Les Amis de l'Astronomie de Dole
17 octobre 2025
Image du jour : MGC2403 par Fabien Pannaux
16 octobre 2025
La comète C/2025 Lemmon est incroyablement belle : elle est désormais visible à l'œil nu
15 octobre 2025
Le scénario de formation de Mercure évolue
Le noyau de Mercure est anormalement grand comparé à son manteau rocheux. Cette caractéristique était attribuée à un impact avec un gros corps céleste. Des simulations informatiques récentes indiquent qu’il n’était pas exactement celui que l’on croyait.
Lire l'article de Pierre Giraudeau, Publié le 15 octobre 2025 (c) Ciel & Espace, temporairement accessible sur notre Blog.
Quel âge a notre eau ?
L'origine de l'eau sur Terre, et donc son âge, est l'une des plus grandes questions ouvertes de l'astronomie. Les molécules d'eau se forment initialement dans les nuages interstellaires froids de poussière et de gaz, où se forment les étoiles. Mais cette eau pure est-elle la même que celle que nous buvons aujourd'hui, ou ces molécules ont-elles été détruites et reformées au cours de leur voyage ? Des chercheurs ont découvert une nouvelle pièce du puzzle.
14 octobre 2025
Image du jour : Galaxie du Triangle par Rodolphe Goldsztejn
A voir sur la page AstroBin de Rodolphe ou sur son site RodAstro.
Des géologues découvrent la première preuve d'une « proto-Terre » vieille de 4,5 milliards d'années
Des scientifiques du MIT et d'ailleurs ont découvert des vestiges extrêmement rares de la « proto-Terre », formée il y a environ 4,5 milliards d'années, avant qu'une collision colossale n'altère irréversiblement la composition de la planète primitive et ne donne naissance à la Terre telle que nous la connaissons aujourd'hui. Leurs découvertes aideront les scientifiques à reconstituer les éléments primordiaux qui ont façonné la Terre primitive et le reste du système solaire.
Il y a des milliards d'années, le système solaire primitif était un disque tourbillonnant de gaz et de poussière qui s'est finalement agglutiné et accumulé pour former les premières météorites, qui à leur tour ont fusionné pour former la proto-Terre et ses planètes voisines.La fusée Starship de SpaceX réussit son onzième vol test
Il s’agit du deuxième succès d’affilée après une série d’échecs. La mégafusée Starship que construit SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk, pour aller sur la Lune et Mars a réussi, lundi 13 octobre, un nouveau vol test.
Lire les articles Du Monde, de Fanceinfo ou Des Numériques
13 octobre 2025
Image de la semaine de l'ESO : Comment se nourrissent les trous noirs...
L'image de la semaine d'aujourd'hui nous permet d'observer de plus près comment les trous noirs au centre des galaxies se nourrissent. Comme certains d'entre vous le savent déjà, l'idée répandue selon laquelle les trous noirs aspirent tout ce qui s'approche d'eux est fausse . La matière ne peut tomber dans un trou noir que lorsqu'elle est ralentie d'une manière ou d'une autre ; alors, qu'est-ce qui freine ?
Pour répondre à cette question, une équipe d'astronomes dirigée par Wout Goesaert, actuellement doctorant à l'Université de Leyde, aux Pays-Bas, a cartographié la distribution du gaz moléculaire dans la galaxie du Circinus , située à environ 13 millions d'années-lumière. La galaxie est représentée en lumière visible dans le coin supérieur gauche. Les deux encarts sont des images prises avec le Grand Réseau Millimétrique/Submillimétrique de l'Atacama ( ALMA ), dont l'ESO est partenaire. Le gaz s'écoule vers le trou noir par deux bras spiraux intégrés au disque, visibles dans les régions les plus internes de l'image en haut à droite. Ces bras alimentent le nuage en forme de beignet autour du trou noir, visible en bas.
L'influence gravitationnelle des bras spiraux perturbe le mouvement du gaz moléculaire, qui tombe directement dans la gueule du monstre, comme un satellite qui s'écraserait sur Terre si son orbite était perturbée. Le processus d'alimentation est cependant très inefficace : l'équipe a constaté qu'environ 90 % de la matière ne finit pas dans le trou noir, mais est recrachée, tel un enfant géant refusant de manger.
Liens :
Communiqué de presse de l'École néerlandaise de recherche en astronomie
12 octobre 2025
Hubble capture une galaxie aux couleurs fascinantes
Une nouvelle image capturée par Hubble, le télescope spatial de la NASA et de l'ESA, nous fait découvrir une magnifique galaxie avec des teintes bleues et dorées. Un astéroïde de passage a aussi laissé de saisissantes traînées brillantes sur la photo.
Une spirale dorée et bleue à 102 millions d’années-lumière de la Terre
Le télescope Hubble continue de nous dévoiler les merveilles du cosmos. Il a récemment photographié une vue extraordinaire de NGC 6000, une galaxie spirale aux teintes bleues et dorées.Elle est située à 102 millions d’années-lumière de la Terre dans la constellation du Scorpion. NGC 6000 présente une structure spirale, c’est-à-dire de longs bras enroulés autour de son noyau central.C’est la région la plus brillante où se concentrent d’innombrables étoiles et de la poussière interstellaire. Les bras spiraux, eux, sont principalement composés de gaz, de poussière et de jeunes étoiles.L’image nous laisse aussi apercevoir des étoiles dorées vieillissantes et des traces d’anciennes supernovæ. Ce sont les explosions d’étoiles massives en fin de vie. Elles brillent faiblement sur la photo prise par Hubble.
Le télescope n’a pas capturé cette photo au hasard. Il avait pour mission d’étudier les sites de supernovæ récentes dans des galaxies comme NGC 6000. Elle en a connu deux au cours des dernières décennies : SN 2007ch et SN 2010as.Les capteurs très sensibles de Hubble lui permettent de capter la lumière résiduelle de ces explosions massives, bien des années après leur survenue.Cerise sur le gâteau, un astéroïde a traversé le champ de Hubble. Il a ainsi laissé derrière lui de fines traînées lumineuses qui ajoutent une touche spectaculaire à l’image.Les teintes bleues et dorées trahissent l’activité intense qui se déroule au sein de cette galaxie. Au centre, les étoiles sont généralement plus vieilles et moins massives. Elles sont donc plus froides et arborent une teinte rougeâtre.À l’inverse, les jeunes étoiles des bras spiraux sont plus massives et plus chaudes. Elles émettent une lumière bleu intense, créant un contraste saisissant entre le noyau et les bras de la galaxie.Ces observations cosmiques sont magnifiques à admirer, mais elles jouent aussi un rôle important pour les scientifiques. Elles permettent notamment de retracer l’histoire des étoiles à l’origine des supernovæ.
11 octobre 2025
En images : la Terre vue par les yeux de Pléiades
L'article et les photographies sont sur le site du CNES
07 octobre 2025
Image du mois ESA : Lentilles gravitationnelles photographiées par Webb lors de son premier vol
L'Agence spatiale européenne (ESA) publie régulièrement des images offrant des vues imprenables du cosmos, grâce à ses missions phares. Parmi elles, une nouvelle venue, l' Image du mois ESA/Webb , met en valeur les capacités haute résolution et ultra-sensibles du télescope spatial James Webb (JWST). Ce mois-ci, huit images époustouflantes de galaxies à lentilles gravitationnelles observées par Webb lors de son cycle 1 d'observation générale (OG). L'étude de ces galaxies à lentilles gravitationnelles nous éclaire sur l'univers primitif et sur l'évolution des galaxies au fil du temps.
06 octobre 2025
Image du jour de l'ESO : ALMA

Sous le regard du géant
03 octobre 2025
La comète Lemmon devient visible à l’œil nu
Dès ce début octobre, la comète C/2025 A6 (Lemmon) semble tenir ses promesses et va, dans les prochaines semaines, devenir visible à l’œil nu. Elle est à chercher sous la constellation de la Grande Ourse.
Les observateurs de l’hémisphère Nord ont souvent envié les belles comètes visibles dans l’hémisphère Sud ces dernières décennies. Mais pour une fois, ils sont aux premières loges avec la venue de la comète C/2025 A6 Lemmon, découverte en janvier 2025 grâce au télescope Mount Lemmon Survey situé aux États-Unis.
Lemmon atteint la magnitude 6 début octobre 2025 et devrait flirter avec la magnitude 3 dans la dernière semaine du mois. Dès à présent, il est possible de l’observer aux jumelles ! Et elle devrait en toute logique devenir visible à l’œil nu. D’abord faiblement à partir du 10-15 octobre 2025, puis plus nettement dans la dernière dizaine du mois.02 octobre 2025
Six milliards de tonnes par seconde : une planète vagabonde découverte en pleine croissance à un rythme record
« Destination Lune » : un spectacle immersif
« Encore un documentaire sur les expéditions Apollo ? » Six ans après le cinquantenaire du premier pas sur la Lune, suivi d'une kyrielle de publications, films, témoignages et autres célébrations pendant plusieurs années, c'est une pensée qui pouvait effleurer l'esprit à l'annonce du lancement de « Destination Lune » : qu'est-ce qu'un nouveau spectacle pourrait apporter de neuf, en 2025 ? C'était sans compter sur l'expérience que propose l'Atelier des Lumières.
01 octobre 2025
Image du jour : Galaxie IC 342, dans la Girafe, par Rodolphe Goldsztejn
Cette image a été réalisée fin septembre sur 3 nuits à l'aide de filtres couleurs (RGB) et a requis un temps de pose de près de 13 heures au total avec une lunette de 130 mm de diamètre. Dans le fond de ciel se trouvent également de nombreuses petites galaxies.
Numériser les plaques astronomiques
Regarder la vidéo du CNRS
La matière noire et l’énergie noire ne sont peut-être qu’une illusion cosmique
Dirigée par Rajendra Gupta, professeur adjoint au Département de physique de l'Université d'Ottawa, l'étude affirme que si les forces fondamentales de la nature (comme la gravité) changent lentement au fil du temps et dans l'espace, elles peuvent expliquer les phénomènes étranges que nous observons, comme la façon dont les galaxies évoluent et tournent et comment l'univers s'étend.
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24 septembre 2025
La plus grande simulation cosmologique jamais réalisée à l'aide d'algorithmes pour la mission Euclid
Image extraite du catalogue de simulations Euclid Flagship. Chaque point représente une galaxie : les points bleus indiquent les galaxies situées au centre des amas de matière noire, tandis que les points rouges désignent les satellites qui s'y trouvent. Crédit : Jorge Carretero et Pau Tallada, Port d'Informació Científica / Consortium Euclid
Le consortium qui gère la mission Euclid de l'Agence spatiale européenne (ESA) a publié la simulation du cosmos la plus complète à ce jour. La modélisation s'appuie sur des algorithmes développés par Joachim Stadel, professeur à l'UZH.
23 septembre 2025
Image du jour : Nébuleuse LBN 552, dans Céphée, par Rodolphe Goldsztejn
Nébuleuse LBN 552, dans Céphée, en LRGB : plus de 13h d’exposition, depuis Bonlieu (Jura).
Plus de détails sur les pages AstroBin de Rodolphe.
Nuage de formation d'étoiles Sagittarius B2 exploré avec le JWST
Sagittaire B2 est un nuage de formation d'étoiles de la Voie Lactée, situé à environ 27 000 années-lumière de la Terre et à 330 années-lumière en projection du centre galactique. Ce nuage forme des étoiles à un rythme de 0,04 masse solaire par an, ce qui en fait l'un des sites de formation d'étoiles les plus actifs de notre galaxie.
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21 septembre 2025
Image du jour : la Galaxie d'Andromède (M31), par Fabien Pannaux
La Galaxie d'Andromède (M31) prise par Fabien en septembre 2025 depuis Dole avec la station d'observation ZWO Seestar S50 au travers du mécanisme de mosaïque pendant une durée de 2h environ, traitée avec Pixinsight et Photoshop.
11 septembre 2025
Sur le Soleil : un trou géant qui pourrait illuminer nos prochaines nuits !
Un trou coronal inhabituellement grand (300 000 km de large) est visible en ce moment sur le Soleil. Il s’agit d’une zone de la couronne solaire beaucoup moins riche en matière. La formation de telles zones s’explique par la structure du champ magnétique. Celui-ci forme en général des boucles entre deux points du Soleil. Mais il arrive que ces boucles soient ouvertes et donc dirigées vers l’espace. Dans ce cas, le gaz du Soleil, au lieu d’être contenu le long des lignes de champ magnétique, est éjecté vers l’espace formant un trou dans la couronne.
De la matière éjectée vers la Terre
Comme on peut le voir sur cette image de l’observatoire spatial de la Nasa SDO prise le 11 septembre 2025, ce trou uniquement visible en ultraviolets nous fait face. De ce fait, la matière qu’il éjecte est envoyée vers Terre. Ces particules électrisées arriveront sur Terre le 13 septembre 2025. On peut donc s’attendre à une belle activité aurorale. Dès lors, toute la question est de savoir si ces aurores seront visibles depuis la France. Le plus haut de l’activité aura probablement lieu dans la nuit du 13 au 14, et plus particulièrement dans la première moitié de la nuit.
Les prévisions tablent pour le moment sur une tempête géomagnétique de classe G1 à G2, sachant qu’il faut plutôt atteindre les niveaux G4 à G5 pour avoir une activité spectaculaire à nos latitudes. Mais avec les aurores on ne sait jamais. Et à défaut d’un spectacle en visuel, les photographes peuvent tenter de chercher un site avec l’horizon dégagé pour voir si une lueur rouge apparait à l’horizon. Il ne faut pas hésiter à surveiller pendant plusieurs heures, car le pic de luminosité est parfois très bref.
Jean-Luc Dauvergne, Publié le 11 septembre 2025, Modifié le 11 septembre 2025
(c) Ciel & Espace (cet article est en libre accès)
Image du jour : Nébuleuse de la Méduse - Reste de supernova, Sh 2-248:IC 443, par Rodolphe Goldsztejn
Les détails de la prise de vue et du traitement sont accessibles sur le site AstroBin de Rodolphe.
09 septembre 2025
Image du jour : Nébuleuse de la Chauve Souris Volante par Rodolphe Goldsztejn
07 septembre 2025
03 septembre 2025
Couronne solaire : ses températures révèlent leur mystère
Lire l'article dans
31 août 2025
Carte du ciel de septembre 2025 : un lever de Lune totalement éclipsé
L’observation d’une éclipse de Lune ne nécessite aucune protection particulière. Votre horizon est-sud-est devra être parfaitement dégagé car, à la fin de la phase de totalité, la hauteur de la Lune sera encore inférieure à 20°.
Où sont les planètes?
MERCURE : La petite planète n’est que marginalement observable en tout début de mois le matin. Elle passe en conjonction supérieure avec le Soleil le 13.
VÉNUS : Vénus est toujours une éclatante « étoile du matin » qui domine l’horizon est en fin de nuit. Le 1er , elle se lève 2h50 avant le Soleil et le 30, 2h15 avant lui. Le 9, elle quitte la constellation du Cancer et entre dans celle du Lion.
MARS : La planète Rouge n’est plus visible, beaucoup trop basse vers le couchant en soirée.
JUPITER : La plus grosse des planètes se lève en milieu de nuit. Très brillante, elle se trouve déjà à une quarantaine de degrés de hauteur quand s’annonce l’aube. Elle s’imposera comme la reine des longues nuits d'hiver à venir. Jupiter est actuellement l'hôte des Gémeaux.
SATURNE : La planète aux anneaux passe à l’opposition le 21. Située dans la direction opposée au Soleil, visible toute la nuit et à son maximum d’éclat pour 2025, elle se trouve dans des conditions d’observation idéales ce mois. Un instrument d’optique muni d’un grossissement d’au moins 30 fois vous permet de déceler ses anneaux, vus quasiment par la tranche cette année. Le 29, Saturne passe des Poissons au Verseau.
L’appli du mois
MeteorActive est une application gratuite en anglais pour iOS dédiée aux pluies de météores. Elle affiche un calendrier précis des essaims, prédit leur activité en tenant compte de votre localisation, et vous alerte sur les meilleures nuits d’observation.
La carte du ciel de septembre 2025 Découvrez ci-dessous la carte du ciel visible à la mi-septembre vers 22h.
Par Johan Kieken le 28.08.2025 à 18h27 (c) Sciences et Avenir
29 août 2025
Image du jour : Résidu de supernova “tête d’ail” par Rodolphe Goldsztejn
Camille Flammarion, le pèlerin de l’astronomie populaire
Il y a un siècle, en 1925, disparaissait Camille Flammarion, qui fut un formidable vulgarisateur de l’astronomie. Mais aussi un grand journaliste scientifique, un pacifiste dans l’âme et un précurseur de l’écologie. Auteur de nombreux livres, dont la fameuse Astronomie populaire, cet homme libre et enthousiaste s’attache autant à marier la science et la poésie, qu’à s’assurer d’être « scrupuleusement exact » pour respecter l’esprit de sa mission : convaincre ses contemporains que la science et la technologie doivent et peuvent assurer le bonheur de l’humanité.
Mais le fondateur de la Société astronomique de France n’a pas seulement été un savant original qui croyait à l’existence de canaux martiens. Élevé dans la religion catholique, il a été fasciné par les mouvements spirites de son époque. C’est à ce « pèlerin des étoiles », à l’enthousiasme naïf, que s’est intéressé Jacques Arnould, convaincu que sa curiosité peut toujours nous être utile à affronter les mystères du ciel et de l’esprit humain.
(c) Ciel & Espace
28 août 2025
Le cœur du Papillon percé à jour
Astronomie ou entomologie ? Grâce à la vision infrarouge du télescope James Webb (JWST) et aux courtes ondes radio captées par l’observatoire Alma au Chili, des astronomes ont pu voir ce qui se tramait au cœur de la nébuleuse du Papillon. Immatriculée NGC 6302, cette curiosité céleste réside à 3000 années-lumière dans la constellation du Scorpion (au bout de sa queue).
Lire l'article de Ciel & Espace (en libre accès)
27 août 2025
Image du jour : IC 1396 (Trompe d’éléphant) par Rodolphe Goldsztejn

Capturée en août 2025 à Bonlieu (Jura) avec une lunette de 820 mm de focale et 130 mm d’ouverture,
dans les canaux RGB et H-alpha/SII/OIII.
Tous les détails de cette image sur RodAstro et sur AstroBin.
Un feu d'artifice de gloire : le vaisseau spatial de SpaceX réussit pleinement sondixième test en vol
Lire l'article complet sur le déroulement du vol sur notre Blog, avec des vidéo fournies par SpaceX.
26 août 2025
Les observations détectent un filament galactique en rotation d'environ 5,5 millions d'années-lumière de long, reliant 14 galaxies
Les filaments galactiques sont les plus grandes structures connues de l'univers. Ils contiennent des galaxies aux populations stellaires et aux structures variées. Ils injectent du gaz dans les galaxies, favorisant leur croissance et leur évolution.
De grandes structures filamentaires n'ont été découvertes que récemment grâce à des observations d'hydrogène atomique neutre (HI). L'étude du gaz HI froid au sein des filaments galactiques peut nous aider à mieux comprendre la relation entre le gaz de faible densité de la toile cosmique et la façon dont les galaxies qui la composent se développent grâce à ce matériau.
Aujourd'hui, une équipe d'astronomes dirigée par Madalina N. Tudorache de l'Université de Cambridge, au Royaume-Uni, rapporte la détection d'une chaîne de galaxies HI à partir de l'enquête MIGHTEE-HI.
« Dans ce travail, nous présentons la détection de 14 galaxies HI dans l'enquête MIGHTEE-HI à z = 0,03 dans le champ COSMOS, qui forment une structure de type filamentaire », ont écrit les chercheurs dans l'article.
Les 14 galaxies se situent dans une très faible plage de vitesses de récession, comprise entre 9 230 et 9 700 km/s (avec une dispersion de vitesse d'environ 140 km/s). Elles forment une structure linéaire à environ 30 degrés à l'ouest du nord sur la sphère céleste , d'une longueur d'environ 5,5 millions d'années-lumière et d'une largeur d'environ 117 000 années-lumière.
De plus, les observations suggèrent que ce filament galactique est intégré dans une structure de toile cosmique beaucoup plus vaste, d'une taille d'au moins 49 millions d'années-lumière. Ce filament semble avoir une épaisseur comprise entre 2,6 et 3,3 millions d'années-lumière.
Les observations ont révélé que les 14 galaxies HI signalées sont nettement plus fortement alignées avec le filament de la toile cosmique. Cela indique donc que le moment cinétique des galaxies est étroitement lié à la structure filamentaire à grande échelle.
De plus, en analysant les données collectées, les astronomes ont trouvé des preuves solides de la rotation des galaxies autour de l'épine dorsale du filament. Cette découverte fait du filament galactique nouvellement détecté la plus longue et l'une des plus grandes structures en rotation jamais identifiées.
Les résultats obtenus ont également permis à l'équipe de Tudorache d'obtenir plus d'informations sur le stade évolutif du filament galactique.
« L'abondance des galaxies HI le long du filament et la faible température dynamique des galaxies à l'intérieur du filament indiquent que ce filament est à un stade évolutif précoce où l'empreinte du flux de matière cosmique sur les galaxies a été préservée au cours du temps cosmique », concluent les astronomes.
Plus d'informations : Madalina N. Tudorache et al., A 15 Mpc rotating galaxy filament at redshift z = 0,032, arXiv (2025). DOI : 10.48550/arxiv.2508.13053
© 2025 Réseau Science X
25 août 2025
Un amateur français observe un étrange polygone au pôle Sud de Saturne
Un astronome amateur français, Jean-Paul Oger, a-t-il photographié une nouvelle structure nuageuse étrange au pôle Sud de Saturne ? C’est ce que laissent penser ses images, prises avec un télescope de 400 mm de diamètre. Ses photos montrent assez nettement une forme de décagone qui encercle le pôle Sud de la planète aux anneaux.
13 août 2025
Succès pour la deuxième mission commerciale d’Ariane 6 : le satellite MetOp-SG-A1 est en orbite
Le 12 août 2025, à 21h37 heure locale (02h37 CEST, le 13 août), Ariane 6, opérée par Arianespace, a parfaitement réussi son troisième vol depuis le Centre spatial guyanais (CSG), port spatial de l’Europe, en mettant en orbite héliosynchrone à environ 800 km d’altitude le satellite d’observation européen MetOp-SG-A1 (Second Generation A1), de l'Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques (EUMETSAT), fabriqué par Airbus Defence and Space dans le cadre d'un contrat avec l'Agence spatiale européenne (ESA). Ce lancement est le troisième de 2025 depuis le CSG et la troisième mission pour Ariane 6, le nouveau lanceur européen. VA264 est le deuxième vol commercial d’Ariane 6.
MetOp-SG-A1
MetOp-SG-A1 est le premier satellite météorologique européen de la deuxième génération MetOp. Il assurera la continuité des observations mondiales essentielles depuis l'orbite polaire, et améliorera, par rapport à la première génération, la précision des prévisions météorologiques et la connaissance de l’atmosphère et de l'évolution du climat comme jamais auparavant. MetOp-SG-A1 emporte un total de six instruments d'imagerie et de sondage atmosphérique qui fourniront des données d'observation dans le visible, l'infrarouge et les hyperfréquences, essentielles pour les prévisions météo, la veille climatique et un large éventail d'autres services et applications.
IASI-NG
Parmi ces six instruments figure IASI-NG (Interféromètre Atmosphérique pour le Sondage Infrarouge Nouvelle génération), dans lequel la communauté scientifique française ainsi que MétéoFrance se sont fortement impliqués, et dont le CNES assure la responsabilité technique globale y compris la recette en vol. Le CNES a également développé la chaîne de traitement des données brutes issues de l’instrument pour élaborer les données de caractérisation de l’atmosphère. De plus, le CNES s’occupe du développement et de l’exploitation d’un centre d’expertise technique pour le suivi des performances en orbite de l’instrument.
IASI-NG est un sondeur atmosphérique dans l’infrarouge qui permettra de déterminer par télédétection passive infrarouge les profils de température et de vapeur d'eau dans l'atmosphère, la température de surface des océans et des continents, de suivre une gamme très vaste de composés chimiques ainsi que 16 variables essentielles pour l'étude du climat, uniquement observables depuis l’espace : gaz à effet de serre, poussières désertiques, nuages, etc. ... S’inscrivant dans la continuité des données fournies par l’instrument IASI, son prédécesseur, IASI-NG est un atout pour les sciences de l’atmosphère, dans les domaines de la prévision numérique du temps, de l’étude de la composition atmosphérique et du climat. En effet, la configuration optique innovante de l’instrument permettra de fournir des données 2 fois plus précises par rapport à IASI. Cet instrument de nouvelle génération est un élément clé des 3 futurs satellites météorologiques européens de la série MetOp-SG-A.
Sentinel-5 du programme Copernicus
Figure également parmi les six instruments, Sentinel-5 du programme Copernicus de la Commission européenne dédié à la mission de surveillance atmosphérique qui fournira quotidiennement des données mondiales sur les principaux polluants atmosphériques, les variables climatiques essentielles et l'ozone stratosphérique.
Ce 264ème lancement de la famille Ariane est le troisième vol du lanceur Ariane 6. Avec les succès du lancement inaugural d’Ariane 6, le 9 juillet 2024, et du premier vol commercial le 6 mars 2025, le transport spatial européen est entré dans une nouvelle ère et l’Europe a retrouvé son autonomie d’accès à l’espace. Ariane 6 est le nouveau lanceur européen conçu pour mettre en orbite des charges utiles lourdes. Modulaire et polyvalent, il succède à Ariane 5, afin de garantir à l’Europe un accès autonome à l’espace.