Le 2 décembre 2014, les Européens décidèrent de concevoir Ariane-6, une fusée capable de concurrencer les Falcon 9 de la société SpaceX d'Elon Musk, pour un lancement dès juillet 2020, objectif qui n'a pas été tenu.
SpaceX domine aujourd'hui le marché des lanceurs spatiaux, et l’Europe n'a plus d’accès à l’espace : la dernière Ariane-5 a décollé en juillet et Ariane-6 n'est toujours pas prête, accusant plus de 9 ans de retard.
Le pire est advenu avec l'échec du lancement de la nouvelle fusée italienne Vega-C dont les vols sont suspendus, alors le précédent lanceur, la petite fusée Vega, a procédé à son dernier lancement en octobre 2023.
Enfin L’Allemagne, un des principaux partenaires de l'ESA avec la France et l'Italie, a lancé son propre programme de construction de lanceurs spatiaux, concurrençant de facto Ariane-6 et Vega-C et menaçant de ne plus contribuer au programme Ariane-6.
Pour l’heure, l’Europe devra avoir recours aux lanceurs américains pour ses missions spatiales, après que la Guerre russo-ukrainienne a clôturé les négociations et transactions commerciales spatiales entre l’Europe et la Russie. En effet, l’Union européenne vient notamment de signer un contrat d’ampleur avec SpaceX pour que la fusée Falcon 9 lance les satellites européens Galileo.
Les représentants des vingt-deux pays membres de l’ESA se réunissent le lundi 6 novembre 2023 à Séville (Espagne) lors du Space Summit : l'avenir de l'Europe spatiale est en jeu.
Pour l’heure, l’Europe devra avoir recours aux lanceurs américains pour ses missions spatiales, après que la Guerre russo-ukrainienne a clôturé les négociations et transactions commerciales spatiales entre l’Europe et la Russie. En effet, l’Union européenne vient notamment de signer un contrat d’ampleur avec SpaceX pour que la fusée Falcon 9 lance les satellites européens Galileo.
Les représentants des vingt-deux pays membres de l’ESA se réunissent le lundi 6 novembre 2023 à Séville (Espagne) lors du Space Summit : l'avenir de l'Europe spatiale est en jeu.
Le directeur de l'agence spatiale française CNES, Philippe Baptiste, met en cause la gouvernance de l'ESA et la "règle de retour géographique" comme les principales raisons pour lesquelles le développement d'Ariane 6 n'a pas été fait dans le respect des délais et coûts prévus.
Dans une interview accordée au média Les Echos, M. Baptiste a affirmé que même si la société ArianeGroup s'était vue confier un rôle plus important dans le développement d'Ariane 6, elle n'avait pas reçu « l'autonomie et les responsabilités nécessaires ».
Lire l'article sur le site d'European Spaceflight
Tribune libre : le "retour industriel" dans les programmes de l’ESA. Vertus, limites, évolution.
Didier Faivre, ancien directeur du Centre Spatial Guyanais et ex-directeur de Galileo à l’ESA, et Bertrand de Montluc, ancien directeur des affaires internationales du CNES, estiment que les évolutions nécessaires de la règle du "retour", très critiquée aujourd’hui, doivent préserver "l’aller" à savoir les financements publics nationaux mutualisés au sein de l’ESA (source principale de financement du secteur spatial), et la garantie du maintien de l’autonomie de l’Europe.
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