17 décembre 2025

Succès du lancement d'Ariane 6 de ce jour

Le jeudi 17 décembre au matin, La fusée Ariane 6 a décollé de Kourou en Guyane pour lancer deux nouveaux satellites Galileo, l'équivalent européen du GPS américain. Ces satellites vont rejoindre la constellation Galileo déjà composée d'une trentaine d'engins, situés à 23 000 kilomètres l'altitude, dont on reçoit les signaux au quotidien sur nos smartphones. 

Le système Galileo est en effet connecté avec presque tous les téléphones portables pour la géolocalisation. Galileo permet de se localiser avec plus de précisions que son concurrent américain, le GPS, à savoir autour d'un mètre d'erreur contre cinq. A l'instar du GPS, Galileo a de plus un service de haute précision réservé à un usage professionnel capable de localiser un objet partout sur Terre à 20 centimètres près.

14 décembre 2025

Image du jour : les Géminides à Jouhe (Jura) par Nicolas Rossetto

Les Géminides sont une pluie d’étoiles filantes observable chaque mois de décembre. Dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 décembre, Nicolas Rossetto, du club d’astronomie de Dole a pu capturer un « bolide », une étoile filante particulièrement lumineuse.
Lire l'article du Progrès et visiter le site Flickr de Nicolas

13 décembre 2025

Image du jour : Hubble vise une galaxie de l’amas galactique de la Vierge, NGC4388

Lorsque le télescope spatial Hubble vise une galaxie de l’amas galactique de la Vierge voisin du notre, il en offre une vision très détaillée.

Il s’agit ici de NGC4388, une belle spirale située à 61,2 millions d’années-lumière, et découverte en 1784 par William Herschel. Ce n’est pas la galaxie la plus lumineuse de l’amas mais sa magnitude 11 la rend tout à fait accessibles à des télescopes de 200 à 250 mm. Seulement, à l’oculaire de ces instruments, l’observation dévoile seulement une silhouette grise diffuse, allongée, sans autre détail. 

Cette photo au contraire livre beaucoup d’informations en résolution mais aussi en palette de couleurs. Celles-ci sont accentuée par l’utilisation de 8 filtres différents allant de l’ultraviolet jusqu’à l’infrarouge. En fait, de nouvelles observations ont été ajoutées à des images plus anciennes prises par Hubble en 2016 et cette nouvelle image dévoile des panaches de gaz chaud s’échappant de la galaxie en direction du coin inférieur droit de l’image. La source d’énergie capable d’ioniser ce nuage de gaz serait le disque d’accrétion chaud autour du trou noir central.

(c) Ciel & Espace

06 décembre 2025

Les mégaconstellations de satellites menacent aussi l'astronomie spatiale

Ces cinq dernières années ont été marquées par une augmentation sans précédent du nombre de satellites en orbite autour de la Terre. On commence à peine à en comprendre les répercussions, à l'heure où les débris en orbite sont déjà en tel nombre qu'un micro-impact a récemment empêché le dernier équipage chinois de rentrer sur Terre avec la capsule prévue.
 
Une chose est sûre : le ciel nocturne est en pleine mutation, et les astronomes sont aux premières loges pour en être témoins. Vu du sol, cette flambée satellitaire se manifeste par des traînées lumineuses sur les images astronomiques des grands télescopes, dues à la réflexion de la lumière solaire par les satellites lors de leur déplacement dans le ciel. Mais il n'y a pas que les télescopes terrestres qui sont impactés. Dans un article venant de paraître dans Nature, une équipe de chercheurs montre que la prolifération des satellites a et aura également un impact très important sur les télescopes en orbite.

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Il y a longtemps, Mars possédait d'immenses bassins versants, désormais cartographiés

Que peuvent apprendre les systèmes de drainage cartographiés sur Mars sur le passé aquatique de la planète rouge ? C’est la question à laquelle tente de répondre une étude récente publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences. Une équipe de scientifiques de l’Université du Texas à Austin (UT Austin) a mené une étude cartographique inédite des bassins fluviaux martiens.
Cette étude pourrait non seulement éclairer la situation sur Mars à ses débuts et la quantité d’eau qui y existait autrefois, mais aussi permettre de développer de nouvelles méthodes de cartographie des anciens bassins fluviaux sur Mars et potentiellement sur d’autres planètes.

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05 décembre 2025

Des images en gros plan montrent comment les étoiles explosent en temps réel.

Des astronomes ont capturé des images de deux explosions stellaires – des novae – quelques jours seulement après leur éruption et avec une précision sans précédent. Cette découverte majeure apporte la preuve directe que ces explosions sont plus complexes qu'on ne le pensait, avec de multiples éjections de matière et, dans certains cas, des retards considérables dans le processus d'éjection.


L' étude internationale , publiée dans la revue Nature Astronomy , a utilisé une technique de pointe appelée interférométrie au Centre d'astronomie à haute résolution angulaire (CHARA Array) en Californie. Cette approche a permis aux scientifiques de combiner la lumière de plusieurs télescopes, atteignant ainsi la résolution nécessaire pour imager directement les explosions en évolution rapide.

04 décembre 2025

La Chine imite SpaceX et atteint l'orbite, mais l'atterrissage échoue au dernier moment

La fusée réutilisable chinoise Zhuque-3 explose lors de son premier atterrissage.

L'entreprise spatiale privée chinoise LandSpace a échoué mercredi à récupérer le premier étage de sa fusée Zhuque-3, marquant cependant une première tentative historique pour la Chine dans la course à la réutilisabilité orbitale.

La société pékinoise LandSpace, figure de proue du secteur spatial commercial chinois, vient de vivre un baptême du feu mitigé. Sa nouvelle fusée Zhuque-3 a certes atteint l'orbite terrestre basse comme prévu, mais l'atterrissage du premier étage s'est achevé dans une spectaculaire boule de feu dans le désert de Gobi. Cette défaillance illustre la difficulté à reproduire l'exploit que SpaceX et Blue Origin sont désormais seuls à maîtriser.

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03 décembre 2025

Image du jour : la galaxie NGC 4236, dans le Dragon, par Rodolphe Goldsztejn


 NGC 4236, dans le Dragon, en avril dernier, captée pendant plus de 21 heures de pose... et traitée ces derniers jours sous Pixinsight : Rodolphe l'a qualifie d'ingrate tant il est très difficile d'en faire ressortir les couleurs malgré moult efforts…

Pourquoi le temps ne s’écoule pas au même rythme sur Mars et sur Terre

Synchroniser les horloges entre la Terre et Mars sera indispensable pour les futures missions habitées. Mais la relativité complique sérieusement l’exercice : en raison des champs de pesanteur différents et de leurs vitesses orbitales, les horloges martiennes avancent d’environ 477 microsecondes par jour. Un écart qui varie en plus au fil de l’année martienne.

Le véritable enjeu n’est pas tant de définir l’heure locale (la journée martienne dure 24 heures et 36 minutes) que de réussir à synchroniser des horloges entre Mars et la Terre. Ce sera notamment indispensable pour communiquer de manière fluide depuis la Terre avec un équipage présent sur la planète rouge. Des chercheurs du National Institute of Standards and Technology (NIST) se sont donc attelés à cette tâche bien plus compliquée que prévu… Leurs travaux ont été publiés dans la revue The Astronomical Journal.

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Superlune, lune de sang, lune bleue : quelles sont les différences entre tous ces types de pleine lune ?

A l’occasion de la superlune, dans la nuit de jeudi à vendredi, « Le Monde » fait le point sur ce que dit l’astronomie des différentes teintes ou tailles que peuvent prendre les pleines lunes.

Compagne de notre planète depuis leur formation commune, la Lune est, avec le Soleil, le seul astre que l’ensemble des êtres humains ayant peuplé la Terre a observé. Il n’est donc pas étonnant que l’on retrouve la Lune dans la majorité des cultures, tant sa présence a eu de l’influence sur les sociétés humaines.

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02 décembre 2025

Un « monstre » solaire émerge : aurores boréales en vue ?

Un groupe de taches solaires d’une taille exceptionnelle vient de surgir au limbe du Soleil. Leur activité pourrait offrir un spectacle rare d’aurores boréales… mais aussi entraîner quelques perturbations sur Terre.
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01 décembre 2025

SoHO : 30 ans à scruter le ciel et une moisson exceptionnelle

Lancé pour deux ans en 1995, SoHO aura passé trois décennies à photographier chaque souffle du Soleil. La mission s’arrêtera le 31 décembre 2025, laissant une moisson scientifique unique.
Le 31 décembre 2025, le satellite SoHO enverra ses dernières données et quittera une scène qu’il n’aurait jamais dû occuper aussi longtemps. Mis en orbite par la Nasa et l’ESA en décembre 1995, l’observatoire solaire avait été pensé pour une courte mission, deux ans à peine. Il en aura finalement accompli 30, illustrant presque deux cycles solaires complets et devenant la référence mondiale pour la surveillance de notre étoile.
Son arrêt programmé refermera une aventure scientifique à la longévité aussi inattendue que prolifique.

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30 novembre 2025

Image du jour : la Nébuleuse du Voile par Rodolphe Goldsztejn


 Rodolphe a fait plusieurs traitements sur cette prise de vue, accessibles sur son site AstroBin

La danse des télescopes et des rayons gamma

L’installation de télescopes de grande taille aux Canaries pousse des astronomes à jouer les alpinistes. Objectif de ces instruments : étudier des objets et des événements très lointains tels que les sursauts gamma et les noyaux actifs de galaxies. Un reportage du CNRS en partenariat avec Le Monde.

29 novembre 2025

Une simulation de la Voie lactée d'une précision jamais atteinte : 100 milliards d'étoiles !

La Voie lactée a enfin pu être simulée de manière précise et plus rapide, et ce grâce notamment à l'intelligence artificielle, pour atteindre une résolution gigantesque de 100 milliards d'étoiles ! Cette prouesse technologique pourrait nous en apprendre davantage sur l'évolution de notre galaxie.
Une galaxie est une structure gravitationnelle extrêmement complexe, composée de gaz, d’étoiles et de matière noire. Les simulations numériques sont un moyen de mieux comprendre l'histoire galactique, notamment la formation des structures comme le disque ou la distribution de la matière sombre permettant d'estimer la masse totale. Âgée d'au moins 12 milliards d'années, la Voie lactée est particulièrement difficile à simuler : son évolution nécessite des temps de calcul que même les super-ordinateurs les plus puissants peinent à fournir. Plusieurs tentatives ont déjà été réalisées, mais elles ne prenaient en compte qu’environ 100 millions d’étoiles et requéraient des durées de calcul irréalistes : en effet, simuler un milliard d’années d’évolution galactique nécessiterait près de 36 ans sur les machines actuelles. Jusqu'ici, un milliard de particules simulées constituait la capacité limite des supercalculateurs les plus performants.

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Airbus a demandé à ses clients le 28 novembre 2025 d’« arrêter immédiatement les vols » de 6 000 A320, en raison d’une vulnérabilité aux radiations solaires

Les faits

  • La demande d'Airbus repose sur une vulnérabilité critique : Les systèmes de commande de vol de la famille A320 peuvent être affectés par des radiations solaires intenses, entraînant une corruption de données potentiellement dangereuse. Des recherches suggèrent que cela pourrait causer des mouvements non commandés des gouvernes, risquant la sécurité des vols.
  • L'incident déclencheur met en lumière le risque : Un vol JetBlue en octobre 2025 a connu une descente soudaine due à cette corruption, liée à une activité solaire élevée, sans dommage mécanique apparent. Cela a alerté les autorités sur une sensibilité accrue lors d'orages magnétiques.
  • Les éruptions solaires récentes amplifient le problème : Les tempêtes magnétiques de novembre 2025, issues d'éruptions solaires intenses (comme une classe X le 11 novembre), ont non seulement produit des aurores boréales visibles dans de nombreuses régions, mais aussi augmenté les risques pour l'aviation en perturbant les systèmes électroniques.
  • Mesures immédiates pour la sécurité : Airbus recommande une immobilisation préventive jusqu'à une mise à jour logicielle ou matérielle, affectant environ 6 000 appareils. Bien que disruptif, cela priorise la sécurité, avec des exemptions limitées pour les vols de repositionnement.

Contexte de la découverte

La sensibilité des automatismes de l'A320 aux radiations solaires a été révélée suite à un incident spécifique en octobre 2025. Lors d'un vol JetBlue de Cancun à Newark, l'avion a subi une plongée inattendue à 35 000 pieds, blessant plusieurs passagers. L'enquête a exclu les causes habituelles comme la turbulence ou les pannes mécaniques, pointant plutôt vers une corruption de données dans l'ordinateur de commande des élévateurs et ailerons (ELAC). Cette corruption semble liée à des radiations solaires intenses, qui peuvent interférer avec les systèmes de commandes de vol électriques (en anglais : fly-by-wire (FBW)) de l'avion. Airbus a alors analysé la flotte et identifié une vulnérabilité dans certaines versions du logiciel ELAC, particulièrement exposée lors de pics d'activité solaire.

Lien avec les orages magnétiques et éruptions solaires

Les récents événements solaires de novembre 2025, incluant une éruption de classe X le 11 novembre et des tempêtes géomagnétiques atteignant le niveau G4 (sévère), ont créé des conditions idéales pour de telles interférences. Ces phénomènes, causés par des éjections de masse coronale (CME), augmentent le flux de particules chargées atteignant la Terre, perturbant non seulement les communications mais aussi les systèmes électroniques sensibles comme ceux des avions. Parallèlement, ils ont offert des spectacles d'aurores boréales exceptionnels, visibles même à des latitudes moyennes, émerveillant le public mondial. Cependant, pour l'aviation, cela représente un risque accru, d'où la décision proactive d'Airbus.

Implications et actions recommandées

Airbus a émis une Transmission d'Alertes aux Opérateurs (AOT) demandant une action immédiate, suivie d'une Directive de Navigabilité d'Urgence (EAD) de l'Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (EASA) le 28 novembre 2025. Cela concerne les modèles A319, A320 et A321 équipés de l'ELAC B L104, nécessitant un remplacement ou une modification avant tout vol passager. Des perturbations opérationnelles sont attendues, avec des annulations de vols chez des compagnies comme Air New Zealand et Jetstar. Airbus s'excuse pour les inconvénients mais insiste sur la priorité à la sécurité, collaborant avec les régulateurs pour un retour rapide en service.

Airbus souligne sa collaboration proactive avec les autorités pour implémenter des protections logicielles et matérielles, minimisant les disruptions tout en priorisant la sécurité. Bien que controversée en raison de son impact économique, cette mesure reflète une approche prudente face à des risques émergents liés au climat spatial. Des études futures pourraient intégrer des alertes en temps réel basées sur les prévisions solaires pour éviter de telles immobilisations massives.

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28 novembre 2025

Nébuleuse de l'Araignée Rouge

Grâce à sa caméra proche infrarouge (NIRCam), le télescope spatial James Webb de la NASA a capturé des détails inédits de la nébuleuse de l'Araignée rouge, une nébuleuse planétaire, sur cette image publiée le 26 octobre 2025. La NIRCam est le principal imageur proche infrarouge du télescope Webb, fournissant des images et des spectres à haute résolution pour une grande variété de recherches.
La nouvelle image de la nébuleuse de l'Araignée Rouge obtenue par le télescope Webb révèle pour la première fois l'étendue complète de ses lobes déployés, qui forment les « pattes » de l'araignée. Ces lobes, visibles en bleu, sont mis en évidence par la lumière émise par les molécules de H₂, composées de deux atomes d'hydrogène liés. S'étendant sur tout le champ de vision de la caméra NIRCam, ces lobes apparaissent comme des structures fermées, semblables à des bulles, qui mesurent chacune environ trois années-lumière. Le gaz s'échappant du centre de la nébuleuse a gonflé ces immenses bulles au fil des milliers d'années.

Image du jour : la Nébuleuse du Coquillage par Rodolphe Goldsztejn


Observations rares à haute résolution d'une région active solaire prolifique en éruptions

Des scientifiques ont capturé une image exceptionnellement rare et à haute résolution d'une région active à l'origine de deux puissantes éruptions solaires de classe X – un exploit rarement réalisable depuis la Terre. 
Grâce au télescope solaire GREGOR à Tenerife, les chercheurs ont enregistré l'activité explosive du groupe de taches solaires le plus énergétique de l'année 2025, révélant des structures magnétiques complexes et les prémices de l'allumage des éruptions avec une précision sans précédent. Ces éruptions ont déclenché des éjections de masse coronale rapides qui ont illuminé le ciel terrestre d'aurores boréales éclatantes les nuits suivantes.

Les défis de l'observation des éruptions solaires

Les observations à haute résolution des fortes éruptions solaires sont extrêmement rares et difficiles à obtenir avec des télescopes solaires terrestres.

« Les fortes éruptions solaires se produisent soit sur la face cachée du soleil, soit pendant la nuit, soit par temps nuageux, soit lorsque les conditions d'observation sont mauvaises, soit juste en dehors du champ de vision vers lequel le télescope est pointé », explique le professeur Carsten Denker, chef de la section de physique solaire à l'Institut Leibniz d'astrophysique de Potsdam (AIP) et premier auteur de l'étude publiée dans Research Notes of the AAS.

« Nous avons eu l'immense chance de pouvoir observer l'évolution de deux éruptions solaires de classe X les 10 et 11 novembre 2025 grâce au télescope solaire GREGOR de 1,5 mètre de diamètre installé à l'observatoire du Teide à Tenerife, en Espagne. »

Détails de la zone active et des éruptions

Les taches solaires de la région active NOAA 14274 ont produit 135 éruptions de classe C, 15 de classe M et 5 de classe X. Les éruptions solaires de classe X sont les plus puissantes et représentent la catégorie la plus élevée du système de classification utilisé par les scientifiques. L'intensité des éruptions varie d'un facteur 10 selon leur classe d'émission de rayons X. Ces éruptions font partie du cycle solaire 25 , le cycle actuel d'activité solaire de 11 ans qui a débuté en décembre 2019 et devrait atteindre son apogée vers 2025. Ce cycle sera marqué par une augmentation du nombre de taches solaires, d'éruptions solaires et d'aurores boréales.

Moins de 100 éruptions solaires de classe X ont été observées jusqu'à présent au cours du cycle solaire 25. Ce groupe complexe de taches solaires était la région la plus active en 2025. L'éruption X5.1 du 11 novembre 2025 était la sixième plus puissante du cycle solaire actuel. Les deux éruptions de classe X des 10 et 11 novembre 2025 ont été accompagnées d' éjections de masse coronale rapides , provoquant de fortes aurores boréales sur Terre les nuits suivantes.

Imagerie avancée et dynamique du champ magnétique

Les observations ont été réalisées à l'aide de quatre caméras rapides de l'imageur rapide haute résolution amélioré du télescope solaire GREGOR à Tenerife, conçu, construit et exploité par l'Institut Leibniz d'astrophysique de Potsdam (AIP). Le télescope a été pointé vers 7 × 4 points de la surface solaire, réalisant un balayage raster de la région active en 14 minutes, couvrant une surface d'environ 175 000 km × 110 000 km.

Ce mode d'observation a été testé pour la première fois afin de capturer une vaste région active complexe contenant de nombreuses taches solaires individuelles. La restauration d'image a permis de restituer la structure fine des taches solaires dans les 28 tuiles de la mosaïque. À peine 30 minutes après le balayage raster, une éruption de magnitude X1,2 s'est produite dans la région active, et ses précurseurs étaient déjà visibles.

« Les fibrilles de pénombre, qui s'étendent généralement radialement à partir du noyau sombre de l'ombre, étaient fortement courbées et entrelacées », explique le Dr Meetu Verma, spécialiste du Soleil à l'AIP et co-auteur de l'étude. Ceci indique une structure de champ magnétique fortement contrainte.

De plus, la rotation des taches solaires et les mouvements de cisaillement ont créé un environnement propice à la libération explosive de l'énergie stockée dans le champ magnétique. Fait remarquable, cette libération d'énergie a débuté au niveau des filaments de la pénombre, à des échelles spatiales proches du pouvoir de résolution spatiale de 100 km du télescope solaire GREGOR à la surface du Soleil.

Lors de la campagne d'observation de novembre 2025, près de 40 000 jeux de données ont été enregistrés en vue de la restauration d'images et sont actuellement en cours de préparation pour l'analyse scientifique. Les images haute résolution publiées dans Research Notes of the AAS offrent un premier aperçu de la qualité des données et des résultats scientifiques qui seront présentés dans les publications ultérieures.

Pour plus d'informations : Carsten Denker et al., « Le calme avant la tempête : mosaïque à haute résolution spatiale de la région active NOAA 14274 au début d'une éruption X1.2 », Research Notes of the AAS (2025). DOI : 10.3847/2515-5172/ae230b

Par Janine Fohlmeister, Institut Leibniz d'astrophysique de Potsdam
Edité par Lisa Lock , critique de Robert Egan
Fourni par l'Institut Leibniz d'astrophysique de Potsdam