Les observateurs de l’hémisphère Nord ont souvent envié les belles comètes visibles dans l’hémisphère Sud ces dernières décennies. Mais pour une fois, ils sont aux premières loges avec la venue de la comète C/2025 A6 Lemmon, découverte en janvier 2025 grâce au télescope Mount Lemmon Survey situé aux États-Unis.
Lemmon atteint la magnitude 6 début octobre 2025 et devrait flirter avec la magnitude 3 dans la dernière semaine du mois. Dès à présent, il est possible de l’observer aux jumelles ! Et elle devrait en toute logique devenir visible à l’œil nu. D’abord faiblement à partir du 10-15 octobre 2025, puis plus nettement dans la dernière dizaine du mois.
C’est aussi une cible de choix pour les astrophotographes. Dès le mois de septembre, ils ont commencé à produire des photos spectaculaires qui révèlent une queue de gaz colorée et bien déployée sur 3 à 4°. « L’angle de phase de l’ordre de 90 à 100° est favorable au déploiement d’une queue assez grande », souligne Nicolas Biver, spécialiste des comètes à l’observatoire Paris. On peut s’attendre à voir sur les photos une queue longue de 5 à 10° fin octobre 2025. Il faudra miser sur des focales de 85 à 300 mm pour l’immortaliser.
Lemmon se rapproche à 89 millions de kilomètres
Lemmon passe au plus près du Soleil le 8 novembre 2025 (à 206 millions de kilomètres). Sa période orbitale sera à cette occasion réduite de 1350 ans à 1155 ans sous l’effet de la gravité de notre étoile. Mais le moment le plus intéressant pour l’admirer correspond au passage au plus près de la Terre le 21 octobre 2025, à « seulement » 89 millions de kilomètres. C’est là qu’aura lieu le pic de luminosité. Prévoir cette luminosité est toujours délicat car l’évolution d’une comète reste imprévisible. On peut néanmoins tabler sur une fourchette raisonnable entre la magnitude 3 et la magnitude 4. On peut noter que les prévisions plus optimistes du Comet Observation Database tablent sur la magnitude 2,2. Quoi qu’il en soit, elle peut se disloquer ou bien connaître des sursauts d’activité rendant les pronostics caducs dans un sens comme dans l’autre.
Lemmon, comète du matin
Dans la première moitié du mois d’octobre, Lemmon traverse une zone du ciel située sous la constellatio de la Grande Ouse. Même si elle est circumpolaire, elle est à scruter plutôt en fin de nuit. En effet, à cette saison, la Grande Ourse rase l’horizon nord au cours de la nuit et elle ne remonte sensiblement dans le ciel qu’avant l’aube. On peut déjà espérer deviner la comète à l’œil nu, mais il est fortement conseillé de la chercher aux jumelles dans un premier temps.
Ci-dessous la carte pour repérer la comète :
Lemmon, comète du soir
La présence de la Lune le matin à partir du 7 octobre peut inciter à aussi tenter sa chance le soir : la vagabonde prend peu à peu de la hauteur et s’extrait notablement de l’horizon à partir du 10 octobre 2025. Le 16 octobre, elle atteint la discrète constellation des Chiens de Chasse et passe à moins de 2° de de la galaxie de l’Oeil de crocodile (M94). La queue est dirigée vers la galaxie. Idem le lendemain avec une queue qui pointe vers la galaxie du Tournesol M63, distante de 4°.
Spectaculaire dans le Bouvier dès le 20 octobre
À partir du 20 octobre 2025, on bénéficie de nouveau d’un ciel sans Lune le matin. Le pic de luminosité est atteint, et la comète est alors en train d’atteindre la constellation du Bouvier, facilement identifiable grâce à son étoile brillante Arcturus. À cette date, Lemmon est en principe bien visible à l’œil nu et spectaculaire aux jumelles. C’est du reste probablement le meilleur instrument pour observer un tel astre, car la queue longue de plusieurs degré dépassera du champ d’un télescope.
Dès le 24 octobre, il est de nouveau plus intéressant d’observer le soir car sa hauteur le matin est devient trop faible. Mais il faudra encore composer avec la Lune, qui revient le 27 octobre. Il faudra donc espérer une fenêtre météo favorable dans cette période du 20 au 27 octobre pour tirer parti de la meilleure période.
Une autre comète arrive
N'oubliez pas que dans la même période une autre comète fait son spectacle dans le ciel d’automne. Il s’agit de Swan, bien visible à partir du 10 octobre.
Lemmon atteint la magnitude 6 début octobre 2025 et devrait flirter avec la magnitude 3 dans la dernière semaine du mois. Dès à présent, il est possible de l’observer aux jumelles ! Et elle devrait en toute logique devenir visible à l’œil nu. D’abord faiblement à partir du 10-15 octobre 2025, puis plus nettement dans la dernière dizaine du mois.
C’est aussi une cible de choix pour les astrophotographes. Dès le mois de septembre, ils ont commencé à produire des photos spectaculaires qui révèlent une queue de gaz colorée et bien déployée sur 3 à 4°. « L’angle de phase de l’ordre de 90 à 100° est favorable au déploiement d’une queue assez grande », souligne Nicolas Biver, spécialiste des comètes à l’observatoire Paris. On peut s’attendre à voir sur les photos une queue longue de 5 à 10° fin octobre 2025. Il faudra miser sur des focales de 85 à 300 mm pour l’immortaliser.
Lemmon se rapproche à 89 millions de kilomètres
Lemmon passe au plus près du Soleil le 8 novembre 2025 (à 206 millions de kilomètres). Sa période orbitale sera à cette occasion réduite de 1350 ans à 1155 ans sous l’effet de la gravité de notre étoile. Mais le moment le plus intéressant pour l’admirer correspond au passage au plus près de la Terre le 21 octobre 2025, à « seulement » 89 millions de kilomètres. C’est là qu’aura lieu le pic de luminosité. Prévoir cette luminosité est toujours délicat car l’évolution d’une comète reste imprévisible. On peut néanmoins tabler sur une fourchette raisonnable entre la magnitude 3 et la magnitude 4. On peut noter que les prévisions plus optimistes du Comet Observation Database tablent sur la magnitude 2,2. Quoi qu’il en soit, elle peut se disloquer ou bien connaître des sursauts d’activité rendant les pronostics caducs dans un sens comme dans l’autre.
Lemmon, comète du matin
Dans la première moitié du mois d’octobre, Lemmon traverse une zone du ciel située sous la constellatio de la Grande Ouse. Même si elle est circumpolaire, elle est à scruter plutôt en fin de nuit. En effet, à cette saison, la Grande Ourse rase l’horizon nord au cours de la nuit et elle ne remonte sensiblement dans le ciel qu’avant l’aube. On peut déjà espérer deviner la comète à l’œil nu, mais il est fortement conseillé de la chercher aux jumelles dans un premier temps.
Ci-dessous la carte pour repérer la comète :
La présence de la Lune le matin à partir du 7 octobre peut inciter à aussi tenter sa chance le soir : la vagabonde prend peu à peu de la hauteur et s’extrait notablement de l’horizon à partir du 10 octobre 2025. Le 16 octobre, elle atteint la discrète constellation des Chiens de Chasse et passe à moins de 2° de de la galaxie de l’Oeil de crocodile (M94). La queue est dirigée vers la galaxie. Idem le lendemain avec une queue qui pointe vers la galaxie du Tournesol M63, distante de 4°.
Spectaculaire dans le Bouvier dès le 20 octobre
À partir du 20 octobre 2025, on bénéficie de nouveau d’un ciel sans Lune le matin. Le pic de luminosité est atteint, et la comète est alors en train d’atteindre la constellation du Bouvier, facilement identifiable grâce à son étoile brillante Arcturus. À cette date, Lemmon est en principe bien visible à l’œil nu et spectaculaire aux jumelles. C’est du reste probablement le meilleur instrument pour observer un tel astre, car la queue longue de plusieurs degré dépassera du champ d’un télescope.
Dès le 24 octobre, il est de nouveau plus intéressant d’observer le soir car sa hauteur le matin est devient trop faible. Mais il faudra encore composer avec la Lune, qui revient le 27 octobre. Il faudra donc espérer une fenêtre météo favorable dans cette période du 20 au 27 octobre pour tirer parti de la meilleure période.
Une autre comète arrive
N'oubliez pas que dans la même période une autre comète fait son spectacle dans le ciel d’automne. Il s’agit de Swan, bien visible à partir du 10 octobre.
