La NASA annonce qu'elle perdra environ 20 % de ses effectifs

La NASA procède à des réductions drastiques de ses effectifs. L'agence spatiale américaine NASA va perdre environ 3 900 employés dans le cadre de la vaste campagne de Donald Trump visant à réduire les effectifs fédéraux, alors même que le président donne la priorité aux projets de missions habitées vers la Lune et Mars.

L'objectif affiché par la Maison Blanche et l'administration Trump pour les réductions budgétaires et de personnel à la NASA est de recentrer l'agence sur une exploration humaine accélérée de l'espace, en priorisant la compétition avec la Chine pour un retour sur la Lune avant elle, et en visant une mission humaine vers Mars. 

Selon les documents budgétaires pour l'exercice fiscal 2026, cela vise à "battre la Chine pour revenir sur la Lune" et à "mettre le premier humain sur Mars", tout en rendant la NASA plus "efficace, innovante et économique" en transférant certaines responsabilités au secteur privé (comme SpaceX) et en éliminant des programmes jugés non durables ou trop coûteux. 

Cela s'inscrit dans une vision de leadership américain en espace, en évitant les "échecs passés" et en se concentrant sur des missions humaines ambitieuses plutôt que sur la recherche scientifique pure, tout en réduisant les dépenses fédérales globales. 

Ces objectifs sont explicitement liés à la rivalité avec la Chine, perçue comme une menace dans la course spatiale, et à l'accélération vers Mars, influencée par des figures comme Elon Musk.

Les réductions impliquent une coupe globale de 24 % du budget de la NASA (de 24,8 milliards de dollars à 18,8 milliards), la plus importante de l'histoire de l'agence, et une perte d'environ 3 900 employés (20 % des effectifs), via des départs anticipés, rachats et non-remplacements.

Cela pourrait entraîner une "fuite des cerveaux" et une perte de leadership scientifique au profit de pays comme la Chine.

Voici un tableau récapitulant les sections de la NASA affectées ou potentiellement supprimées, basé sur les propositions budgétaires :

Section / Direction

Impact principal

Détails spécifiques

Direction des missions scientifiques (Science Mission Directorate - SMD)

Coupe de 47 % (de 7,3 à 3,9 milliards de dollars), la plus sévère.

Annulation du retour d'échantillons de Mars (MSR) ; fin prématurée de missions en cours comme Juno (Jupiter), New Horizons (Pluton/Kuiper), OSIRIS-APEX (astéroïdes), Mars Odyssey, Maven et Mars Express ; annulation de futures missions comme DAVINCI et Veritas (Vénus) ; réduction drastique de la recherche en astrophysique, planétologie et héliophysique. Plus de 40 missions actives ou planifiées menacées.

Sciences de la Terre et climat

Coupe de 1,2 milliard de dollars (inclus dans SMD).

Suppression de satellites de surveillance climatique ; fin des programmes jugés "escroqueries climatiques" ; impact sur la recherche environnementale.

Exploration humaine et opérations (Human Exploration and Operations)

Augmentation globale (près de 650 millions), mais restructuration majeure.

Retrait du SLS (Space Launch System) et de la capsule Orion après Artemis III (2027) ; annulation de la station lunaire Gateway (malgré des modules déjà construits) ; transition vers des systèmes commerciaux plus économiques pour la Lune ; réduction de l'équipage et de la recherche sur l'ISS (Station spatiale internationale) pour se concentrer sur Lune/Mars ; nouveau milliard pour des programmes centrés sur Mars.

Aéronautique et technologies

Coupes ciblées.

Suppression des programmes d'aviation verte et durable ; fin de projets de propulsion "défaillants".

Éducation et STEM (Science, Technology, Engineering, Mathematics)

Coupe de 143 millions de dollars.

Réduction des programmes éducatifs et de formation.

Autres (transversaux)

Élimination complète.

Suppression des programmes DEI (Diversité, Équité, Inclusion) ; restructuration des centres NASA et de la main-d'œuvre pour une "agence plus mince".

Ces propositions doivent encore être approuvées par le Congrès, qui pourrait les atténuer, mais elles reflètent une priorisation claire sur l'exploration humaine au détriment de la science robotique et terrestre, avec des préoccupations sur la perte de compétences et de leadership international.