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13 août 2025

Succès pour la deuxième mission commerciale d’Ariane 6 : le satellite MetOp-SG-A1 est en orbite

 Le 12 août 2025, à 21h37 heure locale (02h37 CEST, le 13 août), Ariane 6, opérée par Arianespace, a parfaitement réussi son troisième vol depuis le Centre spatial guyanais (CSG), port spatial de l’Europe, en mettant en orbite héliosynchrone à environ 800 km d’altitude le satellite d’observation européen MetOp-SG-A1 (Second Generation A1), de l'Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques (EUMETSAT), fabriqué par Airbus Defence and Space dans le cadre d'un contrat avec l'Agence spatiale européenne (ESA). Ce lancement est le troisième de 2025 depuis le CSG et la troisième mission pour Ariane 6, le nouveau lanceur européen. VA264 est le deuxième vol commercial d’Ariane 6. 

MetOp-SG-A1

MetOp-SG-A1 est le premier satellite météorologique européen de la deuxième génération MetOp. Il assurera la continuité des observations mondiales essentielles depuis l'orbite polaire, et améliorera, par rapport à la première génération, la précision des prévisions météorologiques et la connaissance de l’atmosphère et de l'évolution du climat comme jamais auparavant. MetOp-SG-A1 emporte un total de six instruments d'imagerie et de sondage atmosphérique qui fourniront des données d'observation dans le visible, l'infrarouge et les hyperfréquences, essentielles pour les prévisions météo, la veille climatique et un large éventail d'autres services et applications. 

IASI-NG

Parmi ces six instruments figure IASI-NG (Interféromètre Atmosphérique pour le Sondage Infrarouge Nouvelle génération), dans lequel la communauté scientifique française ainsi que MétéoFrance se sont fortement impliqués, et dont le CNES assure la responsabilité technique globale y compris la recette en vol. Le CNES a également développé la chaîne de traitement des données brutes issues de l’instrument pour élaborer les données de caractérisation de l’atmosphère. De plus, le CNES s’occupe du développement et de l’exploitation d’un centre d’expertise technique pour le suivi des performances en orbite de l’instrument.

IASI-NG est un sondeur atmosphérique dans l’infrarouge qui permettra de déterminer par télédétection passive infrarouge les profils de température et de vapeur d'eau dans l'atmosphère, la température de surface des océans et des continents, de suivre une gamme très vaste de composés chimiques ainsi que 16 variables essentielles pour l'étude du climat, uniquement observables depuis l’espace : gaz à effet de serre, poussières désertiques, nuages, etc. ... S’inscrivant dans la continuité des données fournies par l’instrument IASI, son prédécesseur, IASI-NG est un atout pour les sciences de l’atmosphère, dans les domaines de la prévision numérique du temps, de l’étude de la composition atmosphérique et du climat. En effet, la configuration optique innovante de l’instrument permettra de fournir des données 2 fois plus précises par rapport à IASI. Cet instrument de nouvelle génération est un élément clé des 3 futurs satellites météorologiques européens de la série MetOp-SG-A.

Sentinel-5 du programme Copernicus

Figure également parmi les six instruments, Sentinel-5 du programme Copernicus de la Commission européenne dédié à la mission de surveillance atmosphérique qui fournira quotidiennement des données mondiales sur les principaux polluants atmosphériques, les variables climatiques essentielles et l'ozone stratosphérique.

Ce 264ème lancement de la famille Ariane est le troisième vol du lanceur Ariane 6. Avec les succès du lancement inaugural d’Ariane 6, le 9 juillet 2024, et du premier vol commercial le 6 mars 2025, le transport spatial européen est entré dans une nouvelle ère et l’Europe a retrouvé son autonomie d’accès à l’espace. Ariane 6 est le nouveau lanceur européen conçu pour mettre en orbite des charges utiles lourdes. Modulaire et polyvalent, il succède à Ariane 5, afin de garantir à l’Europe un accès autonome à l’espace.  

Description de la mission 

14 mai 2025

« L'horloge atomique PHARAO ouvre les portes d’une nouvelle physique du temps »

Immuable durant des siècles, la notion de temps a été révolutionnée par la relativité générale.

Après un lancement réussi le 21 avril, la mission européenne ACES a été installée le 25 avril à bord de la Station spatiale internationale. À son bord, l'horloge atomique française PHARAO (Projet d'Horloge A Refroidissement d'Atomes en Orbite). PHARAO a livré ses premières données ce mercredi 14 mai sous la forme de franges de Ramsey, une technique utilisée pour mesurer des fréquences avec une extrême précision. Ces premières franges indiquent que l’horloge atomique fonctionne correctement et que certains paramètres restent à affiner afin d'obtenir le temps le plus précis possible.

Décryptage avec Martin Boutelier, responsable de la thématique physique fondamentale au CNES.

29 avril 2025

Lancement de Vega-C avec le satellite Biomass (VV26)

Le lanceur léger européen Vega-C a décollé dans la matinée du 29 avril du Centre spatial guyanais pour placer en orbite Biomass, un satellite européen d'observation de la Terre.

Chaque année, les forêts absorbent plusieurs milliards de tonnes de dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère. Leur dégradation ou leur disparition provoque la libération dans l’atmosphère du CO2 qu’elles stockent... Quantifier le cycle global du carbone est donc essentiel pour comprendre les conséquences de la déforestation sur le climat.

C'est la mission du satellite Biomass, du programme Earth Explorer de l’Agence spatiale européenne (ESA), qui a été lancé le 29 avril depuis le Centre spatial guyanais. Le lanceur léger européen Vega-C, opéré par Arianespace, a placé son passager en orbite héliosynchrone à 666 km d’altitude. Son injection est intervenue 57 minutes après le décollage.


Lire l'article sur le site du CNES et sur celui d'Arianespace ou encore celui de l'ESA.

11 mars 2025

CNESMAG n° 96 - Printemps 2025 : L'espace aux jeunes

La jeunesse pour horizon. Pour l’avenir de l’humanité, mais aussi du spatial et des sciences en général. Le CNES l’a bien compris depuis sa création en 1961. C’est un sujet qui s’inscrit dans la durée, au cœur des missions que lui confie l’État depuis plusieurs décennies.

07 mars 2025

Ariane 6 réussit son premier vol commercial avec à son bord le satellite CSO-3

Le premier lancement commercial et deuxième vol d’Ariane 6, opéré par Arianespace, a placé en orbite le satellite d’observation CSO-3 pour le compte de la Direction générale de l’armement (DGA) et du Centre national d’études spatiales (CNES), au profit du Commandement de l’Espace (CDE) de l’armée de l’Air et de l’Espace.


CSO-3 est le 3ème satellite CSO (composante spatiale optique) lancé par Arianespace, et vient compléter le système CSO. Avec ce lancement réussi au service de la défense française et des besoins capacitaires de plusieurs pays partenaires, Arianespace garantit à la France et à l’Europe un accès autonome à l’Espace. 

Lire les informations sur le site d'Arianespace ou sur celui de l'ESA ou du CNES (d'où est extraite la vidéo ci-dessus), ou de Sciences& Avenir.

24 décembre 2024

Vendée Globe : des skippers connectés par satellite jusqu'au milieu de l’océan

Les progrès des télécommunications par satellite font des marins partis en solitaire autour du monde des connectés presque comme les autres (dans les limites imposées par le règlement de la course !).

Lire l'article sur le site du CNES

01 décembre 2024

Beauté de l’espace : le calendrier de l’Avent très spatial du CNES

Le calendrier de l’Avent du CNES dédié à la beauté du spatial permet de découvrir tous les jours jusqu'à Noël une belle image en lien avec actualité du CNES 2024 !
A consulter sur le site du CNES

08 novembre 2024

Succès pour le premier vol d'essai du ballon manoeuvrant BalMan

Conçu et fabriqué par Hemeria sous maîtrise d’ouvrage du CNES, BalMan a pris son envol depuis le Centre spatial guyanais. Un second vol fin 2025 permettra de tester sa capacité manœuvrante.
Lire l'article sur le site du CNES

28 octobre 2024

L'ESA sélectionne quatre entreprises pour développer une technologie de fusée réutilisable

L'Agence spatiale européenne a sélectionné Rocket Factory Augsburg, The Exploration Company, ArianeGroup et Isar Aerospace pour développer une technologie de fusée réutilisable.

Le 9 octobre, l'ESA a organisé à Paris la cérémonie de remise des prix du futur transport spatial. Au cours de l'événement, l'agence a annoncé les quatre lauréats de deux initiatives axées sur le développement de la technologie des fusées réutilisables : le projet Technologies for High-thrust Reusable Space Transportation (THRUST !) et le projet Boosters for European Space Transportation (BEST !).

Selon une annonce de l'ESA Commercialisation Gateway, les entreprises lauréates vont désormais entamer des négociations contractuelles avec l'ESA pour développer et tester davantage leurs solutions. 

Prix du projet THRUST!

L'initiative THRUST! vise à faire progresser le développement des systèmes de propulsion liquide européens, en ciblant la démonstration de la technologie des moteurs à combustion à étage de poussée élevée. À la suite de la cérémonie de remise des prix du 9 octobre, Rocket Factory Augsburg et The Exploration ont été sélectionnés pour développer des projets dans le cadre de cette initiative. La société d'exploration a déjà reçu le soutien du CNES pour le développement de son moteur-fusée Typhoon, qui sera capable de produire 200 tonnes de poussée. Les travaux menés dans le cadre de l'initiative THRUST! viendront probablement compléter ceux déjà réalisés pour le développement du moteur-fusée Typhoon. 

Prix du projet BEST!

Le projet BEST! a été lancé pour stimuler le développement de futurs premiers étages ou boosters de fusées réutilisables. Les résultats du projet seront examinés lors de la réunion du conseil ministériel de l'ESA fin 2025, où une décision sur la poursuite du développement sera prise. Suite à la cérémonie de remise des prix du 9 octobre, ArianeGroup et Isar Aerospace ont été sélectionnés pour développer des projets dans le cadre de cette initiative.

ArianeGroup reçoit actuellement des financements de l'ESA et de l'Union européenne pour développer Themis, un démonstrateur de lanceur réutilisable qui devrait réaliser un premier test de saut en 2025. La technologie aura une application directe à bord d'une fusée développée par la filiale de microlanceurs de l'entreprise, MaiaSpace. On ne sait pas encore si ArianeGroup poursuivra le développement de Themis dans le cadre du projet BEST! ou s'il se concentre sur une nouvelle initiative.

Isar Aerospace est actuellement dans les dernières étapes du développement de sa fusée Spectrum. L'entreprise travaille actuellement au lancement d'un vol inaugural de la fusée avant la fin de 2025 depuis le port spatial d'Andoya en Norvège. Selon un rapport du cabinet de conseil industriel Euroconsult, Isar Aerospace prévoit également une version plus grande de la fusée, actuellement appelée Spectrum 2. Cette version de la fusée augmentera sa capacité de charge utile d'une à quatre tonnes. Bien que ce véhicule plus grand ait la capacité de charge utile nécessaire pour mettre en œuvre une architecture de fusée réutilisable, on ne sait pas si c'est le projet qu'Isar développe dans le cadre de l'initiative BEST!.

De Andrew Parsonson (European Spaceflight)

28 septembre 2024

Les fusées de MaiaSpace décolleront de Guyanne

Le Centre national d’études spatiales (Cnes) a attribué au français MaiaSpace, une filiage d'AriangeGroup en 2022, le pas de tir de la base de lancement guyanaise auparavant réservé au lanceur russe, l’équipement étant resté vacant depuis l’arrêt de la collaboration avec la Russie.

Délaissé par les Russes depuis mars 2022, quelques jours après l’invasion de l’Ukraine, le pas de tir réservé à la fusée Soyouz au Centre spatial guyanais (CSG) de Kourou va retrouver un nouvel occupant. Après avoir lancé un appel à candidatures en avril, le Centre national d’études spatiales (CNES) a annoncé, jeudi 26 septembre, avoir retenu le français MaiaSpace parmi les six candidats en lice pour y faire partir leurs minilanceurs. Le contrat porte sur une durée de dix ans.

Maia est une fusée en partie réutilisable sur le modèle des lanceurs Falcon 9 de Space X. Elle pourra placer sur orbite héliosynchrone entre 500 kg et 1500 kg selon que la version employée possède un premier étage réutilisable ou non. Ce lanceur affiche un gabarit conséquent : 50 m de haut pour 3,5 m de diamètre. Il fonctionnera à l’oxygène liquide et au biométhane.

Son premier étage sera propulsé par trois moteurs Prometheus, partiellement fabriqués par des imprimantes 3D et développés depuis près de dix ans par ArianeGroup. Ceux-ci seront disposés en ligne et seul celui logé au centre se rallumera lors du retour de l’étage vers une barge située en mer afin d’être récupéré (toujours selon le modèle de Space X).

Lire l'article de Ciel & Espace (en accès libre) et l'article du Monde (réservé aux abonnés).

16 septembre 2024

L'enquête identifie la cause de l'anomalie de l'APU d'Ariane 6

Une mise à jour du groupe de travail du lanceur Ariane 6 a identifié des limites de température dépassées comme la cause d'une anomalie de l'APU lors du vol inaugural de la fusée.

La fusée européenne Ariane 6 a été lancée pour la première fois le 9 juillet 2024 depuis le Centre spatial guyanais. Si la phase initiale du vol s'est déroulée comme prévu, une anomalie du groupe auxiliaire de puissance (APU) de la fusée lors d'une phase de démonstration de la mission a conduit à l'abandon de la dernière mise à feu de l'étage supérieur de la mission. L'étage supérieur de la fusée reste en orbite avec deux capsules de rentrée qui devaient être déployées après la dernière mise à feu de la fusée.

Après le vol, une enquête sur l'anomalie a été lancée par la Task Force du lanceur Ariane 6, composée de l'ESA, du CNES, d'ArianeGroup et d'Arianespace. Dans une mise à jour du 16 septembre, la Task Force a annoncé que l'enquête avait identifié une seule mesure de température qui « dépassait une limite prédéfinie » comme étant la cause principale de l'anomalie. Le dépassement de la limite a provoqué l'arrêt du logiciel de l'APU, ce qui a empêché le moteur de l'étage supérieur Vinci de la fusée de redémarrer pour la combustion finale.

Afin de remédier à ce problème et d'éviter qu'un tel arrêt ne se reproduise à l'avenir, la séquence de préparation à l'allumage, et plus particulièrement la séquence de refroidissement de l'APU, a été modifiée. Le logiciel de vol mis à jour est déjà testé alors que les équipes se préparent pour le premier vol commercial de la fusée, qui devrait avoir lieu avant la fin de l'année.

Si cette mise à jour apporte une conclusion bien nécessaire à la campagne de vols inauguraux de la fusée, un aveu intéressant semble avoir été fait. Selon la mise à jour, l'enquête qui a permis d'identifier la cause profonde de l'arrêt de l'APU a été conclue en août. En conséquence, le groupe de travail a gardé les résultats de cette enquête en suspens pendant plus de deux semaines. Cela peut s'expliquer par le fait que le groupe de travail attendait que les équipes mettent en œuvre un correctif avant de publier la mise à jour. Cependant, cela remet en question l'engagement affiché de l'ESA en matière de transparence.

Par Andrew Parsonson (europeanspaceflight.com)

09 juillet 2024

Vol inaugural réuni d'Ariane 6

Avec le premier lancement d'Ariane 6, le transport spatial européen est  entré dans une nouvelle ère et l'Europe retrouve son autonomie d'accès à l'espace. Depuis la fin d'Ariane 5 en juillet 2023, l'Europe n'avait plus les moyens d'accéder à l'espace de façon indépendante.

"C'est un jour historique pour l'ESA et pour l'Europe", salue le directeur général de l'agence spatiale européenne (ESA), Joseph Aschbacher. Ariane 6 a mis en orbite, mardi 9 juillet, les micro-satellites qu'elle transportait, marquant ainsi le succès du vol inaugural de la fusée européenne. Avec un retard d'une heure en raison d'un problème "mineur" résolu dans la matinée, la fusée de 56 mètres a décollé à 21 heures (heure de Paris) de son pas de tir de Kourou, en Guyane.

Ce vol d'Ariane 6 était stratégique pour les Européens s'ils veulent continuer à exister face au géant américain SpaceX qui lance ses fusées réutilisables Falcon 9 environ deux fois par semaine. Privée de lanceur depuis la fin d'Ariane 5 en juillet 2023, l'Europe n'avait plus les moyens d'accéder à l'espace de façon indépendante.

Pour ce premier vol, Ariane 6 n'embarquait pas de satellites majeurs de ses clients. A son bord se trouvent des expériences scientifiques et des microsatellites d'universités, comme le Projet PariSat de l'Ecole nationale supérieure de l'électronique et de ses applications. Au total, Ariane 6 embarque 18 "passagers", dont huit cubesats, des petits satellites de la taille d'une boîte de chaussures, et une masse inerte de deux tonnes simulant les satellites Galileo, le système de géolocalisation européen, plus précis que le GPS.

Revivre le décollage en vidéo sur la chaine YouTube VideoFromSpace :

   


Retrouver les informations du CNES liées à ce lancement :

05 juin 2024

Le lancement inaugural d'Ariane 6 prévu pour le 9 juillet

Le premier lancement d'Ariane 6 est prévu pour le 9 juillet 2024 depuis le port spatial européen en Guyane française, a annoncé le 5 juin le directeur général de l'ESA, Josef Aschbacher, lors du salon aéronautique ILA de Berlin.

Lire l'article sur le site du CNES

02 juin 2024

Alunissage de la sonde chinoise sur la face cachée de la Lune et collecte d'échantillons

Un vaisseau spatial chinois a atterrit sur la face cachée de la Lune pour collecter des roches dans le cadre d'une rivalité spatiale croissante avec les États-Unis.
Un vaisseau spatial chinois s'est posé dimanche sur la face cachée de la Lune pour collecter des échantillons de sol et de roches qui pourraient fournir un aperçu des différences entre la région la moins explorée et la face proche, mieux connue.

Lire l'article sur notre Blog, voir aussi :

27 mai 2024

Le CNES, Decathlon, Spartan Space et MEDES vont développer une combinaison spatiale

L'agence spatiale française CNES a annoncé un partenariat avec Spartan Space, l'Institut de médecine et de physiologie spatiales (MEDES) et le détaillant d'articles de sport Decathlon pour développer une combinaison spatiale européenne d'activité intra-véhiculaire (IVA). La startup marseillaise Spartan Space a été sélectionnée par le CNES comme maître d'œuvre du projet. Les équipes des quatre organismes ont entamé les discussions autour du projet en décembre 2023 au centre de recherche et développement de Decathlon à Lille. Le développement de la combinaison spatiale est actuellement en cours, avec la livraison d'un prototype attendue en 2024. Le prototype représentera, selon le CNES, « une élégante synthèse d'expertise et d'innovation collective ».

« Avec l'ambition européenne de contribuer aux futures missions spatiales avec ses propres équipages, la France, forte de ses compétences et de son savoir-faire technologique, souhaite contribuer à cette croissance en proposant notamment une combinaison spatiale IVA (Intra-Vehicular Activities) », Directeur adjoint du département d'exploration et de vols habités du CNES, a expliqué Sébastien Barde dans un communiqué.

L'initiative Combinaison spatiale IVA du CNES est menée dans le cadre du projet Spaceship FR de l'agence. Spaceship FR a été lancé en 2018 pour jeter les bases de futures missions avec équipage vers la Lune et Mars dans plusieurs domaines, notamment les habitats, la production et le stockage d'énergie et l'utilisation des ressources in situ.

21 mai 2024

L'ESA révèle le calendrier des derniers travaux avant le premier vol d'Ariane 6

Avec la publication de son dernier rapport conjoint de mise à jour sur Ariane 6, l'Agence spatiale européenne a dressé le tableau le plus clair à ce jour du calendrier de l'effort final vers le vol inaugural de la fusée.

Depuis mai 2023, la Task Force du lanceur Ariane 6, composée de l'ESA, du CNES et du maître d'œuvre ArianeGroup, publie régulièrement des mises à jour sur les progrès des équipes travaillant en vue du vol inaugural de la fusée lourde européenne de nouvelle génération. Avec la publication de sa mise à jour du 21 mai 2024, le groupe de travail a défini les étapes les plus récemment franchies en plus du calendrier le plus clair jusqu'à présent vers le compte à rebours final du vol.

Le 29 avril, les équipes ont achevé la revue de qualification des systèmes de lancement, qui a examiné tous les aspects des systèmes de lancement d'Ariane 6, y compris le lanceur lui-même et le segment sol qui le supporte. L'examen a duré quatre semaines. La clôture de l’examen de qualification du système de lancement sera achevée d’ici la mi-juin. C'est la dernière étape de la qualification du système de lancement Ariane 6.

La dernière étape sur la route du lancement d'Ariane 6 a été franchie le 16 mai, lorsque les différentes charges utiles du vol sont arrivées au Centre Spatial Guyanais, prêtes à être intégrées. Le composite supérieur de la fusée, composé de l'adaptateur de lanceur, des charges utiles et du carénage, sera terminé et prêt à être transporté vers la rampe de lancement pour être empilé en juin.

Le 18 juin aura lieu la répétition générale humide du vol modèle 1 d'Ariane 6. Ce processus implique le remplissage et la vidange des réservoirs de propulseur du noyau et de l’étage supérieur. Il s'agit de la dernière étape majeure avant la première tentative de lancement de la fusée.

Selon le rapport conjoint de mise à jour du 21 mai, la date du vol inaugural a été ramenée à la première quinzaine de juillet. Une date provisoire pour la première tentative de lancement sera annoncée lors du salon aéronautique ILA à Berlin du 5 au 9 juin.

03 mai 2024

Succès du lancement de Chang'E 6 / Dorn vers la face cachée de la Lune

Le lancement de DORN à bord d’une fusée Longue Marche 5 depuis le centre spatial de Wenchang, sur l’île de Hainan en Chine est un succès ! 

DORN, embarqué sur l'atterrisseur chinois Chang'e 6, sera bientôt le premier instrument français actif à la surface de la Lune. DORN a pour objectif d'étudier l'origine et la dynamique de l'atmosphère lunaire, ainsi que les propriétés thermiques et physiques du sol lunaire. Pour cela, il doit effectuer des mesures de radon et de polonium, deux traceurs radioactifs, tout d’abord depuis l'orbite autour de la Lune puis à sa surface.
Lire l'article sur le site du Cnes

27 avril 2024

La sonde Einstein ouvre de grands yeux sur le ciel aux rayons X

Les premières images capturées par la mission innovante ont été présentées lors du 7e atelier du consortium Einstein Probe à Pékin. Ils illustrent tout le potentiel du satellite et montrent que ses nouvelles optiques, qui imitent les yeux d'un homard, sont prêtes à surveiller le ciel aux rayons X. Le télescope spatial à rayons X a zoomé sur quelques objets célestes bien connus pour nous donner une idée de ce dont la mission est capable.

Lancé le 9 janvier 2024 , le vaisseau spatial Einstein Probe de l'Académie chinoise des sciences (CAS) rejoint le XMM-Newton de l'ESA et le XRISM de la JAXA dans leur quête pour découvrir l'Univers à la lumière des rayons X. La mission est une collaboration dirigée par le CAS avec l'ESA, l'Institut Max Planck de physique extraterrestre (MPE) (Allemagne) et le Centre national d'études spatiales (CNES) (France).

Au cours des mois qui ont suivi le décollage, l'équipe chargée des opérations de la mission a effectué les tests nécessaires pour confirmer la fonctionnalité du vaisseau spatial et calibrer les instruments scientifiques. Au cours de cette phase cruciale, la sonde Einstein a capturé des données scientifiques provenant de diverses sources de rayons X.

Ces premières images démontrent les capacités exceptionnelles des deux instruments scientifiques de la sonde Einstein. Le télescope à rayons X à grand champ (WXT) peut observer un panorama de près d'un onzième de la sphère céleste en une seule prise, tandis que le télescope à rayons X de suivi (FXT), plus sensible, offre des gros plans et peut localiser de courtes images. -événements vécus capturés par WXT. La capacité de la mission à détecter rapidement de nouvelles sources de rayons X et à surveiller leur évolution au fil du temps est fondamentale pour améliorer notre compréhension des processus les plus énergétiques du cosmos. De puissants rayons X sont projetés à travers l'Univers lorsque des étoiles à neutrons entrent en collision, que des supernovas explosent et que la matière est avalée par des trous noirs ou éjectée des champs magnétiques écrasants qui les enveloppent.

Lire l'article sur le site de l'ESA

19 avril 2024

GAIA découvre un trou noir stellaire dans notre galaxie

Un résultat inattendu vient d’être mis au jour par la collaboration DPAC, après l'étude des données brutes du satellite européen Gaia : l’existence d’un trou noir de type stellaire dont la masse record déjoue les prévisions théoriques.
Les trous noirs d’origine stellaire résultent de l’effondrement des étoiles massives en fin de vie.
Des modèles théoriques prédisent que notre galaxie, la Voie lactée, pourrait en contenir une centaine de millions ! Mais, jusqu’à présent, seule une vingtaine a pu être observée.
En grande majorité, ils ont été détectés dans des systèmes binaires grâce aux rayonnements X émis par la perte de matière d'une « étoile compagnon » : celle-ci est effectivement aspirée par le trou noir autour duquel elle orbite. Mais lorsqu’un trou noir n’a pas d’étoile suffisamment proche pour lui arracher de la matière, il n’émet aucun rayonnement : c'est ce que l'on appelle les trous noirs « dormants », extrêmement difficiles à détecter.
Surnommé « l'arpenteur du ciel », le satellite de l'ESA Gaia n'a jamais aussi bien porté son nom : grâce à son inlassable travail de recherche depuis maintenant 10 ans, il a pu recueillir un grand nombre de données astrométriques et spectroscopiques. L'idéal pour débusquer ces trous noirs dormants, grâce aux mesures des perturbations du mouvement qu'ils font subir à leur étoile.

Les données du Very Large Telescope (VLT) de l'Observatoire Européen Austral et d'autres observatoires au sol ont permis de vérifier la masse du trou noir, qui atteint le chiffre impressionnant de 33 fois celle du Soleil.

Les trous noirs stellaires identifiés jusqu'à présent dans la Voie Lactée sont en moyenne 10 fois plus massifs que le Soleil. Même le deuxième trou noir stellaire le plus massif connu dans notre galaxie, Cygnus X-1, n'atteint que 21 masses solaires, ce qui rend exceptionnelle cette nouvelle observation de 33 masses solaires.

Fait remarquable, ce trou noir est également extrêmement proche de nous : à seulement 2 000 années-lumière dans la constellation de l'Aigle. En termes de distance par rapport à la Terre il est donc en seconde position parmi les trous noirs connus à ce jour. Baptisé Gaia BH3 ou BH3 en abrégé, il a été découvert alors que l'équipe examinait les observations de Gaia en vue d'une prochaine publication de données.


Cette vidéo permet de zoomer sur BH3, le trou noir stellaire le plus massif découvert à ce jour dans notre galaxie. Le trou noir a été détecté grâce à l'oscillation qu'il induit sur une étoile compagnon, vue ici comme un point lumineux au centre de l'image vers la fin du zoom. Un encart à la fin de la vidéo montre une animation d'artiste des orbites de BH3 (en rouge) et de son étoile compagnon (en bleu) autour de leur centre de masse commun.
Les différentes images présentées ici ont été prises avec différents télescopes à différents moments, et ont été mélangées pour créer ce zoom. L'animation finale est une création artistique.

Lire l'article sur le site de l'ESOle communiqué de presse sur le site du Cnes, ainsi que l'article dans le Journal du CNRS