Une analyse technique approfondie de l'Observatoire Européen Austral (ESO) a évalué l'impact du mégaprojet INNA sur les installations de l'Observatoire du Paranal, au Chili - et les résultats sont alarmants. L'analyse révèle que le projet INNA augmenterait la pollution lumineuse d'au moins 35 % au-dessus du Very Large Telescope (VLT) et de plus de 50 % au-dessus du site sud du Cherenkov Telescope Array Observatory (CTAO-South). Le projet INNA augmenterait également la turbulence de l'air dans la région, ce qui dégraderait encore les conditions d'observation astronomique, tandis que les vibrations du projet pourraient sérieusement compromettre le fonctionnement de certaines installations astronomiques, comme l'Extremely Large Telescope (ELT), à l'observatoire de Paranal.
En janvier, l'ESO a publiquement tiré la sonnette d'alarme concernant la menace que représente le mégaprojet industriel INNA pour le ciel le plus sombre et le plus clair du monde, celui de l'Observatoire de Paranal de l'ESO. Ce projet - réalisé par AES Andes, une filiale de la compagnie d'électricité américaine AES Corporation - comprend de multiples installations énergétiques et de traitement, réparties sur une superficie de plus de 3 000 hectares, soit la taille d'une petite ville. Son emplacement prévu se trouve à quelques kilomètres des télescopes Paranal.
Lire le communiqué de Presse de l'ESO sur notre Blog
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17 mars 2025
18 janvier 2025
Le saviez-vous ? La Corse est candidate pour devenir Réserve Internationale de Ciel Etoilé
On savait que le Morvan était dans la course pour devenir une réserve internationale de ciel étoilé (cf. article du Monde offert), mais saviez-vous que la Corse est aussi candidate ?
17 octobre 2024
12 octobre 2024
Jour de la nuit : comment mesurer l’impact de la pollution lumineuse ?
Le samedi 12 octobre 2924, de nombreuses communes en France vont éteindre leur éclairage public pour sensibiliser à l’impact de la lumière nocturne sur la biodiversité. De façon plus générale, les efforts des collectivités locales en la matière peuvent être quantifiés grâce à des instruments astronomiques, soit au sol, soit par satellite.
Lire l'article sur le site The Conversation (en français)
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28 août 2024
Starlink : une désintégration spectaculaire dans l'atmosphère illustre l'empreinte du réseau des satellites d'Elon Musk sur le ciel nocturne
Ce phénomène lumineux a été vu en France, en Suisse, au nord de l'Italie et au sud de l'Allemagne... Les mégaconstellations de satellites comme Starlink posent de sérieux problèmes pour l'observation astronomique, en créant une pollution lumineuse qui perturbe les recherches scientifiques.
Hier soir, le spectacle était dans le ciel. De nombreux internautes ont posté sur les réseaux sociaux les images de ce qui ressemblait à la rentrée dans l'atmosphère d'une "météorite", a-t-il souvent été écrit. Il s'avère que cela n'en était pas un.
Le satellite Starlink-2382
L'astrophysicien et vulgarisateur scientifique Jonathan McDowell (du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, un centre de recherche en astronomie et en astrophysique situé à Cambridge, Massachusetts, États-Unis) l'a aussi expliqué sur X (anciennement Twitter) : il s'agit du satellite Starlink-2382, visible lors de sa rentrée (et sa destruction) dans l'atmosphère terrestre.
Mémorable, ce spectacle du 27 août 2024 ? Sans doute, mais aussi de nature à se répéter. Les satellites du réseau d'Elon Musk génèrent une pollution optique qui entrave le travail des astrophysiciens. Ces "graffitis" de lumière gênent l'observation des cieux et font que les temps d'observation du ciel sont considérablement augmentés.
Un ciel "sombre et calme"
Effectivement, les chercheurs ont besoin d'un ciel très sombre pour détecter des objets astronomiques de faible luminosité comme les galaxies lointaines, les nébuleuses, ou les exoplanètes. La lumière artificielle disperse des photons supplémentaires dans l'atmosphère terrestre, qui peuvent pénétrer dans les télescopes, créant du bruit et des interférences dans les données. Celles-ci complexifient la collecte de données fiables.
Les scientifiques s'en sont émus publiquement, à plusieurs reprises, sans toujours trouver un écho satisfaisant à leurs récriminations. Or non seulement SpaceX prévoit à terme un réseau de 12.000 satellites, mais en plus les projets de mégaconstellations pullulent (OneWeb, le Kuiper de Jeff Bezos, etc.). Ces réseaux sont constitués de satellites à faible durée de vie, destinés à disparaître régulièrement dans l'atmosphère à l'instar de Starlink-2382, pour être remplacés par de nouveaux. Or leur lancement, par grappe, est aussi la source d'une pollution lumineuse...
La science a pourtant besoin d'un ciel "sombre et calme". Ainsi, en 2022, les astrophysiciens ont porté la question à l'ONU, via le Comité des Nations Unies sur les utilisations pacifiques de l'espace, pour discuter de la protection du ciel nocturne. Trois organisations scientifiques ont présenté des actions pour limiter la pollution spatiale, tandis qu'un nouveau centre a été créé pour dialoguer avec l'industrie et protéger l'observation des cieux.
(c) Olivier Lascar - Sciences & Avenir (Extraits)
Hier soir, le spectacle était dans le ciel. De nombreux internautes ont posté sur les réseaux sociaux les images de ce qui ressemblait à la rentrée dans l'atmosphère d'une "météorite", a-t-il souvent été écrit. Il s'avère que cela n'en était pas un.
Le satellite Starlink-2382
C'est ce qu'ont confirmé différents observateurs, comme l'agence gouvernementale allemande BBK, responsable de la protection civile et de la gestion des catastrophes, mise en alerte par les témoignages d'observateurs allemands vivant dans l'Etat du Bade-Wurtemberg, à la frontière avec la Suisse.
L'astrophysicien et vulgarisateur scientifique Jonathan McDowell (du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, un centre de recherche en astronomie et en astrophysique situé à Cambridge, Massachusetts, États-Unis) l'a aussi expliqué sur X (anciennement Twitter) : il s'agit du satellite Starlink-2382, visible lors de sa rentrée (et sa destruction) dans l'atmosphère terrestre.
Mémorable, ce spectacle du 27 août 2024 ? Sans doute, mais aussi de nature à se répéter. Les satellites du réseau d'Elon Musk génèrent une pollution optique qui entrave le travail des astrophysiciens. Ces "graffitis" de lumière gênent l'observation des cieux et font que les temps d'observation du ciel sont considérablement augmentés.
Un ciel "sombre et calme"
Effectivement, les chercheurs ont besoin d'un ciel très sombre pour détecter des objets astronomiques de faible luminosité comme les galaxies lointaines, les nébuleuses, ou les exoplanètes. La lumière artificielle disperse des photons supplémentaires dans l'atmosphère terrestre, qui peuvent pénétrer dans les télescopes, créant du bruit et des interférences dans les données. Celles-ci complexifient la collecte de données fiables.
Les scientifiques s'en sont émus publiquement, à plusieurs reprises, sans toujours trouver un écho satisfaisant à leurs récriminations. Or non seulement SpaceX prévoit à terme un réseau de 12.000 satellites, mais en plus les projets de mégaconstellations pullulent (OneWeb, le Kuiper de Jeff Bezos, etc.). Ces réseaux sont constitués de satellites à faible durée de vie, destinés à disparaître régulièrement dans l'atmosphère à l'instar de Starlink-2382, pour être remplacés par de nouveaux. Or leur lancement, par grappe, est aussi la source d'une pollution lumineuse...
La science a pourtant besoin d'un ciel "sombre et calme". Ainsi, en 2022, les astrophysiciens ont porté la question à l'ONU, via le Comité des Nations Unies sur les utilisations pacifiques de l'espace, pour discuter de la protection du ciel nocturne. Trois organisations scientifiques ont présenté des actions pour limiter la pollution spatiale, tandis qu'un nouveau centre a été créé pour dialoguer avec l'industrie et protéger l'observation des cieux.
(c) Olivier Lascar - Sciences & Avenir (Extraits)
Regarder la vidéo du site YouTube StarDust sur le sujet... (Merci à Jody pour l'indication).
20 juin 2024
La France championne du monde de l’extinction des lampadaires
La France est le pays des lumières… éteintes ! Mesurée depuis l’orbite terrestre, la quantité de lumière artificielle émise la nuit depuis l’Hexagone a connu une baisse de 25,4 % de 2022 à 2023.
29 septembre 2023
Une cinquième réserve de ciel étoilé en France est officialisée dans le Vercors
La Réserve internationale de ciel étoilé (RICE) du Vercors prolonge la liste des territoires français récompensés pour la très bonne qualité leur ciel nocturne, et leur engagement pour sa protection face à la pollution lumineuse.
Lors de votre prochaine balade dans le massif du Vercors, vous pouvez dorénavant planter la tente dans l’enceinte d’une Réserve internationale de ciel étoilé (RICE). À 50 km à l’est de Valence et autant au sud de Grenoble, une surface de 1600 km² vient de se voir décerner ce label, par l’International DarkSky Association. C’est le cinquième territoire en France, et le 22e dans le monde, à être récompensé de la sorte par l’organisation étatsunienne qui, depuis 1988, milite pour la protection de l’environnement nocturne et du ciel étoilé, face à la pollution lumineuse engendrée par les lumières artificielles.
Les quatre autres Réserves Internationales de Ciel Étoilé en France sont le parc naturel de Millevaches en Limousin (depuis 2021), la réserve Alpes Azur Mercantour (2019), le parc national des Cévennes (2018) et la réserve du Pic du Midi (2013). C’est à l’observatoire du même nom que s’est tenu du 27 au 29 septembre 2023, le premier congrès des Réserves de ciel étoilé. D’autres territoires comme la Corse et le Morvan ont entamé les démarches pour obtenir la labélisation RICE.
Lors de votre prochaine balade dans le massif du Vercors, vous pouvez dorénavant planter la tente dans l’enceinte d’une Réserve internationale de ciel étoilé (RICE). À 50 km à l’est de Valence et autant au sud de Grenoble, une surface de 1600 km² vient de se voir décerner ce label, par l’International DarkSky Association. C’est le cinquième territoire en France, et le 22e dans le monde, à être récompensé de la sorte par l’organisation étatsunienne qui, depuis 1988, milite pour la protection de l’environnement nocturne et du ciel étoilé, face à la pollution lumineuse engendrée par les lumières artificielles.
Les quatre autres Réserves Internationales de Ciel Étoilé en France sont le parc naturel de Millevaches en Limousin (depuis 2021), la réserve Alpes Azur Mercantour (2019), le parc national des Cévennes (2018) et la réserve du Pic du Midi (2013). C’est à l’observatoire du même nom que s’est tenu du 27 au 29 septembre 2023, le premier congrès des Réserves de ciel étoilé. D’autres territoires comme la Corse et le Morvan ont entamé les démarches pour obtenir la labélisation RICE.
14 mars 2023
La Pollution Lumineuse - Exposé de Thierry Farenc du 10 mars 2023
Exposé de Thierry Farenc le sur la pollution lumineuse du 10 mars 2023 : La Pollution Lumineuse
En complément sont par fournis Nicolas Rossetto quelques liens vers des sites partageant des informations relatives à ce sujet :
- Association AVEX qui a publié
- une carte de la Pollution lumineuse en 2016
- une carte de la Pollution lumineuse en 2021
- une version de cette carte montrant les conséquences de la Crise énergétique de 2023 (fichier de 1 GO à télécharger ici visualiser via Google Earth)
- Site Light Pollution Map avec le zoom sur Dole
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