Les Amis de l'Astronomie de Dole

17 octobre 2025

Image du jour : MGC2403 par Fabien Pannaux

NGC2403 dans la constellation de la girafe. 3h30 de pause dans la nuit du 15 au 16 octobre, à Dole (Jura). C'est une galaxie spirale intermédiaire à 11,1 millions d'années lumière.

16 octobre 2025

La comète C/2025 Lemmon est incroyablement belle : elle est désormais visible à l'œil nu

La star est bien là : la comète C/2025 Lemmon est plus brillante que selon les prédictions. Elle vient de passer la barre de la luminosité qui permet de l'observer à l'oeil nu, sans instrument, dans un ciel sans pollution lumineuse.
Lire l'article sur Les Numériques

15 octobre 2025

Le scénario de formation de Mercure évolue

 Le noyau de Mercure est anormalement grand comparé à son manteau rocheux. Cette caractéristique était attribuée à un impact avec un gros corps céleste. Des simulations informatiques récentes indiquent qu’il n’était pas exactement celui que l’on croyait.

Des quatre planètes telluriques du Système solaire, Mercure est assurément la moins explorée. Sa proximité avec le Soleil rend les visites difficiles et avant d’être frôlée par la mission européenne Bepi-Colombo en 2024, elle n’avait été survolée que par deux sondes : Mariner 10 dans le milieu dans les années 1970 et Messenger, placée en orbite en 2011. Ces premières explorations ont cependant confirmé un mystère : Mercure possède un noyau métallique qui compte pour environ 70 % de sa masse. Par comparaison, les noyaux ferreux de Vénus, de la Terre et de Mars ne « pèsent » que pour 30 % de leur masse.

Lire l'article de Pierre Giraudeau, Publié le 15 octobre 2025 (c) Ciel & Espace, temporairement accessible sur notre Blog.

Quel âge a notre eau ?

 

L'origine de l'eau sur Terre, et donc son âge, est l'une des plus grandes questions ouvertes de l'astronomie. Les molécules d'eau se forment initialement dans les nuages ​​interstellaires froids de poussière et de gaz, où se forment les étoiles. Mais cette eau pure est-elle la même que celle que nous buvons aujourd'hui, ou ces molécules ont-elles été détruites et reformées au cours de leur voyage ? Des chercheurs ont découvert une nouvelle pièce du puzzle.

14 octobre 2025

Image du jour : Galaxie du Triangle par Rodolphe Goldsztejn

Magnifique M 33 (Galaxie du Triangle) captée depuis Bonlieur (Jura) dans la nuit du 12 octobre 2025 par Rodophe avec une lunette 110 mm en utilisant des filtres L, RGB et Ha, ce dernier filtre faisant ressortir les zones dans lesquelles se forment les étoiles.

A voir sur la page AstroBin de Rodolphe ou sur son site RodAstro.

Des géologues découvrent la première preuve d'une « proto-Terre » vieille de 4,5 milliards d'années

 Des scientifiques du MIT et d'ailleurs ont découvert des vestiges extrêmement rares de la « proto-Terre », formée il y a environ 4,5 milliards d'années, avant qu'une collision colossale n'altère irréversiblement la composition de la planète primitive et ne donne naissance à la Terre telle que nous la connaissons aujourd'hui. Leurs découvertes aideront les scientifiques à reconstituer les éléments primordiaux qui ont façonné la Terre primitive et le reste du système solaire.

Il y a des milliards d'années, le système solaire primitif était un disque tourbillonnant de gaz et de poussière qui s'est finalement agglutiné et accumulé pour former les premières météorites, qui à leur tour ont fusionné pour former la proto-Terre et ses planètes voisines.

La fusée Starship de SpaceX réussit son onzième vol test

L’entreprise spatiale d’Elon Musk a mené avec succès plusieurs manœuvres sur le propulseur et le vaisseau avant qu’ils ne finissent leur course dans les eaux, comme convenu.

Il s’agit du deuxième succès d’affilée après une série d’échecs. La mégafusée Starship que construit SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk, pour aller sur la Lune et Mars a réussi, lundi 13 octobre, un nouveau vol test.

 

Le mastodonte métallique de plus de 120 mètres de haut, soit l’équivalent d’un immeuble d’environ 40 étages, s’est élevé dans un épais nuage de fumée en début de soirée au Texas. Après que les deux étages de la fusée se sont séparés dans les airs, SpaceX a mené avec succès plusieurs tests et manœuvres sur le propulseur et le vaisseau avant qu’ils ne finissent leur course dans les eaux comme convenu.

Lire les articles Du Monde, de Fanceinfo ou Des Numériques

13 octobre 2025

Image de la semaine de l'ESO : Comment se nourrissent les trous noirs...

L'image présente trois images de la galaxie du Circinus. L'image en haut à gauche est une image grandeur nature de la galaxie, tandis que celle en haut à droite est un zoom sur la structure spirale colorée des parties centrales de la galaxie. L'image du bas est un zoom sur les parties centrales de la structure spirale, montrant un tore coloré en forme de beignet autour du trou noir supermassif le plus interne, illustrant comment celui-ci est alimenté par la matière s'écoulant le long des branches des bras spiraux.

L'image de la semaine d'aujourd'hui nous permet d'observer de plus près comment les trous noirs au centre des galaxies se nourrissent. Comme certains d'entre vous le savent déjà, l'idée répandue selon laquelle les trous noirs aspirent tout ce qui s'approche d'eux est fausse . La matière ne peut tomber dans un trou noir que lorsqu'elle est ralentie d'une manière ou d'une autre ; alors, qu'est-ce qui freine ?

Pour répondre à cette question, une équipe d'astronomes dirigée par Wout Goesaert, actuellement doctorant à l'Université de Leyde, aux Pays-Bas, a cartographié la distribution du gaz moléculaire dans la galaxie du Circinus , située à environ 13 millions d'années-lumière. La galaxie est représentée en lumière visible dans le coin supérieur gauche. Les deux encarts sont des images prises avec le Grand Réseau Millimétrique/Submillimétrique de l'Atacama ( ALMA ), dont l'ESO est partenaire. Le gaz s'écoule vers le trou noir par deux bras spiraux intégrés au disque, visibles dans les régions les plus internes de l'image en haut à droite. Ces bras alimentent le nuage en forme de beignet autour du trou noir, visible en bas.

L'influence gravitationnelle des bras spiraux perturbe le mouvement du gaz moléculaire, qui tombe directement dans la gueule du monstre, comme un satellite qui s'écraserait sur Terre si son orbite était perturbée. Le processus d'alimentation est cependant très inefficace : l'équipe a constaté qu'environ 90 % de la matière ne finit pas dans le trou noir, mais est recrachée, tel un enfant géant refusant de manger.

Liens : 
Fourni par l"ESO

12 octobre 2025

Hubble capture une galaxie aux couleurs fascinantes

Le télescope spatial Hubble a immortalisé une galaxie aux couleurs étincelantes. Ces teintes saisissantes témoignent de l’activité intense qui s’y déroule.
Une nouvelle image capturée par Hubble, le télescope spatial de la NASA et de l'ESA, nous fait découvrir une magnifique galaxie avec des teintes bleues et dorées. Un astéroïde de passage a aussi laissé de saisissantes traînées brillantes sur la photo.

Une spirale dorée et bleue à 102 millions d’années-lumière de la Terre

Le télescope Hubble continue de nous dévoiler les merveilles du cosmos. Il a récemment photographié une vue extraordinaire de NGC 6000, une galaxie spirale aux teintes bleues et dorées.Elle est située à 102 millions d’années-lumière de la Terre dans la constellation du Scorpion. NGC 6000 présente une structure spirale, c’est-à-dire de longs bras enroulés autour de son noyau central.C’est la région la plus brillante où se concentrent d’innombrables étoiles et de la poussière interstellaire. Les bras spiraux, eux, sont principalement composés de gaz, de poussière et de jeunes étoiles.L’image nous laisse aussi apercevoir des étoiles dorées vieillissantes et des traces d’anciennes supernovæ. Ce sont les explosions d’étoiles massives en fin de vie. Elles brillent faiblement sur la photo prise par Hubble.


Le télescope n’a pas capturé cette photo au hasard. Il avait pour mission d’étudier les sites de supernovæ récentes dans des galaxies comme NGC 6000. Elle en a connu deux au cours des dernières décennies : SN 2007ch et SN 2010as.Les capteurs très sensibles de Hubble lui permettent de capter la lumière résiduelle de ces explosions massives, bien des années après leur survenue.Cerise sur le gâteau, un astéroïde a traversé le champ de Hubble. Il a ainsi laissé derrière lui de fines traînées lumineuses qui ajoutent une touche spectaculaire à l’image.Les teintes bleues et dorées trahissent l’activité intense qui se déroule au sein de cette galaxie. Au centre, les étoiles sont généralement plus vieilles et moins massives. Elles sont donc plus froides et arborent une teinte rougeâtre.À l’inverse, les jeunes étoiles des bras spiraux sont plus massives et plus chaudes. Elles émettent une lumière bleu intense, créant un contraste saisissant entre le noyau et les bras de la galaxie.Ces observations cosmiques sont magnifiques à admirer, mais elles jouent aussi un rôle important pour les scientifiques. Elles permettent notamment de retracer l’histoire des étoiles à l’origine des supernovæ.

Fourni par Les Numériques

11 octobre 2025

En images : la Terre vue par les yeux de Pléiades

La mission Pléiades sera prolongée jusqu’à fin 2028. Découvrez quelques vues surprenantes captées au fil des ans par ces deux satellites d’observation français ! Pléiades n’a pas fini de livrer ses (superbes) clichés. Le CNES et Airbus Defense and Space ont décidé de prolonger les opérations de ces deux satellites d’observation français, à destination d’acteurs civils comme militaires, jusqu’à fin 2028. Les deux satellites sont toujours pleinement opérationnels après bientôt 14 ans d’exploitation, et la demande commerciale est toujours soutenue.

L'article et les photographies sont sur le site du CNES

07 octobre 2025

Image du mois ESA : Lentilles gravitationnelles photographiées par Webb lors de son premier vol

 L'Agence spatiale européenne (ESA) publie régulièrement des images offrant des vues imprenables du cosmos, grâce à ses missions phares. Parmi elles, une nouvelle venue, l' Image du mois ESA/Webb , met en valeur les capacités haute résolution et ultra-sensibles du télescope spatial James Webb (JWST). Ce mois-ci, huit images époustouflantes de galaxies à lentilles gravitationnelles observées par Webb lors de son cycle 1 d'observation générale (OG). L'étude de ces galaxies à lentilles gravitationnelles nous éclaire sur l'univers primitif et sur l'évolution des galaxies au fil du temps.

06 octobre 2025

Image du jour de l'ESO : ALMA

Nichées dans les vastes étendues du désert chilien d'Atacama et surplombées par une montagne, on peut apercevoir des antennes émerger du désert. Cette magnifique image de la semaine met en lumière ALMA , une installation exploitée par l'ESO et ses partenaires internationaux.


Sous le regard du géant


Comme son nom l'indique, le Grand Réseau Millimétrique/Submillimétrique d'Atacama ne fonctionne pas avec la lumière visible : il observe les longueurs d'onde millimétriques plus grandes, invisibles à l'œil nu. ALMA opère entre le rayonnement infrarouge et les ondes radio, nous permettant d'étudier des sources cosmiques plus froides que les étoiles. Il nous permet d'explorer la face froide de l'Univers, comme les nuages de gaz et de poussière où se forment les étoiles ou les disques planétaires, mais aussi la face lointaine, comme les galaxies lointaines, où d'innombrables questions sans réponse attendent d'être découvertes.

Cette image montre quelques-unes des 66 antennes d'ALMA, déplaçables et disposées selon différentes configurations, la distance maximale entre elles pouvant varier de 150 mètres à 16 kilomètres. Ces antennes fonctionnent en parfaite harmonie grâce à une technologie appelée interférométrie, utilisée pour créer un grand télescope virtuel permettant aux astronomes d'observer des détails incroyablement fins. Le tout est plus grand que la somme de ses parties !

Les antennes d'ALMA sont situées sur le plateau de Chajnantor, à 5 000 m d'altitude. L'altitude élevée et le climat sec sont essentiels pour observer les longueurs d'onde millimétriques, fortement absorbées par la vapeur d'eau de l'atmosphère. ALMA est protégée par le volcan Licancabur, culminant à 5 916 m, en arrière-plan. 

Anecdote : un lac se trouve dans son cratère, ce qui en fait l'un des plus hauts lacs du monde !

Crédit: Y. Villalon/ESO

03 octobre 2025

La comète Lemmon devient visible à l’œil nu

Dès ce début octobre, la comète C/2025 A6 (Lemmon) semble tenir ses promesses et va, dans les prochaines semaines, devenir visible à l’œil nu. Elle est à chercher sous la constellation de la Grande Ourse. 

Les observateurs de l’hémisphère Nord ont souvent envié les belles comètes visibles dans l’hémisphère Sud ces dernières décennies. Mais pour une fois, ils sont aux premières loges avec la venue de la comète C/2025 A6 Lemmon, découverte en janvier 2025 grâce au télescope Mount Lemmon Survey situé aux États-Unis.

Lemmon atteint la magnitude 6 début octobre 2025 et devrait flirter avec la magnitude 3 dans la dernière semaine du mois. Dès à présent, il est possible de l’observer aux jumelles ! Et elle devrait en toute logique devenir visible à l’œil nu. D’abord faiblement à partir du 10-15 octobre 2025, puis plus nettement dans la dernière dizaine du mois.

02 octobre 2025

Six milliards de tonnes par seconde : une planète vagabonde découverte en pleine croissance à un rythme record

Les astronomes ont identifié une énorme « poussée de croissance » chez une planète dite « vagabonde ». Contrairement aux planètes de notre système solaire, ces objets ne tournent pas autour d'étoiles, mais flottent librement dans l'espace. 
Les nouvelles observations, réalisées à l'aide du Very Large Telescope (VLT) de l'Observatoire Européen Austral (ESO), révèlent que cette planète errante absorbe le gaz et la poussière de son environnement à un rythme de six milliards de tonnes par seconde. Il s'agit du taux de croissance le plus élevé jamais enregistré pour une planète vagabonde, ou pour toute autre planète, ce qui fournit des informations précieuses sur leur formation et leur croissance.

« Destination Lune » : un spectacle immersif

Depuis le 24 septembre, à Paris, l'Atelier des Lumières propose un voyage immersif consacré à l'exploration de la Lune, sur une narration de Tom Hanks. Nous avons embarqué pour vous : le résultat est spectaculaire et réussi !
« Encore un documentaire sur les expéditions Apollo ? » Six ans après le cinquantenaire du premier pas sur la Lune, suivi d'une kyrielle de publications, films, témoignages et autres célébrations pendant plusieurs années, c'est une pensée qui pouvait effleurer l'esprit à l'annonce du lancement de « Destination Lune » : qu'est-ce qu'un nouveau spectacle pourrait apporter de neuf, en 2025 ? C'était sans compter sur l'expérience que propose l'Atelier des Lumières.

01 octobre 2025

Image du jour : Galaxie IC 342, dans la Girafe, par Rodolphe Goldsztejn

IC 342, ou encore la Galaxie Cachée dans la constellation de la Girafe, se laisse tout de même photographier pourvu que l'on ait un peu de patience et de persévérance. IC 342 est visuellement proche du bord de notre propre galaxie, la Voie Lactée, dont les nuages de poussières et de gaz empêchent de voir IC342 de façon plus brillante dans le ciel, d'où son nom. Elle est située à plus de 11 millions d'années-lumière de nous.

Cette image a été réalisée fin septembre sur 3 nuits à l'aide de filtres couleurs (RGB) et a requis un temps de pose de près de 13 heures au total avec une lunette de 130 mm de diamètre. Dans le fond de ciel se trouvent également de nombreuses petites galaxies.

A admirer sur la page AstroBin de Rodolphe.

Numériser les plaques astronomiques

À la fin du XIXe siècle et durant des décennies, les astronomes ont photographié le ciel sur des plaques de verre. Dans ce reportage avec Le Monde, découvrez comment elles livrent de précieuses informations sur le mouvement des étoiles, des lunes ou des galaxies grâce à un numériseur ultra précis.

Regarder la vidéo du CNRS

La matière noire et l’énergie noire ne sont peut-être qu’une illusion cosmique

Pendant des décennies, les astronomes ont cru que la matière noire et l'énergie noire constituaient la majeure partie de l'univers. Cependant, une nouvelle étude suggère qu'elles pourraient bien ne pas exister. Ce que nous percevons comme matière noire et énergie noire pourrait simplement être l'effet des forces naturelles de l'univers qui s'affaiblissent lentement avec le vieillissement.
Dirigée par Rajendra Gupta, professeur adjoint au Département de physique de l'Université d'Ottawa, l'étude affirme que si les forces fondamentales de la nature (comme la gravité) changent lentement au fil du temps et dans l'espace, elles peuvent expliquer les phénomènes étranges que nous observons, comme la façon dont les galaxies évoluent et tournent et comment l'univers s'étend.

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24 septembre 2025

La plus grande simulation cosmologique jamais réalisée à l'aide d'algorithmes pour la mission Euclid


Image extraite du catalogue de simulations Euclid Flagship. Chaque point représente une galaxie : les points bleus indiquent les galaxies situées au centre des amas de matière noire, tandis que les points rouges désignent les satellites qui s'y trouvent. Crédit : Jorge Carretero et Pau Tallada, Port d'Informació Científica / Consortium Euclid

Le consortium qui gère la mission Euclid de l'Agence spatiale européenne (ESA) a publié la simulation du cosmos la plus complète à ce jour. La modélisation s'appuie sur des algorithmes développés par Joachim Stadel, professeur à l'UZH.

23 septembre 2025

Image du jour : Nébuleuse LBN 552, dans Céphée, par Rodolphe Goldsztejn

 

Nébuleuse LBN 552, dans Céphée, en LRGB : plus de 13h d’exposition, depuis Bonlieu (Jura).
Plus de détails sur les pages AstroBin de Rodolphe.

Nuage de formation d'étoiles Sagittarius B2 exploré avec le JWST

Grâce au télescope spatial James Webb (JWST), des astronomes de l'Université de Floride et d'ailleurs ont réalisé des observations infrarouges d'un nuage de formation d'étoiles appelé Sagittarius B2. Les résultats de cette campagne d'observation, publiés le 15 septembre 2025, apportent des informations précieuses sur les propriétés de ce nuage.
Sagittaire B2 est un nuage de formation d'étoiles de la Voie Lactée, situé à environ 27 000 années-lumière de la Terre et à 330 années-lumière en projection du centre galactique. Ce nuage forme des étoiles à un rythme de 0,04 masse solaire par an, ce qui en fait l'un des sites de formation d'étoiles les plus actifs de notre galaxie.

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21 septembre 2025

Image du jour : la Galaxie d'Andromède (M31), par Fabien Pannaux

 

La Galaxie d'Andromède (M31) prise par Fabien en septembre 2025 depuis Dole avec la station d'observation ZWO Seestar S50 au travers du mécanisme de mosaïque pendant une durée de 2h environ, traitée avec Pixinsight et Photoshop.

11 septembre 2025

Sur le Soleil : un trou géant qui pourrait illuminer nos prochaines nuits !

Un immense trou coronal est actuellement visible sur le Soleil. Il envoie des particules vers la Terre, offrant ainsi des possibilités d’aurores polaires dans la nuit du 13 au 14 septembre 2025.
Un trou coronal inhabituellement grand (300 000 km de large) est visible en ce moment sur le Soleil. Il s’agit d’une zone de la couronne solaire beaucoup moins riche en matière. La formation de telles zones s’explique par la structure du champ magnétique. Celui-ci forme en général des boucles entre deux points du Soleil. Mais il arrive que ces boucles soient ouvertes et donc dirigées vers l’espace. Dans ce cas, le gaz du Soleil, au lieu d’être contenu le long des lignes de champ magnétique, est éjecté vers l’espace formant un trou dans la couronne.

De la matière éjectée vers la Terre

Comme on peut le voir sur cette image de l’observatoire spatial de la Nasa SDO prise le 11 septembre 2025, ce trou uniquement visible en ultraviolets nous fait face. De ce fait, la matière qu’il éjecte est envoyée vers Terre. Ces particules électrisées arriveront sur Terre le 13 septembre 2025. On peut donc s’attendre à une belle activité aurorale. Dès lors, toute la question est de savoir si ces aurores seront visibles depuis la France. Le plus haut de l’activité aura probablement lieu dans la nuit du 13 au 14, et plus particulièrement dans la première moitié de la nuit.

Les prévisions tablent pour le moment sur une tempête géomagnétique de classe G1 à G2, sachant qu’il faut plutôt atteindre les niveaux G4 à G5 pour avoir une activité spectaculaire à nos latitudes. Mais avec les aurores on ne sait jamais. Et à défaut d’un spectacle en visuel, les photographes peuvent tenter de chercher un site avec l’horizon dégagé pour voir si une lueur rouge apparait à l’horizon. Il ne faut pas hésiter à surveiller pendant plusieurs heures, car le pic de luminosité est parfois très bref.

Jean-Luc Dauvergne, Publié le 11 septembre 2025, Modifié le 11 septembre 2025
(c) Ciel & Espace (cet article est en libre accès)

Image du jour : Nébuleuse de la Méduse - Reste de supernova, Sh 2-248:IC 443, par Rodolphe Goldsztejn

Les détails de la prise de vue et du traitement sont accessibles sur le site AstroBin de Rodolphe.

09 septembre 2025

Image du jour : Nébuleuse de la Chauve Souris Volante par Rodolphe Goldsztejn

Nébuleuse de la Chauve Souris Volante, Sh 2-129, dans Céphée photographiée à Baulieu (Jura) par Rodolphe. Voir les éléments complets sur la prise de vue et le traitement sur son site AstroBin

03 septembre 2025

Couronne solaire : ses températures révèlent leur mystère

Pourquoi la couronne solaire, la proche banlieue du Soleil, est-elle bien plus chaude que la surface de notre étoile ? Dix ans après avoir formulé une hypothèse à l’aide d’un modèle numérique, des chercheurs du CNRS la confirment grâce à l’observation.


Imposant, lumineux et surtout extrêmement chaud, le Soleil trône au centre de notre système planétaire. Bien qu’observée depuis des millénaires à l’aide d’instruments toujours plus sophistiqués, notre étoile garde certains de ses mystères bien cachés. L’un d’entre eux vient pourtant d’être partiellement levé.

Lire l'article dans  CNRS Le Journal

31 août 2025

Carte du ciel de septembre 2025 : un lever de Lune totalement éclipsé

Le soir du dimanche 7, il y aura une éclipse totale de Lune visible en partie en France métropolitaine. Notre satellite se lèvera totalement éclipsé, ce qui renforcera encore la teinte rougeâtre et l’assombrissement qu’il présente habituellement près de l’horizon. Sa sortie de l’ombre terrestre débutera à 20h53 et sera complète à 21h57.
L’observation d’une éclipse de Lune ne nécessite aucune protection particulière. Votre horizon est-sud-est devra être parfaitement dégagé car, à la fin de la phase de totalité, la hauteur de la Lune sera encore inférieure à 20°.

Où sont les planètes?

MERCURE : La petite planète n’est que marginalement observable en tout début de mois le matin. Elle passe en conjonction supérieure avec le Soleil le 13.

VÉNUS : Vénus est toujours une éclatante « étoile du matin » qui domine l’horizon est en fin de nuit. Le 1er , elle se lève 2h50 avant le Soleil et le 30, 2h15 avant lui. Le 9, elle quitte la constellation du Cancer et entre dans celle du Lion.

MARS : La planète Rouge n’est plus visible, beaucoup trop basse vers le couchant en soirée.

JUPITER : La plus grosse des planètes se lève en milieu de nuit. Très brillante, elle se trouve déjà à une quarantaine de degrés de hauteur quand s’annonce l’aube. Elle s’imposera comme la reine des longues nuits d'hiver à venir. Jupiter est actuellement l'hôte des Gémeaux.

SATURNE : La planète aux anneaux passe à l’opposition le 21. Située dans la direction opposée au Soleil, visible toute la nuit et à son maximum d’éclat pour 2025, elle se trouve dans des conditions d’observation idéales ce mois. Un instrument d’optique muni d’un grossissement d’au moins 30 fois vous permet de déceler ses anneaux, vus quasiment par la tranche cette année. Le 29, Saturne passe des Poissons au Verseau.

L’appli du mois

MeteorActive est une application gratuite en anglais pour iOS dédiée aux pluies de météores. Elle affiche un calendrier précis des essaims, prédit leur activité en tenant compte de votre localisation, et vous alerte sur les meilleures nuits d’observation.

La carte du ciel de septembre 2025 Découvrez ci-dessous la carte du ciel visible à la mi-septembre vers 22h.
Par Johan Kieken le 28.08.2025 à 18h27 (c) Sciences et Avenir

29 août 2025

Image du jour : Résidu de supernova “tête d’ail” par Rodolphe Goldsztejn

CBT 1 (la nébuleuse de la tête d’ail) est un reste de supernova qui se situe dans la constellation Cassiopée, qui aurait explosé il y a environ 10 000 ans.
Les détails d’acquisition de cette image sont visibles à les pages RodAstro et AstroBin de Rodolphe.

Camille Flammarion, le pèlerin de l’astronomie populaire

Camille Flammarion, grand vulgarisateur de l’astronomie en France, disparaissait il y a un siècle. L’historien des sciences Jacques Arnould explore la personnalité enthousiaste de celui qui a su si bien marier science et poésie.

Il y a un siècle, en 1925, disparaissait Camille Flammarion, qui fut un formidable vulgarisateur de l’astronomie. Mais aussi un grand journaliste scientifique, un pacifiste dans l’âme et un précurseur de l’écologie. Auteur de nombreux livres, dont la fameuse Astronomie populaire, cet homme libre et enthousiaste s’attache autant à marier la science et la poésie, qu’à s’assurer d’être « scrupuleusement exact » pour respecter l’esprit de sa mission : convaincre ses contemporains que la science et la technologie doivent et peuvent assurer le bonheur de l’humanité.

Mais le fondateur de la Société astronomique de France n’a pas seulement été un savant original qui croyait à l’existence de canaux martiens. Élevé dans la religion catholique, il a été fasciné par les mouvements spirites de son époque. C’est à ce « pèlerin des étoiles », à l’enthousiasme naïf, que s’est intéressé Jacques Arnould, convaincu que sa curiosité peut toujours nous être utile à affronter les mystères du ciel et de l’esprit humain.

 

Chargé des questions d’éthique au Centre national d’études spatiales (Cnes), Jacques Arnould est historien des sciences, théologien, auteur de biographies sur Darwin, Einstein, Teilhard. Il vient de publier Camille Flammarion, le pèlerin des étoiles (Éditions du Cerf, 2025), ou encore Dieu n’a pas besoin de preuve (Albin Michel, 2023).

Les grands entretiens de Ciel & espace sont organisés en partenariat avec le Club des chercheurs de la Fondation Victor Lyon de la Cité internationale universitaire de Paris, avec le soutien de la Ville de Paris et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

(c) Ciel & Espace

28 août 2025

Evénement du Club d'Astronomie des Lacs du Jura

  

Le cœur du Papillon percé à jour

Les images du télescope spatial James Webb et de l’observatoire radio Alma dévoilent la structure de la matière au centre de NGC 6302, la nébuleuse du Papillon. L’étoile mourante responsable de cette nébuleuse planétaire a été identifiée.
Astronomie ou entomologie ? Grâce à la vision infrarouge du télescope James Webb (JWST) et aux courtes ondes radio captées par l’observatoire Alma au Chili, des astronomes ont pu voir ce qui se tramait au cœur de la nébuleuse du Papillon. Immatriculée NGC 6302, cette curiosité céleste réside à 3000 années-lumière dans la constellation du Scorpion (au bout de sa queue).


Lire l'article de Ciel & Espace (en libre accès)

27 août 2025

Image du jour : IC 1396 (Trompe d’éléphant) par Rodolphe Goldsztejn

IC 1396 (la nébuleuse de la Trompe d’éléphant) se situe dans la constellation Céphée, à environ 2 400 années-lumière de nous. Sa structure visuelle est vraiment très étonnante, et son apparence colorée dépend étroitement des filtres utilisés.

Tous les détails de cette image sur RodAstro et sur AstroBin.

Un feu d'artifice de gloire : le vaisseau spatial de SpaceX réussit pleinement sondixième test en vol

Le lancement réussi de la mégafusée, mardi, a lieu après plusieurs tentatives entachées d’explosions, qui avaient semé le doute quant à la capacité de l’entreprise d’Elon Musk à mener à bien des missions interplanétaires.


Lire l'article complet sur le déroulement du vol sur notre Blog, avec des vidéo fournies par SpaceX.

Lire aussi  l'article Du Monde (en libre accès)

26 août 2025

Les observations détectent un filament galactique en rotation d'environ 5,5 millions d'années-lumière de long, reliant 14 galaxies

En analysant les données du relevé international MeerKAT MIGHTEE-HI (Giga-Hertz Tiered Extragalactic Exploration), des astronomes ont découvert un nouveau filament galactique en rotation. Ce filament, long d'environ 5,5 millions d'années-lumière, relie 14 galaxies.
Les filaments galactiques sont les plus grandes structures connues de l'univers. Ils contiennent des galaxies aux populations stellaires et aux structures variées. Ils injectent du gaz dans les galaxies, favorisant leur croissance et leur évolution.

De grandes structures filamentaires n'ont été découvertes que récemment grâce à des observations d'hydrogène atomique neutre (HI). L'étude du gaz HI froid au sein des filaments galactiques peut nous aider à mieux comprendre la relation entre le gaz de faible densité de la toile cosmique et la façon dont les galaxies qui la composent se développent grâce à ce matériau.

Aujourd'hui, une équipe d'astronomes dirigée par Madalina N. Tudorache de l'Université de Cambridge, au Royaume-Uni, rapporte la détection d'une chaîne de galaxies HI à partir de l'enquête MIGHTEE-HI.

« Dans ce travail, nous présentons la détection de 14 galaxies HI dans l'enquête MIGHTEE-HI à z = 0,03 dans le champ COSMOS, qui forment une structure de type filamentaire », ont écrit les chercheurs dans l'article.

Les 14 galaxies se situent dans une très faible plage de vitesses de récession, comprise entre 9 230 et 9 700 km/s (avec une dispersion de vitesse d'environ 140 km/s). Elles forment une structure linéaire à environ 30 degrés à l'ouest du nord sur la sphère céleste , d'une longueur d'environ 5,5 millions d'années-lumière et d'une largeur d'environ 117 000 années-lumière.

De plus, les observations suggèrent que ce filament galactique est intégré dans une structure de toile cosmique beaucoup plus vaste, d'une taille d'au moins 49 millions d'années-lumière. Ce filament semble avoir une épaisseur comprise entre 2,6 et 3,3 millions d'années-lumière.

Les observations ont révélé que les 14 galaxies HI signalées sont nettement plus fortement alignées avec le filament de la toile cosmique. Cela indique donc que le moment cinétique des galaxies est étroitement lié à la structure filamentaire à grande échelle.

De plus, en analysant les données collectées, les astronomes ont trouvé des preuves solides de la rotation des galaxies autour de l'épine dorsale du filament. Cette découverte fait du filament galactique nouvellement détecté la plus longue et l'une des plus grandes structures en rotation jamais identifiées.

Les résultats obtenus ont également permis à l'équipe de Tudorache d'obtenir plus d'informations sur le stade évolutif du filament galactique.

« L'abondance des galaxies HI le long du filament et la faible température dynamique des galaxies à l'intérieur du filament indiquent que ce filament est à un stade évolutif précoce où l'empreinte du flux de matière cosmique sur les galaxies a été préservée au cours du temps cosmique », concluent les astronomes.

Plus d'informations : Madalina N. Tudorache et al., A 15 Mpc rotating galaxy filament at redshift z = 0,032, arXiv (2025). DOI : 10.48550/arxiv.2508.13053 

Par Tomasz Nowakowski, Phys.org Edité par Gaby Clark, révisé par Robert Egan
© 2025 Réseau Science X

25 août 2025

Un amateur français observe un étrange polygone au pôle Sud de Saturne

Il se passe quelque chose d’inhabituel au pôle Sud de la planète aux anneaux. Un astronome amateur français, Jean-Paul Oger, l’a constaté en étudiant les photos réalisées avec son télescope de 400 mm de diamètre. Les scientifiques, intrigués par cette découverte, attendent plus d’observations des amateurs.
Un astronome amateur français, Jean-Paul Oger, a-t-il photographié une nouvelle structure nuageuse étrange au pôle Sud de Saturne ? C’est ce que laissent penser ses images, prises avec un télescope de 400 mm de diamètre. Ses photos montrent assez nettement une forme de décagone qui encercle le pôle Sud de la planète aux anneaux.

13 août 2025

Succès pour la deuxième mission commerciale d’Ariane 6 : le satellite MetOp-SG-A1 est en orbite

 Le 12 août 2025, à 21h37 heure locale (02h37 CEST, le 13 août), Ariane 6, opérée par Arianespace, a parfaitement réussi son troisième vol depuis le Centre spatial guyanais (CSG), port spatial de l’Europe, en mettant en orbite héliosynchrone à environ 800 km d’altitude le satellite d’observation européen MetOp-SG-A1 (Second Generation A1), de l'Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques (EUMETSAT), fabriqué par Airbus Defence and Space dans le cadre d'un contrat avec l'Agence spatiale européenne (ESA). Ce lancement est le troisième de 2025 depuis le CSG et la troisième mission pour Ariane 6, le nouveau lanceur européen. VA264 est le deuxième vol commercial d’Ariane 6. 

MetOp-SG-A1

MetOp-SG-A1 est le premier satellite météorologique européen de la deuxième génération MetOp. Il assurera la continuité des observations mondiales essentielles depuis l'orbite polaire, et améliorera, par rapport à la première génération, la précision des prévisions météorologiques et la connaissance de l’atmosphère et de l'évolution du climat comme jamais auparavant. MetOp-SG-A1 emporte un total de six instruments d'imagerie et de sondage atmosphérique qui fourniront des données d'observation dans le visible, l'infrarouge et les hyperfréquences, essentielles pour les prévisions météo, la veille climatique et un large éventail d'autres services et applications. 

IASI-NG

Parmi ces six instruments figure IASI-NG (Interféromètre Atmosphérique pour le Sondage Infrarouge Nouvelle génération), dans lequel la communauté scientifique française ainsi que MétéoFrance se sont fortement impliqués, et dont le CNES assure la responsabilité technique globale y compris la recette en vol. Le CNES a également développé la chaîne de traitement des données brutes issues de l’instrument pour élaborer les données de caractérisation de l’atmosphère. De plus, le CNES s’occupe du développement et de l’exploitation d’un centre d’expertise technique pour le suivi des performances en orbite de l’instrument.

IASI-NG est un sondeur atmosphérique dans l’infrarouge qui permettra de déterminer par télédétection passive infrarouge les profils de température et de vapeur d'eau dans l'atmosphère, la température de surface des océans et des continents, de suivre une gamme très vaste de composés chimiques ainsi que 16 variables essentielles pour l'étude du climat, uniquement observables depuis l’espace : gaz à effet de serre, poussières désertiques, nuages, etc. ... S’inscrivant dans la continuité des données fournies par l’instrument IASI, son prédécesseur, IASI-NG est un atout pour les sciences de l’atmosphère, dans les domaines de la prévision numérique du temps, de l’étude de la composition atmosphérique et du climat. En effet, la configuration optique innovante de l’instrument permettra de fournir des données 2 fois plus précises par rapport à IASI. Cet instrument de nouvelle génération est un élément clé des 3 futurs satellites météorologiques européens de la série MetOp-SG-A.

Sentinel-5 du programme Copernicus

Figure également parmi les six instruments, Sentinel-5 du programme Copernicus de la Commission européenne dédié à la mission de surveillance atmosphérique qui fournira quotidiennement des données mondiales sur les principaux polluants atmosphériques, les variables climatiques essentielles et l'ozone stratosphérique.

Ce 264ème lancement de la famille Ariane est le troisième vol du lanceur Ariane 6. Avec les succès du lancement inaugural d’Ariane 6, le 9 juillet 2024, et du premier vol commercial le 6 mars 2025, le transport spatial européen est entré dans une nouvelle ère et l’Europe a retrouvé son autonomie d’accès à l’espace. Ariane 6 est le nouveau lanceur européen conçu pour mettre en orbite des charges utiles lourdes. Modulaire et polyvalent, il succède à Ariane 5, afin de garantir à l’Europe un accès autonome à l’espace.  

Description de la mission