Les Amis de l'Astronomie de Dole

12 juillet 2025

Image du Jour : Publication pour le 3ème anniversaire de JWST

 Le 11 juillet 2022, le télescope spatial James Webb a terminé sa mise en service et a commencé ses opérations scientifiques. Au cours des trois années qui ont suivi, ce puissant télescope spatial infrarouge a tenu toutes ses promesses. Il a scruté le passé et nous a surpris par les galaxies qu'il a découvertes. Il a photographié directement des exoplanètes et étudié l'atmosphère d'autres planètes. Parmi toutes ses autres découvertes scientifiques, il a livré une série d'images époustouflantes.

La NASA, l'ESA et l'ASC, tous partenaires du télescope, célèbrent le troisième anniversaire du JWST avec la publication de nouvelles images de NGC 6334, la nébuleuse de la Patte de Chat.

Lire l'article sur notre Blog

07 juillet 2025

Une comète interstellaire fonce vers le Soleil à 245 000 km/h

Pour la troisième fois de l’histoire, des astronomes ont détecté dans le Système solaire un objet issu du milieu interstellaire. Il a été nommé C/2025 N1 (Atlas) car il montre des signes d’activité cométaire. Le 1er juillet 2025, un objet interstellaire a été découvert dans le Système solaire par un des télescopes au réseau Atlas installé à l’observatoire El Sauce au Chili. Nommé provisoirement A11pl3Z, ce corps de magnitude 18 est situé dans la constellation du Sagittaire. Il a d’abord été évalué comme un astéroïde de 10 km. Puis a révélé des signes d’activité cométaire et s’est donc vu attribuer par le Minor Planet Center une dénomination de comète : C/2025 N1 (Atlas). La taille du noyau a été surévaluée en raison de l’activité cométaire. Il fait plus probablement de 1 à 2 km.

Troisième visite interstellaire

L’objet a une autre dénomination plus « prestigieuse » : 3I/Atlas. Le « 3 » et le « i » indiquent que c’est le 3e objet interstellaire découvert à ce jour, et sont suivis du nom de l’observatoire. Ce type de détection est en effet rarissime. Il y aurait, à un instant T, 10 000 objets de ce type dans le Système solaire, mais ils passent inaperçu car trop éloignés du Soleil. La toute première découverte de ce type a été l’astéroïde Oumuamua en 2017, suivi en 2019 de la comète Borisov.

Jusqu’au mois d’octobre, C/2025 N1 (Atlas) va s’approcher du Soleil en passant à l’intérieur de l’orbite de Mars à la vitesse folle de de 245 000 km/h. Ce corps est beaucoup plus rapide que ne l’étaient Oumuamua et Borisov, si bien que sa trajectoire sera à peine infléchie par l’influence du Soleil.


Cette vue du Système solaire montre la trajectoire de la comète 3I Atlas. En vert l'orbite d'Uranus, puis Saturne en jaune, Jupiter en violet et Mars en orange.

Une belle visibilité en novembre

Au mois d’octobre 2025, la comète sera de l’autre côté du Soleil, donc malheureusement inobservable. Sa magnitude devrait être de l’ordre de 10 à cette période. Il faudra attendre la mi-novembre pour retrouver l’objet dans le ciel du matin en toute fin de nuit dans la constellation de la Vierge. Sa magnitude de 10,5 le rendra en principe accessible en observation visuelle.

Un objet observable dès maintenant

Vous pouvez aussi observer dès maintenant cette comète interstellaire. Il est préférable d’attendre que la Lune s’éloigne de cette zone du ciel et employer des moyens photographiques. Un télescope de 200 mm de dimètre permet sans trop de peine d’atteindre des magnitudes de 17 à 18 en quelques minutes de pose.

Pour connaitre la position de 3I/Atlas, vous pouvez vous référer au télégramme n°5578 publié le 2 juillet 2025 par l’Union astronomique internationale. Pour avoir la position à plus long terme vous pouvez utiliser l’outil du JPL.

06 juillet 2025

Image du Jour : La Nébuleuse du Sorcier (Sh 2-142) en SHO, par Rodolphe Goldsztejn

Sh 2-142 a également nommé la nébuleuse du Sorcier, se situe dans la constellation du Céphée, à environ 8 000 années-lumière de nous.

Cette image a été acquise en bande étroite sur deux séances en juin 2025 depuis Bonlieu (Jura), avec une monture harmonique, la Pegasus NYX 101.

Les détails d'acquisition de cette image sont visibles sur les pages RodAstro et AstroBin de Rodolphe Goldsztejn.

05 juillet 2025

Double détonation : une nouvelle image montre les restes d'une étoile détruite par deux explosions

Pour la première fois, des astronomes ont obtenu la preuve visuelle qu'une étoile a trouvé la mort en explosant deux fois. En étudiant les restes séculaires de la supernova SNR 0509-67.5 avec le Very Large Telescope (VLT) de l'Observatoire Européen Austral (ESO), ils ont trouvé des motifs qui confirment que l'étoile a subi deux explosions. Publiée aujourd'hui, cette découverte donne un nouvel éclairage à certaines des explosions les plus importantes de l'Univers.

Cette image, prise avec le Très Grand Télescope ( VLT ) de l'ESO, montre le rémanent de supernova SNR 0509-67,5. Il s'agit des restes en expansion d'une étoile qui a explosé il y a des centaines d'années lors d'une double détonation – la première preuve photographique que les étoiles peuvent mourir en deux explosions.
ESO/P. Das et al. Étoiles de fond (Hubble) : K. Noll et al.
La plupart des supernovae sont des explosions d'étoiles massives, mais une variété importante provient d'une source plus discrète. Les naines blanches, ces petits noyaux inactifs qui subsistent après que des étoiles comme notre Soleil aient épuisé leur combustible nucléaire, peuvent produire ce que les astronomes appellent une supernova de type Ia.

04 juillet 2025

Giordano Bruno, un regard sur l'infini

Le dominicain italien a apporté une vision innovante de la cosmologie au XVI siècle en complétant la théorie de Copernic sur l'héliocentrisme et en affirmant l'infinité de l'Univers et l'infinité des mondes. Après sa mort sur le bûcher en 1600, la postérité en fit une figure du combat entre science et foi.
Avez-vous déjà entendu parler de Giordano Bruno ? Certains ont vu sa statue au Campo dei Fiori à Rome (Italie), où l'Inquisition le condamna au bûcher, tandis que d'autres perçoivent ce personnage historique comme un précurseur de Galilée. Mais son parcours et la façon dont il a inspiré la science moderne sont souvent méconnus. Il est né en 1548 à Nola, près de Naples qui appartient alors au royaume d'Espagne. Son prénom de baptême est d'ailleurs Filippo, comme le roi espagnol. Très jeune, il montre des capacités intellectuelles impressionnantes et va se former au couvent dominicain San Domenico Maggiore, à Naples, où il deviendra novice. Lors de son ordination, il prendra le nom de frère Giordano, appellation qu'il ne quittera plus.

Lire l'article de Sciences & Avenir (en accès libre).

Lettre de l'association d'Astronomie de Besançon (juillet - août 2025)

 Consulter le nouveau numéro de la lettre de l'Association d'Astronomie de Franche-Comté de Besançon (AAFC).


Les activité de l'association sont disponibles sur https://www.aafc.fr

02 juillet 2025

3 ans de science : 10 surprises cosmiques du télescope Webb de la NASA

Depuis juillet 2022 , le télescope spatial James Webb de la NASA est focalisé sur notre univers. Grâce à sa capacité sans précédent à détecter et analyser la lumière infrarouge, autrement invisible, Webb réalise des observations autrefois impossibles, transformant notre vision du cosmos, des galaxies les plus lointaines à notre propre système solaire.

Webb a été créé avec la promesse de révolutionner l'astronomie et de réécrire les manuels scolaires. Et à tous égards, il a largement répondu à l'engouement suscité, dépassant les attentes à un point que les scientifiques n'osaient imaginer. Depuis le début de ses activités scientifiques, Webb a mené à bien plus de 860 programmes scientifiques , un quart de son temps étant consacré à l'imagerie et les trois quarts à la spectroscopie . En seulement trois ans, il a collecté près de 550 téraoctets de données, donnant lieu à plus de 1 600 articles de recherche, aux résultats fascinants trop nombreux pour être énumérés et à une multitude de nouvelles questions auxquelles répondre.

Voici quelques exemples remarquables dans l'article de la NASA sur notre Blog

01 juillet 2025

Les rendez-vous astronomiques à ne pas manquer en juillet 2025

Utilisez la Lune tout au long du mois pour repérer sans peine les planètes, quelques étoiles éclatantes et deux grands amas stellaires. Consulter le blog de Guillaume Cannat hébergé par Le Monde.

Image du jour : Hubble capture un centre galactique actif

La lumière collectée par le télescope spatial Hubble de la NASA/ESA pour créer cette image est parvenue au télescope après un voyage de 250 millions d'années. Sa source était la galaxie spirale UGC 11397, située dans la constellation de la Lyre. À première vue, UGC 11397 ressemble à une galaxie spirale ordinaire : elle possède deux élégants bras spiraux illuminés par des étoiles et délimités par de sombres nuages de poussière.

Ce qui distingue UGC 11397 d'une spirale classique réside en son centre, où se développe un trou noir supermassif de 174 millions de fois la masse de notre Soleil. Lorsqu'un trou noir capture du gaz, de la poussière et même des étoiles entières de son voisinage, cette matière condamnée se réchauffe et offre un fantastique spectacle de lumière cosmique.

La matière piégée par le trou noir émet de la lumière, des rayons gamma aux ondes radio, et peut s'éclaircir et pâlir sans avertissement. Cependant, dans certaines galaxies, dont UGC 11397, d'épais nuages ​​de poussière masquent une grande partie de cette activité énergétique à la lumière optique. Malgré cela, le trou noir en pleine croissance d'UGC 11397 a été révélé par son émission de rayons X intenses – une lumière de haute énergie capable de percer la poussière environnante. Cela a conduit les astronomes à la classer comme galaxie de Seyfert de type 2, une catégorie utilisée pour les galaxies actives dont les régions centrales sont masquées à la lumière visible par un nuage de poussière et de gaz en forme de beignet.

Grâce à Hubble, les chercheurs étudieront des centaines de galaxies qui, comme UGC 11397, abritent un trou noir supermassif en pleine expansion. Les observations de Hubble aideront les chercheurs à peser les trous noirs supermassifs proches, à comprendre leur croissance au début de l'histoire de l'univers et même à étudier la formation des étoiles dans l'environnement extrême du centre même d'une galaxie.

Fourni par la NASA

23 juin 2025

L'observatoire révolutionnaire Vera Rubin révèle ses premières images

 La nébuleuse Trifide et la nébuleuse de la Lagune – des pépinières stellaires au sein de notre Voie lactée – sont observées avec des détails sans précédent. L'équipe à l'origine du très attendu observatoire Vera Rubin au Chili a publié ce lundi 23 juin 2025 ses premières images, révélant des vues à couper le souffle de régions de formation d'étoiles ainsi que de galaxies lointaines.

Après plus de deux décennies de construction, ce télescope géant financé par les États-Unis est perché au sommet du Cerro Pachon, dans le centre du Chili, où le ciel sombre et l'air sec offrent des conditions idéales pour observer le cosmos.

Lire l'article sur notre Blog, de Ciel & Espace (en accès libre) et de Sciences et Avenir (en accès libre).
Lire aussi la contribution de Vera C-Rubin à la recherche d'astéroïdes sur le site Les Numériques.

21 juin 2025

Image du Jour : La nébuleuse du Gecko, par Rodolphe Goldsztejn (Mise à jour)



La nébuleuse du Gecko, observée depuis Bonlieu (Jura) 

La nébuleuse du gecko (LBN 437) est un nuage moléculaire qui se trouve dans une nébuleuse en émission (Sh2-126) de la constellation du Lézard. Lien vers la carte interactive du ciel.

Accéder aux images sur les sites de Rodolphe : RodAstro et AstroBin.

20 juin 2025

Image du Jour : M16 par Fabien Pannaux

Résultat de 2 heures de prise de vue de l'amas ouvert M16 avec la station d'observation Seestar.

18 juin 2025

Des astronomes réalisent l’image en mille couleurs la plus précise jamais obtenue d’une galaxie

Des astronomes ont créé un chef-d'œuvre galactique : une image ultra-détaillée qui révèle des caractéristiques inédites de la galaxie du Sculpteur. À l'aide du Very Large Telescope (VLT) de l'Observatoire Européen Austral (ESO), ils ont observé cette galaxie proche dans des milliers de couleurs simultanément. En capturant de grandes quantités de données à chaque endroit, ils ont créé un instantané de la vie des étoiles à l'échelle de l'ensemble de la galaxie du Sculpteur.
« Les galaxies sont des systèmes incroyablement complexes que nous avons encore du mal à comprendre », explique Enrico Congiu, chercheur à l'ESO, qui a dirigé une nouvelle étude d'Astronomy & Astrophysics sur la galaxie du Sculpteur. Pouvant atteindre des centaines de milliers d'années-lumière de diamètre, les galaxies sont extrêmement grandes, mais leur évolution dépend de ce qui se passe à des échelles beaucoup plus petites. « La galaxie du Sculpteur se trouve dans un endroit idéal », explique Enrico Congiu. « Elle est suffisamment proche pour que nous puissions résoudre sa structure interne et étudier ses éléments constitutifs avec des détails incroyables, mais en même temps, elle est suffisamment grande pour que nous puissions la voir comme un système complet. »

Les éléments constitutifs d'une galaxie - étoiles, gaz et poussières - émettent de la lumière de différentes couleurs. Par conséquent, plus il y a de nuances de couleurs dans une image de galaxie, plus nous pouvons en apprendre sur son fonctionnement interne. Alors que les images conventionnelles ne contiennent qu'une poignée de couleurs, cette nouvelle carte du Sculpteur en comprend des milliers. Les astronomes savent ainsi tout ce qu'ils doivent savoir sur les étoiles, le gaz et la poussière qu'elle contient, comme leur âge, leur composition et leur mouvement.

Pour créer cette carte de la galaxie du Sculpteur, située à 11 millions d'années-lumière et également connue sous le nom de NGC 253, les chercheurs l'ont observée pendant plus de 50 heures à l'aide de l'instrument MUSE (Multi Unit Spectroscopic Explorer) du VLT de l'ESO. L'équipe a dû assembler plus de 100 expositions pour couvrir une zone de la galaxie d'une largeur d'environ 65 000 années-lumière.

Selon Kathryn Kreckel, de l'université de Heidelberg en Allemagne, coauteur de l'étude, cela fait de cette carte un outil puissant : « Nous pouvons faire un zoom avant pour étudier les régions spécifiques où les étoiles se forment à une échelle proche de celle des étoiles individuelles, mais nous pouvons également faire un zoom arrière pour étudier la galaxie dans son ensemble. »

Dans sa première analyse des données, l'équipe a découvert environ 500 nébuleuses planétaires, des régions de gaz et de la poussière rejetés par des étoiles mourantes semblables au Soleil, dans la galaxie du Sculpteur. Fabian Scheuermann, doctorant à l'université de Heidelberg et coauteur de l'étude, replace ce chiffre dans son contexte : « Au-delà de notre voisinage galactique, nous avons généralement affaire à moins de 100 détections par galaxie ».

En raison de leurs propriétés, les nébuleuses planétaires peuvent être utilisées comme marqueurs de distance par rapport aux galaxies qui les abritent. « La découverte des nébuleuses planétaires nous permet de vérifier la distance qui nous sépare de la galaxie, une information essentielle dont dépendent les autres études de la galaxie », explique Adam Leroy, professeur à l'université d'État de l'Ohio (États-Unis) et coauteur de l'étude.

Les futurs projets utilisant la carte exploreront la manière dont le gaz s'écoule, modifie sa composition et forme des étoiles dans toute la galaxie. « La façon dont de si petits processus peuvent avoir un impact aussi important sur une galaxie dont la taille totale est des milliers de fois plus grande reste un mystère », déclare Enrico Congiu.

 

Rapport annuel 2024 de l'ESO

Le rapport annuel 2024 de l'ESO est désormais disponible. Il présente un résumé des nombreuses activités de l'ESO tout au long de l'année. 

Il comprend :
  • Lancement d'Expanding Horizons, le processus visant à identifier le prochain programme terrestre innovant de l'ESO.
  • Progrès réalisés dans la construction du télescope extrêmement grand (ELT) de l'ESO, notamment le revêtement des premiers segments du miroir primaire.
  • Une sélection des résultats scientifiques fascinants publiés en 2024 à partir d'observations provenant des installations de l'ESO.
  • Comment l'ESO contribue et s'engage auprès de la société et de nos communautés dans nos États membres, le Chili en tant qu'État hôte de nos observatoires, notre partenaire stratégique l'Australie et au-delà.
  • Le travail de l'ESO pour protéger les cieux sombres et calmes.
  • Nouvelles de l'observatoire de La Silla Paranal et de l'Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA), ainsi que des instruments et des mises à niveau à venir.
  • Développement technologique et R&D qui maintiennent les installations de l'ESO à la pointe de l'astronomie.
Une introduction « Qu'est-ce que l'ESO ? » et « L'année de l'ESO en chiffres » au début présentent l'organisation en un coup d'œil, et le rapport est illustré tout au long par de belles images astronomiques et des photographies des activités, des observatoires et des personnes.

Télécharger le rapport annuel 2024 de l'ESO

Le Starship explose au sol à Boca Chica

Nouveau revers pour Space X dans le développement de son vaisseau Starship, après l’échec du 27 mai. Le 18 juin 2025, peu après 23 h, le 36e prototype de la fusée de 50 m de haut a explosé de façon spectaculaire sur son banc d’essai de Massey situé à Boca Chica, au Texas, tout près de la frontière mexicaine. L’événement s’est produit avant une mise à feu statique des moteurs.

Lire l'article de Ciel & Espace (en consultation libre)

17 juin 2025

Eutelsat envisage une levée de fonds de 1,35 milliard d'euros après la signature d'un accord-cadre de 1 milliard d'euros

 Eutelsat a annoncé son intention de lever 1,35 milliard d'euros de nouveaux financements, seulement 24 heures après la signature d'un accord-cadre d'un milliard d'euros avec les forces armées françaises.


Crédit : Eutelsat 

L'opérateur européen de satellites Eutelsat, en difficulté, qui a fusionné avec l'opérateur de satellites en orbite terrestre basse OneWeb en 2023, a annoncé son intention de lever 1,35 milliard d'euros de nouveaux financements, dont une part substantielle est assurée par l'État français. Cette opération intervient moins de 24 heures après la signature par Eutelsat d'un accord-cadre de 10 ans avec la Direction générale de l'armement (DGAI) française, d'un montant maximal d'un milliard d'euros, portant sur des communications militaires sécurisées à accès prioritaire.

La réduction du budget de la NASA menace d’annulation 44 missions spatiales dès 2026, selon le décompte du « Monde »

La Maison Blanche a publié, vendredi 30 mai, le détail des coupes budgétaires qu’elle entend appliquer à l’agence spatiale. Cinquante-trois missions spatiales risquent l’annulation pure et simple.

Lire l'article Du Monde, offert de même que l'entretien avec Casey Dreier, responsable des politiques spatiales de la Planetary Society, une association à but non lucratif qui promeut la recherche astronomique, dans lequel il s’alarme des conséquences dramatiques qu’aurait la réduction brutale du budget de l’agence.

15 juin 2025

Image du jour : L'amas de la Chevelure de Bérénice, par Rodolphe Goldsztejn

Abell 1656 aussi nommé l'amas de la Chevelure de Bérénice, se situe dans la constellation éponyme, à la limite de la constellation des Chiens de Chasse. il est éloigné d'environ 320 millions d'années-lumière.
Cette image a été acquise sur plusieurs séances en mai et juin 2025 : plus de 10 heures d'acquisition au total, les objets présents sont petits mais très nombreux, il y aurait plus de 1 000 galaxies comprises dans cette petite zone de ciel ! Malgré tout, quelques détails peuvent être aperçus notamment sur NGC 4921, au quart gauche de l'image.

A voir sur les sites photos de Rodolphe : RodAstro et AstroBin.

14 juin 2025

Evénements d'été du Club d'Astronomie de la MJC de Dole

 Au programme, cet été, avec le Club d'Astronomie de la MJC de Dole :

    → observation publique à Authume le samedi 19 juillet à partir de 21h30
 

    
Lieu d'observation à Authume (cercle jaune pâle)


→ Nuits des Étoiles 2025 :
            - observation publique au terrain du club le vendredi 1er Août à partir de 20h30,
            - observation publique du soleil au terrain du club le samedi 2 Août à partir de 15h00,
            - observation publique au terrain du club le samedi 2 Août à partir de 20h30.

→ Rendez-vous Contes sur le Thème de la Voie Lactée, avec histoires entrecoupées de
séances d'observation, le mardi 23 août 2025 à partir de 20h30 au terrain du club.

Consulter le Blog du Club

13 juin 2025

Livret des 50 ans de l'ESA

Produit pour célébrer le premier demi-siècle de l'ESA, ESA Delivers: 50 Hallmark Achievements Across 50 Years présente les principales réalisations de l'agence au cours des cinq dernières décennies – de l'atterrissage sur une comète au développement de l'industrie spatiale européenne, en passant par la mise à disposition d'un laboratoire pour la navette spatiale et la mise en œuvre du système de navigation par satellite le plus précis au monde.
« Être une agence signifie agir – c'est ainsi que le terme est défini – pour obtenir des résultats », souligne Josef Aschbacher, directeur général de l'ESA, dans son introduction. « Et grâce à ses actions, l'ESA obtient des résultats trop ambitieux pour une seule nation. »

Kai-Uwe Schrogl, coordinateur de l'Agence pour le 50e anniversaire, explique : « L'idée originale de présenter 50 temps forts du dernier demi-siècle est venue de notre Directeur général. Le défi n'était alors pas de savoir quoi inclure, mais quoi omettre, car l'ESA a franchi une liste extrêmement longue d'étapes remarquables soumises par ses directions à la suite d'un appel à contributions. »

« Le résultat n'est pas seulement une collection de réalisations de premier ordre, mais aussi de véritables réalisations emblématiques – comprenant des miracles techniques, des premières historiques et quelques moments de pure inspiration – destinées à donner un aperçu du large éventail d'activités de l'ESA, contribuant à élever l'avenir de l'Europe chaque jour. »

Dans l'introduction de ESA Delivers, le directeur général Aschbacher demande aux lecteurs d'imaginer une Europe sans son agence spatiale : l'Univers serait un endroit beaucoup plus sombre et moins connu, notre continent pourrait posséder peu d'astronautes ou de scientifiques spatiaux autochtones et nos télécommunications, notre navigation et nos prévisions météorologiques pourraient bien dépendre de puissances étrangères.

Pour penser vers l'avenir tout en regardant en arrière, les 50 réalisations répertoriées dans ESA Delivers sont regroupées selon les cinq objectifs stratégiques de la Stratégie 2040 , la vision de l'agence pour les 15 prochaines années, en considérant ces résultats comme des bases de référence sur lesquelles s'appuyer pour l'avenir. 

11 juin 2025

Les télescopes terrestres offrent un regard neuf sur l'aube cosmique

 Pour la première fois, des scientifiques ont utilisé des télescopes terrestres pour observer plus de 13 milliards d'années en arrière et voir comment les premières étoiles de l'univers affectent la lumière émise par le Big Bang.

À l'aide de télescopes situés dans les hautes montagnes des Andes, au nord du Chili, des astrophysiciens ont mesuré cette lumière micro-onde polarisée pour créer une image plus claire de l'une des époques les moins comprises de l'histoire de l'univers, l'Aube cosmique.

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10 juin 2025

Une multiplication par dix des lancements de fusées pourrait commencer à nuire à la couche d'ozone, selon une nouvelle étude.

Plusieurs centaines de fusées sont lancées chaque année dans le monde par des entreprises commerciales et des programmes spatiaux d'États-nations. Ces lancements ont lieu sur une vingtaine de sites, presque tous situés dans l'hémisphère nord, les taux de lancement les plus importants étant actuellement enregistrés aux États-Unis, en Chine, en Nouvelle-Zélande et en Russie.

L’industrie spatiale internationale est sur une trajectoire de croissance, mais de nouvelles recherches montrent qu’une augmentation rapide des lancements de fusées endommagerait la couche d’ozone.

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09 juin 2025

Image du jour : Planètes en construction

L'image du jour est un gros plan de l'étoile RIK 113, ici entourée d'un nuage de gaz et de poussière appelé disque protoplanétaire. Ces disques, fréquents autour des jeunes étoiles, contiennent tous les éléments nécessaires à la formation d'une nouvelle planète.
Avec le temps, ces disques poussiéreux se fragmentent et se condensent sous l'effet de la gravité, formant des objets plus grands comme des protoplanètes. Ces embryons planétaires creusent des trous dans la poussière environnante, formant les structures annulaires complexes que nous pouvons observer dans ce disque. La véritable complexité de ce disque protoplanétaire a été révélée pour la première fois par le Grand Réseau Millimétrique/Submillimétrique de l'Atacama (ALMA) dans une étude publiée l'année dernière . Ces résultats ont révélé la présence d'une lacune, suggérant la présence d'un objet planétaire enfoui à l'intérieur.

Cela a incité une autre équipe d'astronomes, dirigée par Christian Ginski de l'Université de Galway, en Irlande, à poursuivre les observations du Very Large Telescope (VLT) de l'ESO. Grâce à l' instrument SPHERE, ils ont découvert que l'anneau intérieur présente des caractéristiques spirales intrigantes. Une analyse détaillée des données a révélé non pas un, mais deux signaux potentiels provenant de planètes autour de RIK 113, non loin de la détection initiale par ALMA.

Pour l'instant, ces signaux relèvent davantage de la suggestion que d'une confirmation directe. Cependant, deux études distinctes, menées par ALMA et le VLT, indiquant la présence d'au moins une planète, sont extrêmement prometteuses pour une future découverte.

Fourni par l'ESO

Les satellites Starlink tombent plus rapidement sur Terre en cas d'activité solaire accrue

Un trio d'héliophysiciens et de spécialistes de la poursuite de satellites du Centre de vol spatial Goddard de la NASA et du Goddard Planetary Heliophysics Institute de l'Université du Maryland a découvert des preuves montrant que les satellites Starlink rentrent plus rapidement dans l'atmosphère terrestre en période d'activité solaire accrue. 
Pour leur article publié sur le serveur de prépublication arXiv , Denny Oliveira, Eftyhia Zesta et Katherine Garcia-Sage ont analysé les données des satellites Starlink sur les années 2020 et 2024, durant une phase ascendante du cycle solaire.

Tous les 11 ans, le Soleil connaît un cycle où la fréquence et l'intensité des tempêtes à sa surface s'intensifient puis diminuent. Cette activité tend à accroître l'activité géomagnétique dans la haute atmosphère terrestre, ce qui peut avoir un impact sur les satellites en orbite autour de la planète. L'équipe de Goddard s'est interrogée sur l'impact du cycle solaire sur les satellites Starlink.

En analysant leurs données, l'équipe de recherche a constaté qu'avec l'augmentation de l'activité géomagnétique, les satellites Starlink avaient tendance à rentrer dans l'atmosphère plus tôt qu'ils ne l'auraient fait en période de calme. Ces satellites sont conçus pour rester en orbite environ cinq ans, mais l'étude a révélé que, lors des périodes de tempêtes géomagnétiques intenses, la phase de descente finale – d'une altitude de référence d'environ 280 km à la rentrée atmosphérique – était raccourcie de 10 à 12 jours par rapport aux périodes de calme.

L'équipe de recherche suggère que l'augmentation de la chaleur atmosphérique due à l'augmentation de l'activité géomagnétique accroît la traînée exercée sur les satellites, ce qui entraîne une perte d'altitude. Elle suggère également que cette même traînée pourrait entraîner davantage de collisions entre les satellites composant les constellations déployées.

De plus, la rentrée atmosphérique inattendue des satellites peut perturber une rentrée contrôlée. La traînée accrue accélère la chute des satellites, ce qui augmente leur probabilité de toucher le sol avant de se consumer complètement. Ce fut le cas lorsqu'un débris de l'un des satellites s'est écrasé sur une ferme au Canada en 2024, au plus fort d'un cycle solaire.

L’équipe conclut qu’à mesure que le nombre de satellites en orbite continue de croître, une surveillance et des prévisions minutieuses deviendront encore plus importantes pendant les périodes de forte activité solaire et géomagnétique pour se protéger contre les collisions orbitales et les impacts potentiels de débris sur Terre.

Par Bob Yirka , Phys.org
Edité par Lisa Lock , révisé par Robert Egan
Fourni par Phys.org

07 juin 2025

Les astronomes pensaient que la Voie lactée était vouée à s'écraser sur Andromède. Aujourd'hui, ils n'en sont plus si sûrs.

Depuis des années, les astronomes prédisent un destin tragique pour notre galaxie : une collision frontale avec Andromède, notre plus proche voisine galactique. Cette fusion, attendue dans environ 5 milliards d'années, est devenue un sujet récurrent dans les documentaires d'astronomie, les manuels scolaires et les ouvrages de vulgarisation scientifique.

Selon ne nouvelle étude publiée dans Nature Astronomy, dirigée par Till Sawala de l'Université d'Helsinki, l'avenir de la Voie lactée pourrait ne pas être aussi certain que pensé auparavant.

06 juin 2025

La plus grande carte de l'univers a été dévoilée, révélant 800 000 galaxies, remettant en question les premières théories du cosmos

Au nom de la science ouverte, la collaboration scientifique multinationale COSMOS a publié jeudi les données de la plus grande carte de l'Univers. Baptisé COSMOS-Web Field, le projet, construit à partir des données collectées par le télescope spatial James Webb (JWST), comprend l'ensemble des images et un catalogue de près de 800 000 galaxies couvrant la quasi-totalité du temps cosmique. Il remet en question les notions existantes de l'Univers naissant.

L'image composite COSMOS-Web remonte à environ 13,5 milliards d'années ; selon la NASA, l'Univers a environ 13,8 milliards d'années, à une centaine de millions d'années près. Cela représente environ 98 % du temps cosmique. L'image COSMOS-Web est disponible pour une navigation interactive

Un réseau neuronal auto-apprenant décrypte des trous noirs emblématiques

Une équipe d'astronomes dirigée par Michael Janssen (Université Radboud, Pays-Bas) a entraîné un réseau neuronal à partir de millions de données synthétiques de trous noirs. Grâce à ce réseau et aux données du télescope Event Horizon, ils prédisent désormais, entre autres, que le trou noir au centre de notre Voie lactée tourne à une vitesse proche de sa vitesse maximale.
Les astronomes ont publié leurs résultats et leur méthodologie dans trois articles de la revue Astronomy & Astrophysics.

En 2019, l'Event Horizon Telescope Collaboration a publié la première image d'un trou noir supermassif au centre de la galaxie M87. En 2022, elle a présenté une image du trou noir de notre Voie lactée, Sagittarius A*. Cependant, les données derrière ces images contenaient encore une mine d'informations difficiles à déchiffrer. Une équipe internationale de chercheurs a entraîné un réseau neuronal pour en extraire le maximum d'informations. 

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05 juin 2025

Une planète naine lointaine bouscule la chasse à la Planète 9

 Le corps céleste 2017 OF201 découvert aux confins du Système solaire pourrait mesurer plus de 700 km de diamètre. Sa taille et son orbite atypique en font un candidat sérieux au statut de planète naine, et bousculent les théories sur la mystérieuse Planète 9.

La découverte a été annoncée par l’Union astronomique internationale le 21 mai 2025. Il y aurait, au-delà de Neptune, une nouvelle planète naine dans le Système solaire ! Un corps céleste baptisé 2017 OF201 qui, de façon assez inattendue, pourrait bien remettre en cause l’existence d’une neuvième planète aux confins du Système solaire.

Des baleines à bosse curieuses s'approchent des humains et soufflent des bulles de « fumée »

Une équipe de scientifiques de l'Institut SETI et de l'Université de Californie à Davis a observé, pour la première fois, des baleines à bosse produisant de larges anneaux de bulles, à la manière d'un fumeur soufflant des ronds de fumée, lors d'interactions amicales avec des humains. Ce comportement, jusqu'alors peu étudié, pourrait correspondre à une forme de jeu ou de communication.

Cette découverte contribue à l'objectif plus large de l'équipe WhaleSETI : étudier l'intelligence non humaine afin de faciliter la recherche d'une intelligence extraterrestre.

Défense planétaire : la guerre aux astéroïdes

Des scientifiques s’attellent à protéger la Terre des menaces venues de l’espace, et ont même détourné un astéroïde en le percutant avec une sonde. Ils récoltent au passage des données précieuses pour mieux comprendre comment notre système solaire s’est formé, il y a des milliards d’années.


Fourni par la Revue du CNRS

03 juin 2025

L'Etna entre en éruption

La mission Copernicus Sentinel-2 a capturé une image spectaculaire de l'éruption de l'Etna le 2 juin 2025, lorsqu'un panache massif de cendres, de gaz et de roches a soudainement jailli du plus grand volcan actif d'Europe.

L'Etna est l'un des volcans les plus actifs au monde, mais aucune éruption d'une telle ampleur n'a eu lieu depuis 2014, selon l'Observatoire national de géophysique et de volcanologie. L'observatoire a indiqué que les observations préliminaires montrent un effondrement partiel du flanc nord du cratère sud-est du volcan.
Une capture du satellite Copernicus Sentinel-5P montre également le dioxyde de soufre émis dans le panache. 

CREDIT : contient des données Copernicus Sentinel modifiées (2025), traitées par l'ESA

Image du Jour : Webb de la NASA complète l'image du disque de la galaxie Sombrero

Après avoir capturé une image de l'emblématique galaxie du Sombrero dans l'infrarouge moyen fin 2024, le télescope spatial James Webb de la NASA a poursuivi avec une observation dans le proche infrarouge. Sur cette nouvelle image, l'immense bulbe de la galaxie du Sombrero, le groupe dense d'étoiles situé en son centre, est illuminé, tandis que la poussière sur les bords extérieurs du disque bloque une partie de la lumière stellaire.

Image A : Galaxie du Sombrero (NIRCam)

Observation de la galaxie du Sombrero. Cette galaxie est un disque très oblong, brun-jaunâtre, qui s'étend de gauche à droite selon un angle (d'environ 10 heures à 17 heures). Son centre brille en blanc et s'étend au-dessus et en dessous du disque.

30 mai 2025

Les mégaconstellations de satellites menacent les observations de radioastronomie, avertit un expert

Depuis des années, le secteur spatial commercial s'enthousiasme pour la perspective de « super constellations » de satellites en orbite terrestre. Ces satellites fourniraient des services aussi variés que les communications, la navigation et l'internet haut débit.

Parallèlement, les progrès des petits satellites (aussi appelés CubeSats) et des programmes de covoiturage ont rendu l'espace plus accessible aux instituts de recherche, aux universités et aux organisations. Avec autant de satellites en orbite, nombreux sont ceux qui s'inquiètent de l'impact que cela pourrait avoir sur les débris spatiaux et l'astronomie.

28 mai 2025

Des experts expliquent la science derrière la recrudescence des aurores boréales

Si vous avez l'impression d'avoir vu davantage d'aurores boréales peindre le ciel nocturne ces derniers temps, vous avez raison, et il y a une explication à cette augmentation.

Nous serions actuellement dans une période de maximum solaire...

La mégafusée Starship explose au-dessus de l'océan Indien lors du dernier test cahoteux

Le prototype Starship de SpaceX a explosé au-dessus de l'océan Indien mardi, couronnant un autre vol d'essai cahoteux pour la fusée au cœur du rêve du milliardaire Elon Musk de coloniser Mars.
Le lanceur le plus grand et le plus puissant jamais construit a décollé vers 18h36 (23h36 GMT) depuis l'installation Starbase de la société, près d'un village du sud du Texas qui a voté plus tôt ce mois-ci pour devenir une ville, également nommée Starbase.

L'excitation était à son comble parmi les ingénieurs de SpaceX et les spectateurs, après que les deux dernières sorties se soient terminées par la désintégration de l' étage supérieur dans des cascades de feu au-dessus des Caraïbes.

Mais des signes de problèmes sont rapidement apparus : le premier étage du propulseur Super Heavy a explosé au lieu d'exécuter son amerrissage prévu dans le golfe du Mexique. Un flux en direct a ensuite montré que le vaisseau spatial de l'étage supérieur ne parvenait pas à ouvrir ses portes pour déployer une charge utile de « simulateurs » de satellites Starlink. Bien que le vaisseau ait volé plus loin que lors de ses deux tentatives précédentes, il a eu des fuites et a commencé à tourner hors de contrôle alors qu'il naviguait dans l'espace.

Les équipes de mission ont évacué le carburant pour réduire la force de l'explosion attendue, et les caméras embarquées ont coupé environ 45 minutes après le début de ce qui était censé être un vol de 66 minutes, en deçà de la zone d'amerrissage cible au large de la côte ouest de l'Australie.

« Le vaisseau spatial a subi un démontage rapide et imprévu », a publié SpaceX sur X – un euphémisme familier pour un échec cuisant – tout en soulignant qu'il tirerait les leçons de ce revers. Pendant ce temps, Musk a promis d'accélérer le rythme : « La cadence de lancement des 3 prochains vols sera plus rapide, environ un toutes les 3 à 4 semaines », a-t-il déclaré. Il n'a cependant pas précisé s'il prévoyait toujours de diffuser en direct un flux sur Mars que SpaceX avait promu.

Les fans de l'espace

D'une hauteur de 123 mètres (403 pieds), ce mastodonte noir et blanc est conçu pour être entièrement réutilisable et être lancé à faible coût, portant ainsi les espoirs de Musk de faire de l'humanité une espèce multiplanétaire. La NASA compte également sur une variante du Starship pour servir d'atterrisseur d'équipage pour Artemis 3, la mission de retour des Américains sur la Lune.

Avant le lancement, des dizaines de passionnés d'espace se sont rassemblés au parc Isla Blanca, sur l'île voisine de South Padre, dans l'espoir d'avoir un aperçu de l'histoire. Plusieurs petits bateaux touristiques parsemaient également le lagon, tandis qu'un flux en direct montrait Musk assis au contrôle au sol de Starbase, portant un t-shirt « Occupy Mars ».

« Échouez vite, apprenez vite »

Starship a désormais effectué neuf vols d'essai intégrés au sommet de son propulseur Super Heavy. SpaceX parie que sa philosophie « échouer vite, apprendre vite », qui l'a aidé à dominer les vols spatiaux commerciaux, sera une fois de plus payante.

Un point positif : l'entreprise a désormais réussi à placer le propulseur Super Heavy dans les bras robotiques géants de la tour de lancement à trois reprises, un exploit d'ingénierie audacieux qu'elle considère comme essentiel pour une réutilisation rapide et une réduction des coûts.

Ce neuvième vol a marqué la première fois que SpaceX a réutilisé un propulseur Super Heavy, bien qu'il ait choisi de ne pas tenter de le rattraper, repoussant plutôt les limites avec un angle de descente plus raide et un moteur intentionnellement désactivé.

La FAA a récemment approuvé une augmentation des lancements de Starship de 5 à 25 par an, affirmant que le calendrier élargi ne nuirait pas à l'environnement - une décision qui a annulé les objections des groupes de conservation préoccupés par les impacts sur les tortues marines et les oiseaux de rivage.

27 mai 2025

Webb entrevoit le passé lointain

Dans cette nouvelle image du mois prise par le télescope spatial James Webb de la NASA/ESA/CSA, le regard est d'abord attiré par le gigantesque amas de galaxies central Abell S1063. Cet ensemble colossal de galaxies , situé à 4,5 milliards d'années-lumière de la Terre dans la constellation de la Grue , domine la scène. En y regardant de plus près, ce dense ensemble de galaxies lourdes est entouré de traînées lumineuses brillantes, et ces arcs déformés constituent le véritable objet d'intérêt des scientifiques : de faibles galaxies issues du lointain passé de l'Univers.

Abell S1063 a déjà été observé par le programme Frontier Fields du télescope spatial Hubble de la NASA/ESA. Il est doté d'une puissante lentille gravitationnelle : l'amas de galaxies est si massif que la lumière des galaxies lointaines alignées derrière lui est déviée autour de lui, créant les arcs déformés que nous voyons ici. Telle une lentille de verre, il focalise la lumière de ces galaxies lointaines. Les images obtenues, bien que déformées, sont à la fois brillantes et agrandies, suffisamment pour être observées et étudiées. Tel était l'objectif des observations de Hubble, utilisant l'amas de galaxies comme une loupe pour étudier l'Univers primordial.

Les nouvelles images de la caméra proche infrarouge de Webb ( NIRCam ) poussent cette quête encore plus loin dans le temps. Cette image met en valeur une incroyable forêt d'arcs de lentilles autour d'Abell S1063, révélant des galaxies d'arrière-plan déformées à différentes distances cosmiques, ainsi qu'une multitude de galaxies peu lumineuses et de structures inédites.

Cette image est ce que l'on appelle un champ profond – une longue exposition d'une seule zone du ciel, collectant un maximum de lumière pour faire ressortir les galaxies les plus faibles et les plus lointaines, absentes des images ordinaires. Avec neuf clichés distincts de différentes longueurs d'onde du proche infrarouge, totalisant environ 120 heures d'observation et amplifiée par l'effet grossissant de la lentille gravitationnelle, il s'agit de l'observation la plus profonde jamais réalisée par Webb sur une seule cible. Concentrer une telle puissance d'observation sur une lentille gravitationnelle massive, comme Abell S1063, a donc le potentiel de révéler certaines des toutes premières galaxies formées dans l'Univers primordial.

Le programme d'observation qui a produit ces données, GLIMPSE (# 3293 , PIs : H. Atek & J. Chisholm), vise à sonder la période connue sous le nom d'Aube cosmique, lorsque l'Univers n'avait que quelques millions d'années.

Lire aussi l'article de Ciel & Espace (en accès libre)

23 mai 2025

Image du jour : Hubble observe une spirale si inclinée

Une galaxie spirale dans l'espace. Visible sous un angle incliné, elle apparaît comme un disque orageux rempli de nuages d'étoiles et de poussière. Sa couleur est plus jaunâtre au centre et plus bleue vers le bord, là où les extrémités des bras spiraux incurvés se détachent du disque. Des taches de lumière rouge diffusées à travers la galaxie marquent les endroits où les étoiles se forment activement. La galaxie apparaît sur fond noir.
La majestueuse galaxie spirale inclinée NGC 3511 est le sujet de cette image prise par le télescope spatial Hubble (NASA/ESA ). La galaxie est située à 43 millions d'années-lumière de la Terre, dans la constellation du Cratère (La Coupe). Depuis le point de vue de Hubble en orbite autour de la Terre, NGC 3511 est inclinée d'environ 70 degrés, ce qui la situe entre les galaxies vues de face, qui dévoilent le disque complet de la spirale et ses bras, et les galaxies vues de profil, qui ne révèlent que leurs disques denses et aplatis.

Les astronomes étudient NGC 3511 dans le cadre d'une étude du cycle de formation d'étoiles dans les galaxies proches. Pour ce programme d'observation, Hubble enregistrera l'apparence de 55 galaxies locales à l'aide de cinq filtres laissant passer différentes longueurs d'onde, ou couleurs, de lumière.

L'un de ces filtres ne laisse passer qu'une longueur d'onde spécifique de lumière rouge. D'énormes nuages ​​d'hydrogène gazeux brillent de cette couleur rouge lorsqu'ils sont stimulés par la lumière ultraviolette des jeunes étoiles chaudes. Comme le montre cette image, NGC 3511 contient de nombreux nuages de gaz rouge vif, dont certains sont enroulés autour d'amas d'étoiles bleues brillantes. Hubble aidera les astronomes à cataloguer et à mesurer l'âge de ces étoiles, généralement âgées de moins de quelques millions d'années et plusieurs fois plus massives que le Soleil.

Fourni par la NASA

Voyager 1 sauvée par ses moteurs, éteints depuis 20 ans

La sonde Voyager 1, le plus lointain engin spatial encore en fonctionnement, a bien failli mourir. Mais en mars 2025, les ingénieurs de la Nasa ont tenté et réussi une manœuvre audacieuse pour prolonger sa mission : allumer des propulseurs qui n’avaient pas fonctionné depuis deux décennies…
C’était maintenant ou peut-être jamais. Le 20 mars 2025, les ingénieurs de la Nasa ont eu une décision à prendre. Faute de quoi, ils risquaient de perdre le plus lointain vaisseau spatial encore en activité, Voyager 1. Après 48 ans passés dans l’espace, la sonde qui s’éloigne à 56000 km/h est plus que vieillissante. Et pour la sauver, il ne restait qu’une solution : allumer des propulseurs hors service depuis 20 ans…

Risque d’explosion à l’allumage

Éteints depuis 2004, les propulseurs principaux de Voyager 1 étaient en effet considérés comme inutilisables. La cause : un problème technique a contraint à mettre hors ligne les deux chauffages des propulseurs. Or, ces chauffages sont nécessaires en principe à l’allumage des moteurs. Sans eux, ces derniers peuvent exploser lors de la mise à feu. Les ingénieurs ont donc pris le risque d’allumer les propulseurs sans les chauffages. Et cela a fonctionné !

L’intervention était justifiée. Depuis la mise à l’arrêt des moteurs principaux, la Nasa n’utilisait plus pour orienter la sonde que les réacteurs de secours. Or, à force d’être sollicités, ceux-ci menaçaient de tomber en panne en raison de nombreux résidus de carburant accumulés dans leurs tuyaux. Initialement, les propulseurs de secours alternaient leur fonctionnement avec les propulseurs principaux, afin de répartir proportionnellement l’usure. Mais cette fois, il fallait tenter quelque chose.

Conserver l’orientation vitale de la sonde

Si rien n’avait été fait, l’orientation de la sonde aurait dérivé peu à peu, induisant une modification de la direction de l’antenne. Pointée vers la Terre, cette antenne parabolique de 3,7 m de diamètre permet au vaisseau spatial de communiquer avec sa planète d’origine. L’incident aurait donc rompu toute liaison, ce qui aurait signé la fin de Voyager 1, l’exploratrice de Jupiter et de Saturne au tournant des années 1980.

La remise en route des propulseurs principaux a nécessité l’envoi par radio d’un programme informatique au vaisseau. Voyager 1 l’a reçu 23 heures plus tard, un délai lié à la distance de 25 milliards de kilomètres entre la Terre et la sonde. En d’autres termes, Voyager 1 se trouve presque à 1 jour-lumière de la Terre.

Une sonde quinquagénaire qui accumule les problèmes

Ce n’est pas la première fois que Voyager 1 fait parler d’elle pour des problèmes techniques. Le premier décembre 2017, ses moteurs de correction de trajectoire avaient été rallumés après 37 ans d’inactivité, déjà pour éviter d’allumer les propulseurs principaux dépourvus de chauffage. En 2023, les messages envoyés par la sonde étaient devenus incompréhensibles à la suite d’un problème informatique qui a été résolu en avril 2024.

Pour pimenter le tout, l’antenne qui, sur Terre, communique avec les sondes Voyager 1 et 2, devait être en travaux après le 4 mai 2025 pendant plusieurs mois, ce qui aurait rendu impossible toute communication. L’intervention devait donc avoir lieu avant… Si tout va bien, le vaisseau soufflera ses 50 bougies dans l’espace en septembre 2027.

Louis Béranger, Publié le 22 mai 2025, Modifié le 22 mai 2025 (c) Ciel & Espace

22 mai 2025

La nouvelle galaxie la plus éloignée a été découverte par le JWST, seulement 280 millions d'années après le Big Bang

Le JWST a récidivé. Ce puissant télescope spatial avait déjà révélé la présence de galaxies brillantes quelques centaines de millions d'années seulement après le Big Bang. Il a désormais détecté la lumière d'une galaxie datant de seulement 280 millions d'années après le Big Bang, la galaxie la plus lointaine jamais détectée.
Avant le JWST, nous ne disposions pas de télescopes infrarouges dotés de miroirs suffisamment grands pour détecter la lumière des galaxies primitives. Hubble peut observer la lumière proche infrarouge, mais son miroir ne mesure que 2,4 mètres. Il n'a découvert qu'une seule galaxie sur les 500 millions d'années de l'univers. Le télescope spatial Spitzer était un télescope infrarouge dédié, mais son miroir ne mesurait que 85 cm. Non seulement le JWST possède un miroir beaucoup plus grand, mais la technologie des détecteurs a tellement progressé que le voile obscurcissant l'univers primitif se lève, une galaxie ancienne à la fois.

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Le monde est-il prêt à affronter une tempête solaire catastrophique ?

Il y a environ 13 000 ans, le Soleil a émis une énorme vague de radiations qui a bombardé la Terre et laissé son empreinte dans les cernes des arbres. Cette tempête solaire a été la plus puissante jamais enregistrée. La deuxième plus puissante a été l'événement de Carrington de 1839. Il a été déclenché par une gigantesque éruption solaire qui a déclenché une puissante tempête géomagnétique sur Terre.

La « météo spatiale » qui en a résulté a perturbé les communications télégraphiques dans le monde entier. Aujourd'hui, alors que nous approchons du « maximum solaire » de cette année, une période d'activité solaire qui se produit tous les 11 ans, les scientifiques souhaitent préparer les gouvernements aux effets des violentes tempêtes solaires.