Le premier satellite en bois au monde a été construit par des chercheurs japonais qui ont annoncé que leur minuscule engin cuboïde serait décollé à bord d'une fusée SpaceX en septembre 2024.
Chaque côté du satellite expérimental développé par des scientifiques de l'Université de Kyoto et de la société forestière Sumitomo Forestry ne mesure que 10 centimètres.
Les créateurs s'attendent à ce que le matériau en bois brûle complètement lorsque l'appareil rentre dans l'atmosphère, ce qui pourrait potentiellement permettre d'éviter la génération de particules métalliques lors du retour d'un satellite retiré sur Terre. Ces particules métalliques pourraient avoir un impact négatif sur l'environnement et les télécommunications, ont indiqué les développeurs en annonçant mardi la finalisation du satellite.
"Les satellites qui ne sont pas fabriqués en métal devraient devenir courants", a déclaré Takao Doi, astronaute et professeur spécial à l'Université de Kyoto, lors d'une conférence de presse.
Les développeurs prévoient de remettre le satellite, fabriqué à partir de bois de magnolia et nommé LignoSat, à l'agence spatiale JAXA la semaine prochaine. Il sera envoyé dans l'espace à bord d'une fusée SpaceX depuis le Centre spatial Kennedy en septembre, à destination de la Station spatiale internationale (ISS), ont-ils indiqué. De là, le satellite sera libéré du module expérimental japonais de l'ISS pour tester sa résistance et sa durabilité.
"Les données seront envoyées depuis le satellite aux chercheurs qui pourront vérifier les signes de tension et si le satellite peut résister à d'énormes changements de température", a déclaré mercredi à l'AFP une porte-parole de Sumitomo Forestry.
Récemment, une fusée transportant un autre satellite sophistiqué – une collaboration entre l'Agence spatiale européenne (ESA) et la JAXA – a décollé de Californie pour une mission visant à étudier le rôle que les nuages pourraient jouer dans la lutte contre le changement climatique. Le satellite EarthCARE orbitera à près de 400 kilomètres au-dessus de la Terre pendant trois ans.
© 2024 AFP