateur de SpaceX, Elon Musk, sur X. Le décollage a eu lieu à 7h25 (12h25 GMT) par beau temps. Alors que le propulseur est revenu à la rampe de lancement, l'étage supérieur de Starship devait amerrir dans l'océan Indien dans l'heure. Lors de son dernier vol en juin, SpaceX a réussi son premier amerrissage avec Starship, un prototype de vaisseau spatial qui, espère Musk, transportera un jour des humains sur Mars.

La NASA attend également avec impatience une version modifiée de Starship qui servira de véhicule d’atterrissage pour les vols habités vers la Lune dans le cadre du programme Artemis plus tard dans la décennie.

SpaceX a déclaré que ses ingénieurs ont « passé des années à préparer et des mois à tester la tentative de capture du propulseur, les techniciens consacrant des dizaines de milliers d'heures à la construction de l'infrastructure pour maximiser nos chances de succès ».

28 septembre 2024

La mission de SpaceX Crew 9 aménagée pour ramener les astronautes coincés dans la station spatiale internationale

Une mission de SpaceX doit décoller, samedi 28 septembre, avec deux sièges laissés libres pour les astronautes américains, Butch Wilmore et Suni Williams, coincés depuis plusieurs mois dans la Station spatiale internationale (ISS).

Le décollage de la fusée Falcon 9 a décollé à 13h17 (17h17 GMT) de Cap Canavera, depuis Cap Canaveral, en Floride (Etats-Unis). Le lancement a été effectué depuis un nouveau pas de tir, utilisé pour la première fois pour une mission habitée. A bord se trouveront l'astronaute de la Nasa Nick Hague et le cosmonaute russe Alexandre Gorbounov.

A leur retour, prévu en février, ils embarqueront avec eux les deux vétérans de l'espace. Ceux-ci avaient décollé début juin à bord d'un nouveau vaisseau développé par Boeing, Starliner, qui effectuait son premier vol test avec équipage vers l'ISS. Le vaisseau devait initialement les ramener sur Terre huit jours plus tard, mais des problèmes détectés sur son système de propulsion ont conduit la Nasa à remettre en question sa fiabilité.

Après de longues semaines de tests, l'agence spatiale a finalement fait revenir la capsule de Boeing à vide, et décidé de ramener les deux naufragés avec la mission de SpaceX, appelée Crew-9. Le lancement de Crew-9 aavit été retardé de la mi-août à la fin septembre pour donner aux experts de la NASA plus de temps pour évaluer la fiabilité du Starliner et décider de la marche à suivre. Le passage destructeur de l'ouragan Helene, une puissante tempête qui a déferlé sur la côte opposée de la Floride jeudi, a retardé le projet de quelques jours supplémentaires.
Au total, Crew-9 mènera quelque 200 expériences scientifiques.

© 2024 AFP

12 septembre 2024

SpaceX : quels sont les enjeux de la première sortie dans l'espace d'astronautes non-professionnels ?

La première sortie dans l'espace d'astronautes non-professionnels doit se dérouler jeudi. Si cette nouvelle mission se passe bien, elle contribuera clairement à asseoir la présence incontournable d'Elon Musk dans l'écosystème spatial américain.

Lire l'article sur le site de Franceinfo, sur le site de Ciel & Espace (en accès libre) et sur le site Phy.org (en anglais, demander au navigateur Internet de traduire)

Mise à jour : le récit de la sortie du milliardaire dans l'espace sur le site du Monde (en accès libre) et le site Phy.org (en anglais toujours).

28 août 2024

La fusée Falcon 9 de SpaceX immobilisée en attendant l'enquête sur l'accident

La fusée Falcon 9 de SpaceX sera été clouée au sol pendant que la Federal Aviation Administration enquête sur les raisons pour lesquelles son propulseur du premier étage s'est renversé et a explosé alors qu'il tentait d'atterrir après son dernier lancement, a annoncé l'agence mercredi 28/08/2024.
Cet échec rare est survenu après que la fusée a envoyé le dernier lot de 21 satellites Internet Starlink en orbite lors d'un lancement tôt le matin. Une webdiffusion de la société d'Elon Musk a montré le premier étage, qui déclenche normalement ses propulseurs pour réaliser un atterrissage vertical précis, s'inclinant et explosant alors qu'il descendait sur un drone au large de la côte de la Floride.

Lire l'article sur notre Blog et la vidéo du lancement ici et aussi l'article de Ciel & Espace.

Starlink : une désintégration spectaculaire dans l'atmosphère illustre l'empreinte du réseau des satellites d'Elon Musk sur le ciel nocturne

Ce phénomène lumineux a été vu en France, en Suisse, au nord de l'Italie et au sud de l'Allemagne... Les mégaconstellations de satellites comme Starlink posent de sérieux problèmes pour l'observation astronomique, en créant une pollution lumineuse qui perturbe les recherches scientifiques.
Hier soir, le spectacle était dans le ciel. De nombreux internautes ont posté sur les réseaux sociaux les images de ce qui ressemblait à la rentrée dans l'atmosphère d'une "météorite", a-t-il souvent été écrit. Il s'avère que cela n'en était pas un.

Le satellite Starlink-2382 

C'est ce qu'ont confirmé différents observateurs, comme l'agence gouvernementale allemande BBK, responsable de la protection civile et de la gestion des catastrophes, mise en alerte par les témoignages d'observateurs allemands vivant dans l'Etat du Bade-Wurtemberg, à la frontière avec la Suisse.

L'astrophysicien et vulgarisateur scientifique Jonathan McDowell (du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, un centre de recherche en astronomie et en astrophysique situé à Cambridge, Massachusetts, États-Unis) l'a aussi expliqué sur X (anciennement Twitter) : il s'agit du satellite Starlink-2382, visible lors de sa rentrée (et sa destruction) dans l'atmosphère terrestre.

Mémorable, ce spectacle du 27 août 2024 ? Sans doute, mais aussi de nature à se répéter. Les satellites du réseau d'Elon Musk génèrent une pollution optique qui entrave le travail des astrophysiciens. Ces "graffitis" de lumière gênent l'observation des cieux et font que les temps d'observation du ciel sont considérablement augmentés.

Un ciel "sombre et calme"

Effectivement, les chercheurs ont besoin d'un ciel très sombre pour détecter des objets astronomiques de faible luminosité comme les galaxies lointaines, les nébuleuses, ou les exoplanètes. La lumière artificielle disperse des photons supplémentaires dans l'atmosphère terrestre, qui peuvent pénétrer dans les télescopes, créant du bruit et des interférences dans les données. Celles-ci complexifient la collecte de données fiables.

Les scientifiques s'en sont émus publiquement, à plusieurs reprises, sans toujours trouver un écho satisfaisant à leurs récriminations. Or non seulement SpaceX prévoit à terme un réseau de 12.000 satellites, mais en plus les projets de mégaconstellations pullulent (OneWeb, le Kuiper de Jeff Bezos, etc.). Ces réseaux sont constitués de satellites à faible durée de vie, destinés à disparaître régulièrement dans l'atmosphère à l'instar de Starlink-2382, pour être remplacés par de nouveaux. Or leur lancement, par grappe, est aussi la source d'une pollution lumineuse...

La science a pourtant besoin d'un ciel "sombre et calme". Ainsi, en 2022, les astrophysiciens ont porté la question à l'ONU, via le Comité des Nations Unies sur les utilisations pacifiques de l'espace, pour discuter de la protection du ciel nocturne. Trois organisations scientifiques ont présenté des actions pour limiter la pollution spatiale, tandis qu'un nouveau centre a été créé pour dialoguer avec l'industrie et protéger l'observation des cieux.

(c) Olivier Lascar - Sciences & Avenir (Extraits)

Regarder la vidéo du site YouTube StarDust sur le sujet... (Merci à Jody pour l'indication).

SpaceX retarde à nouveau le lancement de Polaris Dawn sans nouvelle date fixée

Le voyage de retour dans l'espace du milliardaire Jared Isaacman à bord de la mission Polaris Dawn va devoir attendre un peu plus longtemps après qu'un problème de rampe de lancement a forcé un retard et maintenant la météo a annulé les deux prochaines opportunités de lancement.

Tout d'abord, une fuite d'hélium sur la rampe de lancement lundi soir a forcé SpaceX à reporter une tentative de lancement nocturne d'Isaacman et de trois membres d'équipage à bord du SpaceX Crew Dragon Resilience au sommet d'une fusée Falcon 9 depuis la rampe de lancement 39-A du KSC. Ensuite, SpaceX a déclaré que les conditions météorologiques dans la zone de récupération permettraient de profiter des opportunités tôt mercredi et tôt jeudi matin.

« En raison de prévisions météorologiques défavorables dans les zones d'amerrissage de Dragon au large des côtes de Floride, nous annulons désormais les possibilités de lancement de Falcon 9 de Polaris Dawn ce soir et demain », a indiqué SpaceX sur X mardi soir. « Les équipes continueront de surveiller la météo pour des conditions de lancement et de retour favorables. » Il n'est pas certain que SpaceX tente une opportunité de lancement tôt vendredi matin.

Lire l'article sur notre Blog 

26 août 2024

Les deux astronautes de la mission de Boeing défectueuse ne reviendront sur Terre qu’en février 2025 avec SpaceX

Butch Wilmore et Sunita Williams passeront au total huit mois dans la Station spatiale internationale, au lieu des huit jours initialement prévus. En estimant que le vaisseau n’est pas assez sûr, la NASA le condamne à rentrer sur Terre à vide.

Lire l'article du Monde intégrant aussi une vidéo (en accès libre) ou celui sur le site de Franceinfo.

08 août 2024

La NASA reconnaît que les astronautes acheminés par Boeing jusqu’à l’ISS sont bloqués et appelle SpaceX à la rescousse

Le vaisseau Starliner, qui avait envoyé Barry Wilmore et Sunita Williams en orbite début juin pour huit jours, est jugé incapable de les ramener sur Terre en sécurité. Leur attente pourrait se prolonger jusqu’en février 2025

Lire l'article du Monde (offert, temporairement accessible sur notre Blog)

09 juillet 2024

Vol inaugural réuni d'Ariane 6

Avec le premier lancement d'Ariane 6, le transport spatial européen est  entré dans une nouvelle ère et l'Europe retrouve son autonomie d'accès à l'espace. Depuis la fin d'Ariane 5 en juillet 2023, l'Europe n'avait plus les moyens d'accéder à l'espace de façon indépendante.

"C'est un jour historique pour l'ESA et pour l'Europe", salue le directeur général de l'agence spatiale européenne (ESA), Joseph Aschbacher. Ariane 6 a mis en orbite, mardi 9 juillet, les micro-satellites qu'elle transportait, marquant ainsi le succès du vol inaugural de la fusée européenne. Avec un retard d'une heure en raison d'un problème "mineur" résolu dans la matinée, la fusée de 56 mètres a décollé à 21 heures (heure de Paris) de son pas de tir de Kourou, en Guyane.

Ce vol d'Ariane 6 était stratégique pour les Européens s'ils veulent continuer à exister face au géant américain SpaceX qui lance ses fusées réutilisables Falcon 9 environ deux fois par semaine. Privée de lanceur depuis la fin d'Ariane 5 en juillet 2023, l'Europe n'avait plus les moyens d'accéder à l'espace de façon indépendante.

Pour ce premier vol, Ariane 6 n'embarquait pas de satellites majeurs de ses clients. A son bord se trouvent des expériences scientifiques et des microsatellites d'universités, comme le Projet PariSat de l'Ecole nationale supérieure de l'électronique et de ses applications. Au total, Ariane 6 embarque 18 "passagers", dont huit cubesats, des petits satellites de la taille d'une boîte de chaussures, et une masse inerte de deux tonnes simulant les satellites Galileo, le système de géolocalisation européen, plus précis que le GPS.

Revivre le décollage en vidéo sur la chaine YouTube VideoFromSpace :

   


Retrouver les informations du CNES liées à ce lancement :

03 juillet 2024

L’Europe cherche sa voie dans le domaine spatial

Pour rester compétitive face à l’hégémonie d’Elon Musk, l’Europe spatiale se doit de se réorganiser. Mais les tensions entre la France, l’Allemagne et l’Italie entravent les projets existants.

Dans moins d’une semaine, mardi 9 juillet, la première Ariane-6 décollera de Guyane. Il sera alors 15 heures à Kourou et 20 heures à Paris. Ce moment est attendu depuis dix ans, depuis que les Européens, en 2014, se sont rendu compte que SpaceX, la société d’Elon Musk, avec sa fusée Falcon-9, bouleversait les règles du secteur en cassant les prix des lancements. Il leur fallait réagir face à ce perturbateur pour ne pas être laminé.

Lire l'article du Monde (offert).

19 juin 2024

Le retour sur Terre du Boeing Starliner est prévu pour le 26 juin

La NASA et Boeing visent un retour sur Terre le 26 juin du Boeing Starliner depuis la Station spatiale internationale, ont annoncé mardi des responsables.


Le vaisseau spatial Starliner du Boeing Crew Flight Test de la NASA est photographié amarré au port avant du module Harmony alors que la Station spatiale internationale était en orbite à 263 milles au-dessus de la mer Méditerranée.

La première mission en équipage de Starliner vers l'ISS, qui devait durer environ huit jours, a été prolongée en raison de dysfonctionnements du propulseur et de fuites d'hélium. Le vaisseau spatial a décollé de Floride au sommet d'une fusée Altas V de United Launch Alliance le 5 juin après des années de retards et de problèmes de sécurité, ainsi que deux tentatives de lancement avortées alors que les astronautes étaient attachés et prêts à partir.

Les responsables de la NASA et de Boeing ont déclaré lors d'une conférence de presse qu'ils envisageaient une date de retour au plus tôt le 26 juin pour les deux astronautes, Butch Wilmore et Suni Williams, tous deux anciens pilotes d'essai de la marine américaine. Wilmore et Williams sont le premier équipage à piloter Starliner, que Boeing et la NASA espèrent certifier pour des trajets réguliers vers l'ISS – un rôle que SpaceX remplit depuis quatre ans.

"Nous voulons donner à nos équipes un peu plus de temps pour examiner les données, effectuer des analyses et nous assurer que nous sommes vraiment prêts à rentrer chez nous", a déclaré Steve Stich, responsable du programme des équipages commerciaux de la NASA. Mark Nappi, responsable du programme Commercial Crew de Boeing, a déclaré que les propulseurs disposaient désormais de "bonnes performances".

Graphique sur le Boeing Starliner, qui a lancé mercredi 5 juin sa première mission en équipage vers la Station spatiale internationale sur la fusée Atlas V. "C'est plus nominal et les fuites (d'hélium) montrent qu'elles sont stables et moindres qu'elles ne l'étaient auparavant", a déclaré Nappi. "Cela nous amène à croire que nous disposons d'un bon vaisseau spatial sûr."

Le désamarrage de la capsule Starliner "Calypso" de l'ISS aurait lieu le 25 juin à 22h10, heure de l'Est (02h10 GMT le 26 juin), a indiqué Stich. L'atterrissage à White Sands Space Harbor, dans le sud-ouest des États-Unis, aurait lieu le 26 juin vers 4 h 51, heure de l'Est (08 h 51 GMT). Après le désamarrage, Starliner rentrera dans l'atmosphère, l'équipage subissant 3,5 G alors qu'il ralentira de 17 500 milles (28 000 kilomètres) par heure jusqu'à un atterrissage en douceur assisté par parachute et airbag.

© 2024 AFP

06 juin 2024

04 juin 2024

Le télescope spatial Hubble a suspendu temporairement ses observations puis les a reprises en mode dégradé

Le vénérable télescope spatial Hubble, qui a révolutionné les découvertes astronomiques depuis son lancement en 1990, va prendre sa retraite avec un calendrier d'observation réduit, ont annoncé mardi 4 juin 2024 des responsables de la NASA.
Le télescope était entré en état d'hibernation pendant plus d'une semaine (le 24 mai 2024) lorsqu'un de ses gyroscopes - une partie du système de pointage - a dysfonctionné, arrêtant temporairement d'observer le cosmos. Le même appareil pose de problèmes depuis des mois et perturbe les opérations scientifiques. Hubble reste en sécurité mais inactif pendant que les contrôleurs de vol déterminent comment procéder, ont indiqué des responsables. Hubble avait reçu six nouveaux gyroscopes lors de la dernière visite des astronautes en 2009. Les gyroscopes maintiennent le télescope stable et orienté dans la bonne direction. Trois gyroscopes ne fonctionnent plus. La NASA a déclaré que le téléscope vieux de 34 ans pourrait rester opérationnel avec seulement un ou deux gyroscopes en bon état.

"Après avoir effectué une série de tests et soigneusement examiné nos options, nous avons pris la décision de faire fonctionner Hubble en utilisant un seul de ses trois gyroscopes restants", a déclaré Mark Clampin, directeur de la division astrophysique de la NASA. L’autre gyroscope qui ne pose pas de problème restera sous tension en réserve pour une éventuelle utilisation future.

La transition, qui devrait être achevée d'ici la mi-juin, réduira de 12 % l'efficacité de Hubble dans la réalisation d'observations scientifiques , passant de 85 orbites par semaine à 74, a déclaré Patrick Crouse, chef de projet pour la mission du télescope spatial Hubble. Au cours d’une année, il pourra encore voir le ciel nocturne en entier. Il ne sera plus capable de suivre des objets plus proches que Mars, même si de telles cibles étaient de toute façon rares, a ajouté Crouse.

La NASA estime qu'il y a plus de 70 % de chances de fonctionner avec cette configuration jusqu'en 2035. À la fin de la vie du télescope, l'agence spatiale américaine prévoit de désorbiter en toute sécurité ou de se débarrasser de l'instrument scientifique populaire. "Nous ne considérons pas Hubble comme étant à bout de souffle, nous pensons que c'est un observatoire très performant, capable de permettre des recherches scientifiques passionnantes avec d'autres observatoires en orbite et ceux qui les rejoindront en orbite", a déclaré Crouse.

Étoile la plus lointaine

Nommé en l'honneur de l'astronome Edwin Hubble, le télescope a été lancé en 1990 et fonctionne à environ 515 kilomètres au-dessus de la Terre. Entre 1993 et 2009, les astronautes se sont rendus cinq fois sur Hubble pour des missions de réparation. La NASA et SpaceX ont précédemment déclaré qu'elles étudiaient une éventuelle mission qui relancerait l'orbite de Hubble, qui dévie progressivement avec le temps en raison de l'attraction gravitationnelle de la Terre, et une partie de cet examen envisageait également des moyens d'atténuer la perte des gyroscopes.

Mais Clampin a déclaré que l'idée d'ajouter des gyroscopes supplémentaires à l'extérieur du télescope n'était "que des concepts théoriques - nous n'avons même jamais vraiment réfléchi à ce à quoi cela ressemblerait et comment nous le ferions". Sans doute l’un des instruments les plus précieux de l’histoire scientifique, Hubble a continué de faire d’importantes découvertes, notamment en 2022 lorsqu’il a détecté l’étoile la plus éloignée jamais vue : Earendel, dont la lumière a mis 12,9 milliards d’années pour nous parvenir.

Clampin a déclaré qu'en dépit de sa capacité réduite, Hubble continue de réaliser un « éventail de grandes sciences », allant de l'étude des objets de notre système solaire à l'étude des premières galaxies en passant par la collaboration avec le nouveau télescope spatial James Webb pour sonder l'atmosphère des exoplanètes. Alors que Webb, désormais le premier télescope spatial, excelle dans la détection infrarouge, l'accent principal de Hubble sur la lumière visible offre une capacité complémentaire, renforçant leur impact scientifique combiné.

02 juin 2024

01 juin 2024

La fusée Ariane 6 enfin parée au décollage

Sous pression de la concurrence de SpaceX, l'Europe tente de reprendre la main avec ce lanceur lourd qui doit réaliser son vol inaugural dans quelques semaines. Retour sur les défis technologiques de la conception du successeur d'Ariane 5.
Une nouvelle page de l'histoire spatiale européenne devrait s'écrire dans les prochaines semaines : le lanceur Ariane 6 va en effet réaliser son vol inaugural dans une fenêtre de tir qui s'étend de mi-juin à fin juillet. Pour cette première mission initialement prévue en 2020, la fusée de 62 mètres de haut devra mettre en orbite un ensemble de satellites de démonstration et faire montre de capacités de manœuvre inédites en orbite.

Le premier vol d'Ariane 6 est très attendu : l'Europe ne dispose plus de lanceur depuis le dernier vol d'Ariane 5, en juillet 2023, et l'échec du premier vol commercial de la nouvelle fusée italienne Vega-C en 2022. Ariane 6 devra ainsi remplir les missions effectuées précédemment par le lanceur lourd Ariane 5 et par Soyouz, une fusée russe de moyenne puissance lancée depuis Kourou entre 2014 et 2022, date de la rupture diplomatique avec Moscou.

Lire l'article sur le site de Sciences et Avenir - La Recherche  (réservé aux abonnés mais accessible temporairement sur notre Blog ici)

25 mai 2024

Le prochain lancement de la méga-fusée SpaceX Starship aura lieu le 6 juin

Starship, la fusée la plus puissante du monde, devrait effectuer son prochain vol d'essai le 6 juin.

Il s'agira du quatrième test de cette méga-fusée élégante, essentielle aux projets de la NASA visant à faire atterrir des astronautes sur la Lune plus tard cette décennie, et aux espoirs du PDG de SpaceX, Elon Musk, de coloniser Mars. Trois tentatives précédentes se sont soldées par la destruction du Starship, ce qui, selon la société, constitue un coût acceptable dans son approche rapide du développement par essais et erreurs.

Super Heavy est le booster, tandis que Starship fait référence à la fois à l'étage supérieur et aux deux étages combinés. La trajectoire de vol sera similaire à celle du troisième test, qui a eu lieu en mars et a vu Starship voler à l'autre bout du monde avant de finalement se perdre lors de sa rentrée dans l'atmosphère au-dessus de l'océan Indien. Cette fois-ci, SpaceX espère obtenir un amerrissage en douceur pour l'étage de rappel dans le golfe du Mexique et une « entrée contrôlée » pour l'étage supérieur.

Conçu pour être à terme entièrement réutilisable, Starship mesure 121 mètres de haut avec les deux scènes combinées, soit 90 pieds de plus que la Statue de la Liberté. Son propulseur Super Heavy produit 16,7 millions de livres (74,3 méganewtons) de poussée, soit presque le double de celle de la deuxième fusée la plus puissante au monde, le Space Launch System de la NASA, bien que ce dernier soit désormais certifié, alors que Starship est encore un prototype.

La stratégie de SpaceX consistant à effectuer des tests dans le monde réel plutôt qu'en laboratoire s'est avérée payante dans le passé. Ses fusées Falcon 9 sont devenues des bêtes de somme pour la NASA et le secteur commercial, sa capsule Dragon envoie des astronautes et du fret vers la Station spatiale internationale, et sa constellation de satellites Internet Starlink couvre désormais des dizaines de pays.

Mais le temps presse pour que SpaceX soit prêt pour le retour prévu des astronautes sur la Lune par la NASA en 2026, en utilisant un Starship modifié comme véhicule d'atterrissage.

© 2024 AFP

Boeing ne réparera pas le Starliner qui fuit avant d'envoyer le premier équipage vers l'ISS

Boeing s'apprête à lancer sa première mission spatiale avec équipage en juin sans réparer une petite fuite d'hélium sur son vaisseau spatial Starliner en difficulté, ont annoncé vendredi des responsables.

Le vaisseau, en développement depuis 2010, a été en proie à des problèmes techniques et n'a pas encore rempli son objectif de transporter des astronautes vers la Station spatiale internationale, permettant au rival de Boeing, SpaceX, d'avancer avec sa capsule Crew Dragon.

Starliner était censé enfin transporter les astronautes Butch Wilmore et Suni Williams vers l'avant-poste orbital le 6 mai, mais la mission a été annulée quelques heures avant le décollage après la découverte d'une valve défectueuse sur la fusée United Launch Alliance qui la transportait. Depuis lors, d’autres problèmes ont été révélés, notamment une fuite d’hélium dans le module de service du vaisseau spatial, qui abrite le système de propulsion. Mais même si la valve de la fusée a été remplacée, Boeing et la NASA ont pris la décision de voler vers l'ISS sans remplacer le joint de la taille d'un bouton de chemise sur un joint qui fuyait, ont déclaré des responsables aux journalistes.

"Nous pouvons gérer cette fuite particulière si ce taux de fuite devait augmenter jusqu'à 100 fois", a déclaré Steve Stich, responsable du programme des équipages commerciaux de la NASA. De plus, cela n'impacte qu'un seul des 28 propulseurs utilisés pour contrôler l'attitude du vaisseau spatial, a-t-il ajouté. Au lieu de cela, les équipes surveilleront la fuite pendant les heures précédant le lancement, prévu le 1er juin à 12h25 (16h25 GMT) depuis la station spatiale de Cap Canaveral en Floride.

© 2024 AFP

23 mai 2024

L’Europe se lance dans les vaisseaux spatiaux

L’Agence spatiale européenne (ESA) a retenu deux entreprises pour développer un vaisseau cargo qui transportera du fret vers la Station spatiale internationale avant de revenir sur Terre. Il s’agit de la start-up franco-allemande The Exploration Company et du groupe franco-italien Thales Alenia Space.

Après les lanceurs Ariane, l’Europe entend développer les vaisseaux spatiaux pour augmenter son autonomie dans l’espace et moins dépendre des Américains. Mercredi 22 mai, à l’occasion du sommet spatial européen, qui se tient pendant deux jours à Bruxelles pour évoquer l’avenir du secteur, l’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé avoir retenu deux entreprises sur les sept candidates pour développer un vaisseau cargo capable de transporter du fret vers la Station spatiale internationale (ISS) et de revenir ensuite sur Terre.

Il s’agit de la start-up franco-allemande The Exploration Company et du groupe franco-italien Thales Alenia Space (TAS). L’idée serait d’en sélectionner rapidement une troisième entreprise, sachant qu’il a été demandé à deux autres constructeurs de préciser leur projet. L’ESA disposera ainsi de plusieurs fournisseurs, à l’image de la NASA, qui utilise pour ses missions vers l’ISS les capsules Dragon de SpaceX et espère disposer d’un deuxième véhicule avec le Starliner de Boeing.

Cette mise en concurrence est une première et elle marque un tournant car, jusqu’ici, les grands projets ont toujours été développés par les agences nationales ou européenne et financés par les Etats.

Lire :